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Musique : Kisto Koinbré chante les royaumes mossi chez le Mogho Naaba

Publié le lundi 2 mars 2009 à 00h59min

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Après plus d’une décennie de préparation, l’œuvre est enfin là. Cette œuvre, c’est la toute nouvelle cassette du Kisto Koinbré “Mosse Singré” qui se veut être un regard sur le passé. La dédicace de l’œuvre a eu lieu, le 24 février dernier sous le regard avisé du Moogho Naaba.

Mille (1000) ans d’histoire sur la grande épopée des mossé, tel est le pari tenu et gagné par Kisto Koinbré Manegre Naaba à travers son nouvel opus “Moosse Singré”.

Devant un bel aréopage d’autorités coutumières, administratives et religieuses et ce, sous l’égide du Moogho Naaba Baongo, Kisto Koinbré s’est fait le plaisir de faire écouter et comprendre une “meilleure histoire des royaumes mosse”. Par la voix du Larlé Naaba, le chef suprême des mossi a remercié les ministres, gouverneurs, députés, chefs traditionnels et les mélomanes venus lui rendre hommage à l’occasion de cette dédicace.

Pour la petite histoire, il dira que l’artiste lui avait demandé conseil pour l’œuvre musicale qu’il avait en projet. Avec les bénédictions du Moogho Naaba, Kisto Koinbré, grâce à une sortie du ministère chargé de la Culture sur le Ghana, a profité pour se ressourcer dans le Mapoursi et à Gambaga, terre ancestrale des Mosse. A ce propos, il peut souligner la présence à cette cérémonie de dédicace, d’une délégation ghanéenne. En lever de rideau, Hado Gorgo, celle-là même qui fut le maestro de Kisto Koinbré a fait valoir son talent musical et sa voix suave restée intacte depuis les années 60.

Un qui était aussi de la partie, Georges Ouédraogo, le Molière de la langue nationale, est revenu sur ses autres succès musicaux des années 70. Kisto Koinbré, fort de ces appuis a replongé le public dans une histoire millénaire des peuplements mossé. “Que notre âme, la tradition se perpétue grâce à votre foi en la culture, Majesté Moogho Naaba...”, dira l’artiste à l’adresse de son illustre hôte. Le ministre Justin Koutaba en philosophe qu’il est, aura compris la portée du message de l’artiste. C’est donc tout naturellement qu’il a lancé une commande de mille (1000) cassettes à véhiculer auprès de la jeunesse burkinabè. Cette vision pédagogique fera “voir” à cette frange de la jeunesse un pan de leur histoire, contrairement aux premières générations qui ont passé leur temps à “annoner” nos “ancêtres les Gaulois”.

La ministre chargée de l’Enseignement de base n’était pas aussi en reste. Elle s’est engagée à prendre 4500 cassettes à ventiler auprès des 9000 écoles que compte le Burkina Faso. “Moossé Singré” est un regard sur le passé qui tombe bien à propos pour vous faire connaître le riche héritage socioculturel légué par nos ancêtres. L’artiste a la conviction qu’un peuple qui ne connaît pas son histoire est un peuple qui n’avance pas. L’Afrique du Sud tire sa force de sa culture et notre pays est très riche de par sa culture, dira l’artiste.

Fernando GUETABAMBA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 3 mars 2009 à 00:58, par la conscience En réponse à : Musique : Kisto Koinbré chante les royaumes mossi chez le Mogho Naaba

    Je félicité Kisto Koinbré pour son engagement. Je suis surtout admiratif face à la volonté manifeste qui l’a conduit à la source, pour donner une crédibilité certaine à son oeuvre.

    En ce qui concerne les multiples commandes faites séance tenante, certainement sous le coup de l’émotion (ou pour d’autres raisons), je pense qu’il aurait été plus judicieux pour nos ministres de faciliter la traduction de l’oeuvre afin de le rendre accessible à tous.
    Si non je crains fort que l’argent public qui sera depensé ici ne serve pas pour l’intérêt général.
    J’espère que ces braves ministres en tiendront compte.

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