LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

FESPACO : Les innovations de la 21e édition

Publié le mercredi 11 février 2009 à 00h17min

PARTAGER :                          

Après Dakar, Bruxelles et Paris, les organisateurs du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO) ont rencontré la presse burkinabè pour faire le point des préparatifs de la 21e édition de la biennale mais également décliner le contenu de la manifestation, qui comporte des innovations majeures. C’était le 10 février 2009 à Azalaï Hôtel Indépendance à Ouagadougou.

Après les tournées dans les capitales sénégalaise, belge et française dont L’Observateur paalga s’est largement fait l’écho dans plusieurs de ses éditions, l’on se demande ce qu’on pourrait écrire de nouveau puisqu’à peu de choses près, ce sont les mêmes informations qui ont été livrées sur cette fête du cinéma africain. Que le FESPACO se veut historique parce qu’il fête son 40e anniversaire en cette édition 2009 et se déroule à un moment où il amorce sa propre refondation pour plus de professionnalisme et est orienté vers le monde.

Que le Festival se veut également éducatif et populaire. Qu’un hommage sera rendu à Ousmane Sembène, un des pionniers du festival. Qu’une sculpture sera érigée à la mémoire de cet écrivain et cinéaste sénégalais ainsi qu’à celle d’autres dans les prochaines éditions.

Qu’on n’attendra plus la mort des cinéastes pour leur rendre hommage. Que... Pour ce FESPACO 2009 qui se tient du 28 février au 7 mars prochain, sauf erreur, 664 films provenant de 75 pays ont été enregistrés, 374 d’entre eux seront publiquement visionnés, mais ce sont au total 128 productions qui sont en compétition au nombre desquelles deux œuvres burkinabè.

L’un de ces longs métrages made in Burkina, en l’occurrence « Le fauteuil » de Missa Hébié, n’est pas kinescopé mais a pourtant été retenu pour les films en compétition. Le délégué général (DG) du FESPACO, Michel Ouédraogo, a indiqué que la faute n’incombe pas à sa structure mais au réalisateur lui-même. « C’est qu’une question de responsabilité. On ne fait pas un film pour rester au milieu du gué... »

Mais on a appris sur place que « Le fauteuil » de Missa Hébié sera bel et bien présent au FESPACO en 35 mm grâce aux appels de soutien lancés çà et là. Le directeur de la cinématographie nationale qui en a fait l’annonce a profité pour déverser sa colère face au comportement des cinéastes qu’il a traités d’indisciplinés parce qu’ils se présenteraient avec leurs projets à deux mois de la fête du cinéma, ce qui fait qu’il est difficile de leur venir en aide en urgence.

De cette conférence de presse, on pourrait retenir surtout les innovations. En effet, 40 ans après, le FESPACO qui vise plus de professionnalisme et qui se veut mondial doit rompre avec les vieilles pratiques qui se sont révélées comme des tares. Ainsi donc, les badges presse ne donneront plus droit aux salles de cinéma. Pour y accéder, il faut en plus le Pass-FESPACO qui aura un code permettant de contrôler les entrées.

Les projections en plein air, comme on le faisait de par le passé, sont supprimées. Pour le délégué général du FESPACO, les salles de ciné se ferment les unes après les autres en Afrique. « Nous ne devons pas travailler à les dépeupler. Les projections auront donc lieu dans des salles du centre-ville et des quartiers périphériques de Ouagadougou ».

Au titre toujours des innovations, on note les nuits musicales avec des prestations d’artistes en live, la galerie marchande qui sera élargie au SIAO, laquelle abritera également le Marché international du cinéma et de la télévision africains (MICA), des visites touristiques pour faire connaître le Burkina Faso aux nombreux festivaliers et la colonne des Etalons pour rendre hommage aux réalisateurs lauréats de leur vivant.

S’inspirant de l’expérience du SIAO, Michel Ouédraogo a martelé que son institution a signé un contrat d’exclusivité avec la SODIBO et Zain. « Nous allons quadriller la ville avec les forces de l’ordre et il est formellement interdit de profiter du FESPACO pour organiser une manif. avec d’autres sponsors.

Nous l’avons clairement signifié aux différentes sociétés de la place ». Et « La lutte, a-t-il ajouté, sera implacable ». A entendre le comité d’organisation, tout semble fin prêt pour que l’événement soit un succès. Et le DG promet d’agréables surprises avec des têtes d’affiche connues de par le monde.

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Clôture du FESPACO à Bobo : 2011 déjà en vue !
FESPACO à Bobo-Dioulasso : Les Bobolais découvrent le MICA
Prix spéciaux FESPACO : Le Burkina engrange sept prix
FESPACO 2009 : Les journalistes ont eu chaud
FESPACO 2009, c’est déjà fini !
FESPACO 2009 : l’heure du bilan