Lorsque dans la soirée du samedi 28 février 2009 au stade du 4-Août quelque peu rempli, le Premier ministre Tertius Zongo donnait le coup de clap marquant la cérémonie officielle d’ouverture de la XXIe édition du FESPACO, l’on pouvait lire en langage cinématographique : "séquence 40, épisode 21, scène 1". L’édition 2009 du FESPACO venait ainsi d’être lancée pour le bonheur des cinéphiles, des festivaliers accourus des quatre coins du monde mais aussi des autorités et du peuple burkinabè qui célèbre les 40 ans de son fier festival. C’est à juste titre que le bourgmestre de la ville qui accueille le festival, (Ouagadougou), M. Simon Compaoré, a pris la parole devant près de 40 000 spectateurs, pour souhaiter la bienvenue aux dizaines de milliers de festivaliers, aux professionnels du 7e art et aux représentants de la centaine (119 médias recensés) de médias.

Ouagadougou a ouvert ses portes à la XXIe édition du FESPACO sous le thème : "Cinéma africain, tourisme et patrimoines culturels", et l’hommage à Sembène Ousmane, doyen du cinéma africain. Le FESPACO 2009, c’est également le 40e anniversaire de l’institution et le 20e de la cinémathèque africaine de Ouagadougou. 40 coups de manivelles, dirait-on et qui méritent que l’on s’exalte, que l’on exulte et que l’on danse. Et pour le représentant du directeur général de l’UNESCO, le mérite de cette longévité revient au Burkina Faso et à son président en tant que locomotive de cette initiative culturelle en faveur de l’intégration africaine et de la diversité culturelle.

Ouagadougou, plus que jamais capitale de la culturelle africaine

Le thème de la présente édition, "Cinéma africain, tourisme et patrimoines culturels", est, selon le représentant de l’UNESCO, évocateur du combat que mène son institution. Il s’est réjoui que les autorités burkinabè aient pris l’engagement de toujours œuvrer à la promotion de la culture à travers plusieurs festivals et rencontres qui mettent en exergue la triple dimension culturelle : cinéma, tourisme, patrimoine. Il a vivement émis le souhait de voir s’ériger à Ouagadougou un centre international sur la culture pour renforcer la promotion des arts vivants, les artistes, etc.

Le Dr Cheikh Modibo Diarra, président Afrique de Microsoft et parrain de la XXIe édition n’a pas non plus manqué de saluer l’engagement du Burkina Faso pour consolider et pérenniser le FESPACO, cet espace de promotion des œuvres cinématographiques. Il a surtout interpellé les cinéastes à se saisir des opportunités qu’offre le numérique pour conquérir les jeunes cinéphiles. Hommage pour hommage, le parrain de la XXIe édition a dit avoir vu son honneur croître du fait même d’être associé à l’hommage à Sembène Ousmane. Des hommages donc se sont mêlées la joie et l’envie d’être en fête. Une fête pour 40 ans ! Une fête du cinéma africain ! C’était donc parti pour le spectacle !

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)

Sidwaya