Le Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique de l’Union africaine (UA/CIEFFA) a pour missions de : coordonner les actions en faveur de la promotion de l’éducation des filles et des femmes ; promouvoir l’intégration de l’approche genre dans les politiques et programmes de développement ;

renforcer les capacités opérationnelles des différents pays en matière d’éducation des filles et des femmes ; et mettre en place un réseau d’informations et d’échanges sur l’éducation des filles et des femmes.

Il est une institution publique des Etats africains ; une institution spécialisée de l’Union africaine et un Centre de catégorie 2 de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Ce dernier statut institutionnel cité a été acquis depuis 2003. A ce titre, l’UNESCO est membre du Conseil d’administration du Centre, elle lui apporte une assistance technique et, dans certains cas, financière, et l’évalue tous les six (6) ans.

C’est pourquoi le bureau multipays de l’UNESCO, basé à Bamako, a lancé le projet de renforcement des capacités du CIEFFA en adéquation avec le Programme d’action du centre et le plan d’action de la seconde décennie de l’Education en Afrique (2006-2015). Financées par la République populaire de Chine, les activités du projet seront réparties en trois (3) groupes.

Le premier groupe regroupe les activités de mise en valeur du terrain du siège du CIEFFA, l’équipement du CIEFFA et de ses points focaux en matériel informatique, et la Coordination/Suivi des activités par un coordonnateur.

Quant au deuxième groupe, il concerne les activités du Programme du centre : la réalisation d’une étude, la formation des femmes en Afrique, et la Coordination/Suivi des activités par le coordonnateur.

Enfin, le troisième groupe porte sur les activités de formation des femmes en République populaire de Chine sur l’autonomisation de la femme et la jeune fille en milieu rural, la Coordination/Suivi des activités par un coordonnateur, la Coordination/Suivi et le Suivi/Education externe du Projet.

Le représentant multipays de l’UNESCO à Bamako, Juma Shabani, s’est dit persuadé que le CIEFFA est capable d’assumer les missions et responsabilités qui lui ont été confiées par la Conférence générale de l’UNESCO et a dit la disponibilité de son bureau à l’accompagner dans ce sens.

Pour la coordinatrice du CIEFFA, Elisabeth Ouédraogo/Bancé, il faut l’éducation, la formation et la sensibilisation pour avoir une masse critique de femmes de niveau élevé dans laquelle on puisse puiser pour les nominations aux postes de responsabilités et qui acceptent d’occuper de hautes fonctions politiques ou techniques.

C’est dans ce sens qu’elle a exprimé sa gratitude à la République populaire de Chine et l’UNESCO qui ont fait de l’éducation des filles leur préoccupation majeure.

Dans son allocution de lancement, le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré, s’est félicité des statuts institutionnels du CIEFFA, évoqués plus haut, avant d’exprimer à son tour sa gratitude au nom du gouvernement burkinabè à l’UNESCO et à son directeur général, Koïchiro Matsura. Il a souhaité que la commission de l’Union africaine accélère l’intégration du Centre en son sein.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur