LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Mica 2009 : Le cinéma africain à la recherche de débouchés économiques

Publié le mardi 3 mars 2009 à 04h55min

PARTAGER :                          

En marge du Marché international de la télévision et du cinéma africain (MICA) a été organisé, le 2 mars, une table ronde sur les débouchés économiques des œuvres audiovisuelles africaines.
Le FESPACO 2009 a enregistré 664 films venant de plusieurs pays d’Afrique et de la diaspora. Un bon cru qui dénote d’un regain de dynamisme dans la production. Cependant, le cinéma africain est toujours à la recherche de circuit de distribution international.

Le sujet a été débattu dans la matinée du 2 mars au MICA. La préoccupation actuelle des professionnels est de pouvoir développer une distribution commerciale non marginale. Pour madame Cathérine Tascar, présidente du CENA français, qui a pris part au débat, le cinéma africain doit d’abord conquérir son propre marché. Pour cela, il faudrait que les Etats s’impliquent dans la construction des salles de cinéma et leur entretien, dans la lutte contre la piraterie, et surtout s’impliquent davantage dans le financement.

Car même s’il est bon que l’Union européenne continue de financer les films africains, un financement d’investisseurs africains est souhaité, surtout dans le volet distribution. Le directeur de la Télévision du Gabon a, quant à lui, proposé que les salles de cinéma se mettent en réseau pour éviter le piratage des œuvres et qu’il soit mis en place une politique de hiérarchisation des circuits de diffusion.

Selon le directeur de la Télévision béninoise, les télévisions africaines ont un rôle important à jouer dans la diffusion et la distribution des films. Pour cela, elles doivent d’abord repenser leur programme et appuyer le financement de la production audiovisuelle. La directrice de Jovial Production, Aminata Diallo/Glez a partagé son expérience avec les participants. Pour elle, produire des œuvres est une "joyeuse galaire au Burkina Faso". Comme bien d’autres maisons de production, sa société est confrontée aux barrières linguistiques dans la mesure où les produits ne sont pas doublés en langues. Pour terminer, elle a souligné que la recherche de débouchés économiques ne doit pas tourner en
obsession.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Clôture du FESPACO à Bobo : 2011 déjà en vue !
FESPACO à Bobo-Dioulasso : Les Bobolais découvrent le MICA
Prix spéciaux FESPACO : Le Burkina engrange sept prix
FESPACO 2009 : Les journalistes ont eu chaud
FESPACO 2009, c’est déjà fini !
FESPACO 2009 : l’heure du bilan