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Sécurité dans la sous-région Ouest-africaine : La CEDEAO veut combattre la prolifération des armes légères

Publié le lundi 16 février 2009 à 00h49min

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Il s’est tenu, du 10 au 13 février 2009 à Ouagadougou, une réunion de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) relative à la lutte contre la prolifération et la circulation anormale des armes légères et de petits calibres.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veut faire de la sécurité sous régionale, une réalité. Pour ce faire, elle engage une lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres dans la zone Ouest-africaine. Dans ce sens, une réunion s’est déroulée du 10 au 13 février 2009 dans la capitale burkinabè, Ouagadougou. “Une communication efficace pour une coordination effective des programmes de la CEDEAO dans les Etats membres”, tel a été le thème de la rencontre. Elle a regroupé la coordination des chefs de cellules nationales de la CEDEAO et les présidents des commissions nationales.

De l’avis de la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée de la Coopération régionale, Minata Samaté, représentée par son directeur de cabinet, Vincent Zakané, le thème de la réunion marque le souci de la CEDEAO de faire du processus d’intégration sous régionale une affaire de tous. Selon elle, la CEDEAO a amorcé des réformes institutionnelles audacieuses dont l’aboutissement a été l’adoption le 15 juin 2007 par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, de la vision 2020. Cette vision, pour Mme Samaté, “traduit la volonté commune de nos Etats d’approfondir le processus d’intégration sous régionale et est dictée par la nécessité de promouvoir une plus forte appropriation des initiatives régionales au niveau national”. A entendre le directeur de cabinet, Vincent Zakané, la lutte contre la prolifération et la circulation des armes légères et de petits calibres devrait être permanente et bien coordonnée.

“La construction communautaire est non seulement une affaire des institutions de la communauté mais aussi celle des Etats et des citoyens”, a-t-il soutenu. Selon lui, il appartient à la CEDEAO de mettre en place un mécanisme de coordination appropriée. De même, les pays se doivent de mettre en œuvre des structures nécessaires et des initiatives locales afin de faciliter cette coordination. Pour sa part, le vice- président de la commission de la CEDEAO, Jean de Dieu Somda, a reconnu que l’institution est actuellement en sortie de crise. “Cette sortie de crise nous engage à entreprendre des actions pour non seulement consolider la paix et la sécurité, mais aussi, la mise en place de mécanisme pour lutter contre les fléaux nouveaux tels que le grand banditisme et le foisonnement de la prolifération des armes légères”, a précisé M. Somda.

En effet, il ressort que la sous-région Ouest-africaine connaît une insécurité grandissante aux manifestations multiformes. Aussi, au phénomène de la prolifération et de la circulation illicite des armes légères et de petits calibres, se greffent ceux de la criminalité organisée et du trafic des stupéfiants. La récurrence et le caractère quasi permanent de ces fléaux, leurs répercussions néfastes sur le développement socioéconomique dans les Etats exigent de chacun d’eux et de la communauté, un engagement et une mobilisation sans faille, en vue de les éradiquer ou de les réduire. La rencontre de Ouagadougou est donc un pas vers cet idéal.

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr) et Rasmané SIMBRE (Stagiaire)

Sidwaya

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