LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Affaire Salif Kossouka : "La fausse bagarre faite à la FEDAP/BC"

Publié le jeudi 12 février 2009 à 01h22min

PARTAGER :                          

Dans ce point de vue Mohamed Sanfo dit comprendre le soutien des commerçants de la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP/BC). Pour lui, ils sont certainement ignorants
des exigences de l’Etat de droit.

« Qui veut tuer son chien l’accuse de rage". C’est la moralité de cette cabale médiatique engagée il y a un peu plus d’une semaine contre la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (FEDAP/BC) depuis que des commerçants, certainement ignorants des exigences de l’Etat de droit, sont allés apporter leur soutien, au nom de la FEDAP/BC, à Salif Kossouka pour sa libération provisoire.
En effet, cette malencontreuse situation a des explications que ceux qui sont déjà braqués contre la FEDAP/BC ne veulent ni avoir, ni comprendre. Par contre, il y a des citoyens de bonne foi qui, n’ayant pas une vision manichéenne du monde qui les entoure, sont disposés à écouter au moins d’autres sons de cloche C’est d’abord à eux que s’adresse le présent point de vue.

Cela étant, il faut savoir que :
- Et Afrique, à quelqu’un qui est dans les tourments, quelle que soit leur origine, il est de coutume d’aller le « saluer » c’est-à-dire compatir à sa douleur. Si ces tracas ne sont plus que de mauvais souvenirs, on le « salue » en priant que cela ne lui arrive plus jamais ;
- A l’exception de quelques hommes et femmes d’affaires qui sont instruits et éduqués, qui comprennent et qu’il font leurs les éléments cardinaux de l’Etat de droit libéral et démocratique, l’écrasante majorité des acteurs de notre économie sont certes aptes à faire des affaires et à se faire de l’argent mais connaissent très peu de choses à propos de la séparation des pouvoirs, de l’égalité des citoyens devant la loi.

- La FEDAP/BC a suscité de l’engouement de la part de toutes les couches socioprofessionnelles du pays mais n’a pas encore entrepris de former ses militants, ses adhérents et ses sympathisants autour des thèmes liés à l’Etat de droit et à la gouvernance économique.
Dès lors, il n’est pas surprenant que de l’euphorie suscitée par sa libération provisoire auprès de ses proches, des voix s’élèvent pour dire à Salif Kossouka qu’elles sont venues le soutenir au nom de la FEDAP/BC. On peut comprendre que, dans le pire des scénarios, on dise que les patrons de la FEDAP/BC sont moralement responsables ; mais c’est leur faire un faux procès que de leur rendre administrativement et organisationnellement responsables de cette situation.

Autrement dit, n’ayant pas mandaté les visiteurs de S. Kossouka ni verbalement, ni par écrit, il n’est pas juste que l’on les rende administrativement et organisationnellement responsables de cette affaire. A la limite, peut-on leur recommander d’être plus vigilants à l’avenir.
En fait, la réaction d’indignation de nombre de personnes tient moins de la maladresse des amis de S Kossouka que de leur volonté de diaboliser systématiquement la FEDAP/BC car elles sont contre le principe même de sa création et de son existence.

En effet, pour elles, ce n’est pas une organisation de la société civile (OSC) car elle soutient un homme politique alors qu’une OSC se définit d’abord et par sa démarcation vis-à-vis du politique et de l’économique.
Cela est a priori vrai si on ne dissèque pas le sigle FEDAP/BC. Dans la réalité, ce sont des organisations de la société civile qui se sont réunies sous la bannière de la paix et du progrès (lesquels sont des causes sociales et non politiques et non lucratives) avec cette particularité que c’est aux côtés de Blaise Compaoré. C’est dire que c’est seulement quand le président du Faso prend des initiatives pour la paix et le progrès qu’ils sont à ses côtés. Si leur mentor ne va pas dans ce sens, elles ont pour obligation d’attirer son attention pour son propre bien et pour celui du pays tout entier.

Bien entendu, cet argumentaire ne convaincra pas ceux qui sont formatés pour percevoir autrement la réalité. Du reste, ce n’est pas là l’objectif de cette tribune. Le but ici est d’aider ceux qui cherchent à comprendre de comprendre et de ne pas se laisser abuser par les marchands d’illusion.
Pour revenir à l’affaire Salif Kossouka, il est bon de rappeler que ce n’est pas la première fois que les membres d’une OSC posent un acte dont sa direction n’est pas au courant, ce n’est pas la première fois que les dirigeants d’une OSC disent ne pas être au courant des agissements de certains de ses membres. Mais rarement de tels démentis ont été interprétés avec autant de sous-entendus et de procès d’intention.
Mais à quelque chose, malheur est bon : il est urgent que la direction nationale de la FEDAP/BC planche sur une stratégie de communication et une politique de formation de ses membres afin que des amalgames du genre de celui qui a eu lieu chez Salif Kossouka ne surviennent plus.

Par Mohammed Kassoum SANFO : Passeport n°A1349332 du 01/12/2005, Secteur 10 Ouagadougou Téléphone : 78 90 53 32

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 12 février 2009 à 09:02, par innsa En réponse à : Affaire Salif Kossouka : "La fausse bagarre faite à la FEDAP/BC"

    Avec tous ces Côcô de Blaise Compaore, on se s’y retrouve plus du tout.
    Depuis les ABC, chacun cherche a créer son groupement pour côcô le président.
    Alors qu’ils n’ont aucun projet.

    • Le 12 février 2009 à 13:49, par Akwani En réponse à : Affaire Salif Kossouka : "La fausse bagarre faite à la FEDAP/BC"

      1) Moralité : il ne faut pas se meler de ce qu’on ne maitrise pas.
      2) quand qulqu’un est soupsconné de tentative de meurtre, on ne lui manifeste pas ostensiblement son soutien, meme s’il est presumé innocent ; a moins que pour vous une vie humaine ne vale pas mieux qu’une peau de banane.

      • Le 13 février 2009 à 23:54 En réponse à : Affaire Salif Kossouka : "La fausse bagarre faite à la FEDAP/BC"

        Tu as raison, mon frere. Non seulement on soutient aveuglement un meurtrier presume qui peut d’ ailleurs tres bien se defendre mais on laisse aussi son contact, tout son contact, passe=— port et cib ensemble, pour etre sur que le retour de l’ascenceur nous retrouvera sans coup ferir. C’ est petit, quand meme.
        Moralite de tout ce raffut de la FeDAB : On est au debut de l’explication de la generation spontanee des nouveaux- riches au Faso. Le Burkina des affaires gere les affaires du Burkina et tres bien lotis serons- nous sur l’ echelle de Richter du PNUD.

      • Le 13 février 2009 à 23:59 En réponse à : Affaire Salif Kossouka : "La fausse bagarre faite à la FEDAP/BC"

        Defenseur maladroit des commercants que tu infantilises. parce qu’ ils ne savent pas lire, ils devraient manquer du bon sens ? Si quelqu’ un accuse ton enfant de voleur, meme si tu ne sais pas lire, ne sais- tu pas que ton enfant est son meilleur defenseur ? Ce Mohamed me fait honte en disant qu’ il est de coutume d’apporter son soutien a toute personne etant dans la tourmente en afrique. Ne sommes nous pas en train de vivre das la meme Afrique ? Ou alors y -a - il l’ afrique des FEDAP et l’ afrique des aigris qui ne peuvent se mouler dans cette organisation politiquement "non politique" qui soutient le president, un homme politique ?

    • Le 14 février 2009 à 00:09 En réponse à : Affaire Salif Kossouka : "La fausse bagarre faite à la FEDAP/BC"

      "En effet, pour elles, ce n’est pas une organisation de la société civile (OSC) car elle soutient un homme politique
      Quand on cherche a manger par tous les moyens, c’est difficile. Suivez cette contorsion de Sieur Mohamed qui tente vainement de prouver que le soleil se leve a l’ ouest meme si on appelle cet ouest l’ est par convention. Jean Miche Kankan disait que les hommes sont malheureux. il aurait mieux fait de dire que les burkinabe son devenus malheureux.

      "alors qu’une OSC se définit d’abord et par sa démarcation vis-à-vis du politique et de l’économique. Cela est a priori vrai si on ne dissèque pas le sigle FEDAP/BC. Dans la réalité, ce sont des organisations de la société civile qui se sont réunies sous la bannière de la paix et du progrès (lesquels sont des causes sociales et non politiques et non lucratives) avec cette particularité que c’est aux côtés de Blaise Compaoré. C’est dire que c’est seulement quand le président du Faso prend des initiatives pour la paix et le progrès qu’ils sont à ses côtés. Si leur mentor ne va pas dans ce sens, elles ont pour obligation d’attirer son attention. "

      On aurait compris que la FEDAP defende la paix dans l’ absolu, une paix non amarree a un individu politique quelque soit son efficacite, surtout pas a un homme politique dont on ne sait pas si le parcours politique un jour ne fera pas de lui un predateur de la paix ou pas. Mais on decide de se masser derriere Blaise Compaore tout en clamant tres fort qu’ on releve de la societe civile parce que c’ est l’ ensemble des societes civiles qui se sont consolidees. Que faux. la somme des individus n’est pas egale a la dynamique du groupe. C’est votre droit de soutenir qui que vous voulez, de vous appeler quoi que vous voulez, mais de grace, il y a une chose que vous ne pourrez changer. la definiton du concept de societe civile. A ne pas confondre avec une assocation de civils. Mais je ne suis pas surpris. Nous sommes au Faso ou le premier parti d’ oppsoition soutient aisement le president de la repu blique. Au nom de la paix et de tout ce que vous voulez. maudit qui mal y pense.

    • Le 19 février 2009 à 23:10 En réponse à : Affaire Salif Kossouka : "La fausse bagarre faite à la FEDAP/BC"

      La faim va finir mais la honte ne finira pas, mon fameux Mohamed. Peux- tu changer de nom ? Car n’ oublie pas que c’est avant et apres tout le nom du Prophete (Paix sur Lui).

  • Le 14 février 2009 à 13:04, par Paris Rawa En réponse à : Affaire Salif Kossouka : "La fausse bagarre faite à la FEDAP/BC"

    Je relève la manière dont on tente nous expliquer qu’on a tort de penser et de dire que la FEDAP/BC n’est pas de la société civile mais relèverait plutôt des organisations politiques :

    "Cela est a priori vrai si on ne dissèque pas le sigle FEDAP/BC. Dans la réalité, ce sont des organisations de la société civile qui se sont réunies sous la bannière de la paix et du progrès (lesquels sont des causes sociales et non politiques et non lucratives) avec cette particularité que c’est aux côtés de Blaise Compaoré. C’est dire que c’est seulement quand le président du Faso prend des initiatives pour la paix et le progrès qu’ils sont à ses côtés. Si leur mentor ne va pas dans ce sens, elles ont pour obligation d’attirer son attention pour son propre bien et pour celui du pays tout entier."

    1- Je dirai que l’idée de création de la FEDAP/BC ne va pas dans le sens du progrès de la démocratie parce qu’elle pratique le mélange des genres rendant la nature de son objet obscure (politique présenté comme non politique). Il n’est d’ailleurs pas étonnant que ses militants se comportent bizarrement : quand un positionnement politique se veut apolitique, il est normal qu’il provoque de la confusion dans les esprits et dans les comportements.

    2- Le désir d’entretenir la confusion est très fort dans l’esprit de l’auteur de la tribune en question, au point qui ne se rend plus compte lui-même de ces contradictions : Il pense (je suppose) et il explique que la FEDAP/BC a pour objet la paix et le progrès comme toute organisation de la société civile apolitique et non lucrative. Mais il ne se rend même pas compte que la particularité qu’il reconnait cette organisation fait qu’elle n’est pas apolitique, puisqu’elle a choisi son camp politique. C’est comme si on affirmait qu’une page colorée est en réalité une page blanche et que sa seule particularité, c’est la couleur. Une chose est sûre : Les militants de la FEDA/BC, même s’ils sont pour la paix et le développement comme pourrait l’être tout autre citoyen, ils sont nécessairement du camp politique de Blaise Compaoré. Ils ont le droit de le faire librement. Mais, il faut dire clairement à tout citoyen qui veut y adhérer qu’il s’agit d’une orientation et même un engament dans cette orientation politique. Sinon, on abuse de la naïveté des citoyens les moins avertis, et on veut ensuite fuir ses propres responsabilités en se cachant derrière la prétendue méconnaissance que ces "pauvres" militant auraient de la séparations des pouvoirs. C’est donc reconnaitre sans le vouloir que la confusion des genres ne profite pas à la démocratie. Alors il faut clarifier les choses. On dit que l’erreur est humaine, mais persévérer est diabolique !

  • Le 16 février 2009 à 02:21, par Tassou,a Dereké En réponse à : Affaire Salif Kossouka : "La fausse bagarre faite à la FEDAP/BC"

    Pauvre Mohamed !!!!!!!!!!! Meme ceux que tu penses defendre ont honte de toi. Je parie qu’en dehors de ceux qui, indignés, pourraient t’appeler pour t’insulter un peu, tu ne recevras d’appel de ceux pour qui tu as laissé ton contact complet.

  • Le 17 février 2009 à 16:01, par Rico En réponse à : Affaire Salif Kossouka : "La fausse bagarre faite à la FEDAP/BC"

    Cet homme fait vraiment pitié !! il esprère en laissant son contact que Salif KOUSSOUKA aura une pensée "feuillue" pour lui ! c’est vraiment dommage qu’un homme qui se respecte se livre à des explicationns bidons de ce genres !! mais bon !!la politique du ventre prend le dessus sur certains hommes intègres !!!! Allez y comprendre !!

    • Le 19 février 2009 à 23:09 En réponse à : Affaire Salif Kossouka : "La fausse bagarre faite à la FEDAP/BC"

      Ce Mohamed me rappelle un certain "avocat" (a verifier) bien ne, refugie economique de son etat Outre Ocean. Ne pas connaitre la honte est une maladie mais comment soigner des gars mal gommes sans vergogne pareils ? Le pire est que le molosse ne change jamais sa dehontee facon de s’asseoir.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?