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Point de vue d’un militant CDP sur la réfondation : « L’autruche n’a jamais eu peur »

Publié le mercredi 18 février 2009 à 09h46min

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Celui qui ne regarde pas et ne voit pas venir le danger, ne peut pas avoir peur du danger. « S’aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, mais regarder ensemble dans la même direction » a écrit Antoine de Saint-Exupéry. Aujourd’hui, on a l’impression que Blaise Compaoré et la direction du CDP « se regardent », au lieu de « regarder dans la même direction ».

Enfin, c’est l’impression que l’on ressent en lisant certaines opinions politiques dans les médias (éditions papier et éditions en ligne, blogs, etc.). Se regarder est souvent synonyme de s’épier, se surveiller, se méfier l’un de l’autre.

Les contradictions, c’est la vie

Pour les théoriciens du matérialisme dialectique, toute chose est un processus. C’est à dire qu’elle évolue. C’est-à-dire que malgré les apparences de stabilité, tout phénomène est changeant. Une étoile, un océan, un fleuve, un nuage, un être vivant, un pays, une usine, un système de production, une théorie, un parti politique comme le CDP... Tout a une naissance, un développement, puis une mort. Cette mort n’est en fait qu’une transformation en quelque chose de nouveau, en d’autres phénomènes, qui eux-mêmes auront un développement et une mort...Il en est ainsi des systèmes et des partis politiques. Ainsi, le CDP est la résultante d’une longue évolution, d’une série de transformations, de morts successives suivies de renaissances. Lui-même subira cette loi implacable, et on n’a pas besoin d’être refondateur pour le savoir.

Ces jours-ci, le débat semble relancé entre la direction du CDP et les Refondateurs. Une approche réductrice voudrait le limiter et le ramener à une simple querelle de personnes, ou de militants ayant appartenu à des partis politiques rivaux de la période post CNR, en l’occurrence l’ODP/MT et la CNPP/PSD.

Le CNR, en tant que organisation et système, mourut dans l’après midi du 15 octobre 1987, bien que les griots du CNR aient chanté que personne ne verrait la fin du CNR, et que la fin du monde interviendrait avant la fin du CNR.

Il est vrai que les tout premiers discours, après le coup d’Etat du 15 octobre 1987, laissaient entendre que la Rectification était venue pour « rectifier et approfondir la Révolution ». Il n’empêche, des centres du CNR, naquit le Front Populaire, une nouvelle organisation, un nouveau système fait de la synthèse d’éléments ayant appartenu au CNR et d’éléments venus d’ailleurs. Son évolution a vite convaincu que, même si l’on continue de parler de RDP, le Front Populaire n’était pas le CNR. Le Front Populaire lui-même va connaître des transformations et des mutations importantes entre 1987 et 1991.

Le discours de La Baule, prononcé par François Mitterrand le 20 juin 1990, marque un tournant décisif pour les systèmes politiques en Afrique et constitue une date importante dans les relations entre la France et l’Afrique. Selon Roland Dumas, ce discours se résume ainsi : " Le vent de liberté qui a soufflé à l’Est devra inévitablement souffler un jour en direction du Sud ... "Il n’y a pas de développement sans démocratie et il n’y a pas de démocratie sans développement. "

De retour de La Baule, et prenant conscience des nouvelles « contradictions fondamentales », le patron du Front Populaire, transforma le Front Populaire en Organisation pour la démocratie populaire - Mouvement du travail (ODP/MT), en 1991. Ainsi mourut le Front Populaire, et ainsi naquit l’Organisation pour la démocratie populaire - Mouvement du travail (ODP/MT), synthèse d’éléments ayant appartenu au Front Populaire et d’éléments venus d’autres horizons.
Les années 1989, 1990,1991, constituent, dans l’histoire de notre pays, des années où le Burkina Faso a connu les pires violences politiques. Bien qu’on soit parvenu à un consensus national avec l’adoption, par référendum, de la constitution en 1991, on ne peut pas dire que la paix, l’entente et la stabilité étaient les choses les mieux partagées.

C’est ainsi que pour les élections présidentielles de 1991 où Blaise Compaoré, candidat de l’ODP/MT et candidat unique, « s’est retrouvé avec un taux de participation de 25, 28%, alors que ses tournées de campagne électorale, qualifiée de « campagne à l’américaine » drainaient de grandes foules » (Cf. Le Burkina entre Révolution et Démocratie P.360). En d’autres termes, les élections présidentielles de 1991 ont été largement boycottées, montrant ainsi les limites objectives de l’OPD/MT et la volonté de la majorité des burkinabè de voir la chose politique évoluer autrement.

Bien sûr Blaise Compaoré a été élu président du Burkina Faso, mais en réalité, il n’avait pas de quoi être fier, car « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. » En effet, Fil-info-France rapporte : « 1er décembre 1991 : Elections présidentielles boycottées par l’opposition. Blaise Campaoré est élu président (avec 75 % d’abstention). » Il semble que Blaise Compaoré aurait juré qu’on ne l’y prendrait pas une deuxième fois. C’est ainsi que fin 1995, début 1996, il engagea des discussions stratégiques avec les autres forces politiques représentatives sur le terrain pour nouer des alliances tactiques et stratégiques. Ces discussions aboutirent à la création du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) à l’occasion d’un congrès constitutif tenu les 5 et 6 février 1996 à Ouagadougou. Ainsi mourut l’ODP/MT, et ainsi naquit le CDP, une nouvelle organisation, synthèse d’éléments ayant appartenu à l’ODP/MT et d’éléments venus d’autres horizons politiques.

Et voilà aussi pourquoi il ne saurait y avoir d’ouvriers de la première heure et d’ouvriers de la 25ème heure. Car avant la date du 6 février 1996, il n’y avait pas de CDP. Et ceux qui n’avaient pas l’âge de raison à la création du CDP, et qui sont aujourd’hui militants, ils sont de la « quelle nième heure » ? La différence entre l’ODP/MT et le CDP, on a pu le constater aux élections présidentielles de 1998 où le taux de participation était supérieur à 87% contre 25,28% en 1991.

Une autre réalité fondamentale qui ne permet pas qu’on ramène le débat à une querelle entre anciens militants de l’ODP/MT et anciens militants de la CNPP/PSD, est que le CDP d’aujourd’hui compte peut-être une majorité de militants qui n’ont jamais milité dans l’ODP/MT ou dans la CNPP/PSD, (comme moi), mais qui se sentent concernés par les questions de fond soulevées par les Refondateurs, partagent leurs analyses, et souhaitent une véritable refondation du parti, ne serait-ce que pour enterrer à jamais les guerres de tranchées, séquelles des clivages idéologiques qui appartiennent à un passé définitivement révolu.

Par ailleurs, on ne saurait nier cette autre évidence que l’évolution de la politique en Afrique, en général, et au Burkina Faso, en particulier, est tributaire des changements et des bouleversements politiques intervenus à l’échelle planétaire ou continentale.

1- La chute du mur de Berlin, dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 novembre 1989, marque la fin des affrontements idéologiques entre l’Est et l’Ouest. Du même coup, les débats basés sur des idéologies se réclamant du Marxisme-léninisme, de la Sociale Démocratie, du Capitalisme Libéral, etc., n’avaient plus de pertinence. En 2009, soit 20 ans après la chute du mur de Berlin, le discours politique n’est plus porté par l’idéologie, mais par les préoccupations sociales et économiques. Dans son discours d’investiture, le 20 Janvier 2009, le nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama l’a bien souligné :

« Notre économie est sérieusement affaiblie, conséquence de l’avidité et de l’irresponsabilité de certains, mais aussi de notre échec collectif à opérer des choix difficiles et à préparer le pays pour une nouvelle ère. On a perdu des logements ; détruit des emplois ; fermé des entreprises. Notre couverture de santé est trop coûteuse ; nos écoles laissent de côté trop de gens…. En ce jour, nous proclamons la fin des rancunes mesquines et des promesses non tenues, des récriminations et des dogmes éculés qui ont trop longtemps étranglé notre politique. »

Obama aurait tenu un tel discours au Burkina Faso qu’il aurait été ovationné par la jeunesse burkinabè, dont la grande majorité n’avait même pas l’âge de raison au moment où les débats entre Marxisme-léninisme, Sociale Démocratie, et Capitalisme Libéral faisaient rage.

2- En Afrique subsaharienne, les années 1990 ont été fortement marquées par des luttes politiques acerbes, sous-tendues par « des conférences nationales souveraines », qui entendaient imposer des changements politiques porteurs de démocratie, de justice et d’équité.

Le Burkina Faso n’a pas tenu de « conférence nationale souveraine », mais un Forum de Réconciliation Nationale. Les propos tenus, le 8 février 1992, par le Président du Faso à l’ouverture du Forum restent toujours d’actualité : « Notre rencontre d’aujourd’hui est certainement très attendue par l’ensemble de notre pays. Elle intervient, en effet, à une période déterminante de notre évolution nationale marquée par la volonté manifeste de toute la classe politique de sortir de l’Etat d’exception pour s’engager dans un processus irréversible de démocratisation. Dans une démocratie jeune qui se construit sur un fond de sous-développement économique et social, les forces politiques n’ont absolument pas le droit d’entretenir des tensions et des confrontations permanentes qui conduisent nécessairement à l’affaiblissement de la nation mais aussi à l’éveil de convoitises de tous ordres.

Notre pays a connu une histoire particulièrement riche et extrêmement mouvementée avec un cycle infernal d’instabilité, de luttes politiques d’une dureté et d’une âpreté qui ne sont pas sans conséquence sur les rapports interpersonnels. Les rigueurs d’une vie démocratique appellent sans nul doute un apaisement entre les hommes, les forces politiques et sociales pour opérer toutes les transformations législatives et institutionnelles qui ancrent la démocratie sur un socle solide. De mon point de vue, la politique n’est ni la guerre civile même verbale, ni la haine, ni l’outrance qui conduisent toujours à des dérapages aux conséquences incalculables qui ne servent, en définitive, ni les pays ni la démocratie. »

Comme il est loisible de le constater, ce discours est aux antipodes des déclarations va-t’en- guerre, d’exclusion, empreintes de haine et de volonté de destruction des bases mêmes de la paix sociale et de la stabilité politique, que nous servent les premiers responsables du CDP.

3- Ceux qui refusent la refondation oublient qu’au plus fort de la crise politique née de l’assassinat du Journaliste Norbert Zongo, un Collège des Sages fut mis en place en 1999 et dont le Rapport déposé le 30 juillet 1999, constitua une étape importante du processus de réconciliation nationale. Le Collège des Sages a fortement recommandé la proscription des pratiques d’exclusion, des intolérances de tous genres, etc.

4- L’organisation de la journée nationale du pardon le 30 mars 2001, constitue également une étape importante dans le processus de réconciliation nationale et d’édification d’un système démocratique juste. Et la direction du CDP devrait s’approprier le 6ème engagement du Président du Faso : « la consolidation du dialogue avec tous les acteurs politiques et sociaux aux fins de résorber le déficit de dialogue et de communication. »

5- L’Obamania. Si le discours de François Mitterrand à La Baule en 1990 donna le déclic pour des changements notables sur le continent africain, l’élection de Barack Obama, le 4 Novembre 2008, comme 44ème président des Etats-Unis, constitue aussi un tournant décisif, en ce qui concerne certaines pratiques politiques sur le continent, et un signal fort a été donné le 20 Janvier 2009, à l’occasion de son discours d’investiture : « A ceux qui s’accrochent au pouvoir par la corruption, la tromperie et en réduisant la contestation au silence, sachez que vous êtes du mauvais côté de l’histoire. »

Le discours de Barack Obama se veut un discours de rupture avec un monde dominé par les idéologies et les théories. Il situe les débats politiques à un autre niveau : « Ce qui échappe aux cyniques est que le sol s’est dérobé sous eux, que les vieilles querelles politiques qui nous consument depuis si longtemps sont dépassées. La question que nous posons aujourd’hui n’est pas de savoir si notre gouvernement est trop large ou trop resserré, mais s’il fonctionne, s’il aide les familles à trouver des emplois décemment rémunérés, des soins à leur portée, une retraite digne. Si la réponse est oui, nous avons l’intention de continuer. Si la réponse est non, ce sera la fin de ces programmes. Et ceux d’entre nous qui gèrent les dollars publics devront rendre des comptes, pour dépenser sagement, changer les mauvaises habitudes et travailler au grand jour, parce que ce n’est qu’ainsi que nous pouvons restaurer la confiance cruciale entre un peuple et son gouvernement. »

6- Le CDP, en tant que parti et système n’échappe pas au phénomène naturel, mais implacable du vieillissement, menant à la mort et à la transformation, ou à la renaissance, comme nous l’avons vu avec le CNR, le Front Populaire et l’ODP/MT. Ainsi que nous l’avons souligné, le CDP est né dans un contexte de crise politique et sociale aiguë marquée par des violences de toutes sortes. L’arrivée du CDP sur la scène politique a permis de réduire, de manière notable, les tensions politiques et sociales des années 1990.

A la conférence qu’il a donnée le 11 Octobre 2008, à l’occasion de la commémoration du premier anniversaire de la FEDAP/BC, le Docteur Bongnessan Arsène YE, qui fut président de lODP/MT et Président de la Commission Constitutionnelle, a avoué sans ambages que la plupart des ténors de l’ODP/MT étaient opposés à la mort de l’ODP/MT, et à la création du CDP, c’est-à-dire, à l’ouverture démocratique et au multipartisme intégral au Burkina Faso. Pour le Docteur Bongnessan Arsène YE, le changement eut lieu parce que le Président Blaise Compaoré l’a voulu. Dans le contexte actuel, quand le Président du Faso aura jugé que l’heure est venue pour une Refondation, il y aura Refondation, pas avant. Que les refondateurs nationaux ou du CDP prennent leur mal en patience. Mais, il est plus que temps que le CDP sorte enfin sa tête du sable.

Conclusion

Toute chose étant un processus, c’est- à- dire évolutive, malgré les apparences de stabilité, le CDP en tant que phénomène est forcément changeant. En tant que organisation et système, le CDP fait face à des contradictions, voire des antagonismes internes dont le problème de la refondation ne constitue, peut-être, que la petite partie visible de l’iceberg. A mon humble avis, pour résoudre ces contradictions, les responsables du CDP devraient s’inspirer de leur mentor qui privilégie justement les concepts de « Dialogue inclusif, Négociation, Réconciliation et Consensus », au lieu de brandir menaces de sanctions et d’exclusion à chaque apparition publique.

Nous, militants de la nouvelle génération, c’est-à-dire, ceux qui, trop jeunes à l’époque, ne pouvaient pas participer au congrès constitutif de 1996, sommes convaincus que non seulement le CDP doit changer, mais qu’il va changer. Et il va changer, pas seulement parce qu’il y a des contradictions ou des antagonismes entre les pères fondateurs, ou parce que les refondateurs le demandent, il va changer tout simplement, parce que le contexte politique et social, qui a évolué depuis la création du parti en 1996, l’exige. Nous avons maintenant coutume de voir la direction du CDP brandir les dangers, (hier), des ABC, (et aujourd’hui), des refondateurs et de la FEDAP/BC, comme pour faire peur aux militants de base. Jusqu’ici, les « gourous », comme on les appelle, n’ont réussi qu’à faire peur à eux-mêmes. Nous, militants à la base, nous sommes sereins. Les ABC n’ont jamais été un danger pour nous, et la FEDAP/BC ne constitue nullement un danger pour nous aujourd’hui. Quant à la refondation, Achille Tapsoba a bien raison de dire que c’est « un épiphénomène ». En effet, les refondateurs ont simplement signalé qu’il y a des problèmes, mais eux-mêmes ne constituent nullement un problème. Le problème, c’est nous. La transformation du CDP s’inscrit dans la dynamique naturelle du changement positif. Comme avec Barack Obama, « Change gona come », pian ».

Un militant CDP de l’ère post ODP/MT VS CNPP/PSD

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Vos commentaires

  • Le 18 février 2009 à 13:55, par Zara En réponse à : Point de vue d’un militant CDP sur la réfondation : « L’autruche n’a jamais eu peur »

    Salut

    Il faut avoir le courage de ses opinions en signant votre article.
    Il est très facile de rester derrière un écran et raconter des choses.

    Je ne me suis pas donnée la peine de vous lire.

    Sans rancune

  • Le 18 février 2009 à 17:44, par Un militant CDP ni ancien ODP/MT, ni ancien CNPP, qui aime son Parti et le Burkina. En réponse à : Point de vue d’un militant CDP sur la réfondation : « L’autruche n’a jamais eu peur »

    J’ai lu votre analyse. Je la trouve pertinente.L’histoire, pas si lointaine, rendra son jugement. Nous serons du cöté de ceux qui ont vu juste pour le CDP et pour le Burkina. Merci l’ami, le camarade, le frère.

  • Le 18 février 2009 à 18:14, par la star En réponse à : Point de vue d’un militant CDP sur la réfondation : « L’autruche n’a jamais eu peur »

    j’ai lu l’article ; il est pertinent ! cependant je suis d’accord avec ZARA. pour construire camarade, il faut d’abord se dévoiler et avoir le courage de ses opinions.
    vous êtes d’accord avec moi que vous n’êtes même pas convaincu de votre propos ! en effet peut être avez peur des conséquences ? Et pourtant vous êtes bien du CDP !!!
    courage, il n’y a pas de démocratie sans liberté.............avez vous dis !!!

  • Le 18 février 2009 à 18:38, par Yamyélé En réponse à : Point de vue d’un militant CDP sur la réfondation : « L’autruche n’a jamais eu peur »

    Mon, je ne comprends pas les critiques de certains frères burkinabè !! Ceux qui disent qu’en 1991 Blaise a été voté avec 25% et qu’il y a eu 75% d’abstention ont-ils oublié que longtemps avant 1991 les burkinabè ne votaient plus ? Ont-ils oublié qu’il a fallu même expliquer partout ce qu’une constitution, ce qu’est un référendum constitutionnel ? Ce qu’est l’élection présidentielle ? Moi Yamyélé je vous fais le témoignage : dans certains coins reculés de ce pays, seuls les anciens combattants savaient ce que voulait dire voter. Et dans ces conditions, je vous assure que 25% c’est bon.

    Par Yamyélé

  • Le 18 février 2009 à 18:43, par Yamyélé En réponse à : Point de vue d’un militant CDP sur la réfondation : « L’autruche n’a jamais eu peur »

    Au militant CDP de l’ère post ODP/MT qui n’a pas signé l’article, je dis qu’au moment où nous on expliquait aux paysans ce que veut dire démocratie, voter, élection présidentielle, des réunions jusque tard dans la nuit pour faire comprendre les gens, vous étiez encore dans l’opposition et nous à l’ODP/MT. Vous aujourd’hui au CDP (tout comme moi), n’oubliez pas que MT veut dire : Mouvement du Travail. Celà avait tout un sens !

    Par Yamyélé

  • Le 18 février 2009 à 19:05, par Yamyélé En réponse à : Point de vue d’un militant CDP sur la réfondation : « L’autruche n’a jamais eu peur »

    Si je lis ton texte, moi je sens du Sankara dans Obama, même si Obama n’a pas la violence du verbe que les théoriciens de la révolution d’août ont inculqué à Sankara

    Par Yamyélé

    • Le 19 février 2009 à 15:48, par ziniarebiiga En réponse à : Point de vue d’un militant CDP sur la réfondation : « L’autruche n’a jamais eu peur »

      Refondation, refondation. Que veut on refonder ? Pourquoi refonder ? Les institutions republicaines ne marchent elles pas au Burkina ? Faut-il arrêter d’organiser des élections ? Faut-il passer de la quatrième république à la cinquième en supprimant la constitution ? Il faut qu’on m’explique clairement cette affaire de refondation. Sinon je risque de comprendre que ce sont des politiciens qui ont échoué aux élections ou qui ont été écartés de la gestion du pouvoir, qui sont en train de nous divertir.Ceux qui parlent de refondation sont Hermann, Marc Yao, Pierre Tapsoba, Moussa Boly, Mathieu Ouédraogo, Emile Kaboré, Alain Zoubga et bien d’autres que je ne saurai citer en totalité.Quelle refondation veulent-ils ? Et à quel but ? pourquoi quand ils étaient aux affaires, ils n’ont pas exigé de Blaise une quelconque refondation ? Comment peut-on de jour au lendemain refonder les choses parce qu’on ne trouve plus son compte. Il faut que nos refondateurs nous expliquent en termes clairs ce qu’ils veulent.

  • Le 19 février 2009 à 15:41 En réponse à : Point de vue d’un militant CDP sur la réfondation : « L’autruche n’a jamais eu peur »

    je voudrais souligner à yamyélé que le militant n’était pas dans l’opposition avant le cdp, étant trop jeune à l’époque ( reférez vous à l’article)
    Pour ma part, je voudrais féliciter l’auteur de cet article pour l’analyse pertinente et soutenue dont il nous fait part. Il est vrai que les politiques devraient adapter leur lutte au contexte actuel, c’est-à-dire pour le développement de la population, plutot que de s’attarder sur des querelles personnelles

    • Le 19 février 2009 à 16:34, par Yamyélé En réponse à : Point de vue d’un militant CDP sur la réfondation : « L’autruche n’a jamais eu peur »

      Merci de m’avoir ramené sur le bon chemin si je me suis trompé. Moi je fus militant ODP/MT (Organisation pour la Démocratie et le Progrès / Mouvement du Travail) et j’ai suivi ce parti jusque dans le CDP dont je suis un militant, oublié peut-être, mais un militant qui est tours là et qui soutien toujours, même si j’ai perdu quelques plumes.

      Par Yamyélé

      • Le 20 février 2009 à 12:31, par yeral dicko En réponse à : Point de vue d’un militant CDP sur la réfondation : « L’autruche n’a jamais eu peur »

        Ha mon ami yamyélé arrête un peu de nous rabattre les oreilles que tu a été oubliez,tu as été ceci ou cela, de regarder dans le rétroviseur !ceux qui t’ont oubliez savent certainement pourquoi.Crée ton parti et moi je te soutien devant l’éternel !Tu as vu L’UPS ! une jeune formation et voilà son fondateur(qui n’a certainement pas ton parcourt)au gouvernement.Sans rancunes.

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