Le Président en exercice de l’Union Africaine, SEM Jakaya Mrisho Kikwete de la Tanzanie a, lors d’un point de presse ; informé les journalistes de la création de l’ « Autorité de l’Union ».
Dans son mot introductif, il dira que dans le principe, le but final des dirigeants africains c’est d’aboutir à la création des Etats-Unis d’Afrique ; et que la décision de ce 1er février 2009 n’est qu’une étape vers la réalisation de cet objectif.
En effet, le projet de création des Etats-Unis d’Afrique date de plusieurs décennies ; mais plusieurs facteurs accélérateurs ont permis ces dernières années, de mener des échanges intenses et d’aboutir à la présente décision. Il y eu donc Accra, puis Sharm- El-Cheick qui décida de la session spéciale d’Addis Abéba. Une session spéciale qui a décidé de la transformation de la Commission de l’Union Africaine en un Gouvernement de l’Union, que l’on appellera l’Autorité de l’Union, du fait de la spécificité du terme « gouvernement » qui veut que l’on gouverne, que l’on dirige.

L’Autorité sera composée d’un Président, d’un Vice-président, et de Secrétaires (ministres). Les portefeuilles des Secrétaires seront définis en fonction des secteurs prioritaires identifiés. Il s’agit de la santé, la réduction de la pauvreté, la libre circulation des personnes et des biens, les infrastructures, l’environnement, la recherche, le commerce, la paix et la sécurité, les relations internationales.

Pour la formalisation de cette nouvelle structure, le Conseil Exécutif qui regroupe les ministres en charge des Affaires Etrangères se réunira en marge de ce 12e Sommet pour « définir » la mission des Secrétaires. Mais de façon plus spécifique, la Commission a été chargée de réfléchir sur l’appellation des portes feuilles avant le Sommet de juillet qui va consacrer le lancement de l’Autorité et procéder à la nomination des Secrétaires.
Les préoccupations que les journalistes ont pu exprimer, ont essentiellement porté sur la localisation du siège de l’Autorité, son mode de fonctionnement, son budget, son « autorité réelle », son Président, l’échéance de la cession par les Etats d’une partie de leur souveraineté, la réaction du Guide Libyen dont le rêve et l’ambition étaient autres.
Le Président Kikwete dira qu’aucun changement n’a été fait pour ce qui est du siège de l’Union, du Président de la Commission, et que le système de fonctionnement aussi n’a pas été modifié, ainsi que son financement qui incombe toujours aux Etats membres. Sur la question de souveraineté, il dira que chaque Etat garde sa souveraineté ; et que c’est en avançant que l’on se prononcera sur la part à céder.

A travers cette décision de création de l’ « Autorité de l’Union » les Etats Africains ont fait un pas important dans leur volonté de faire de l’espace africain une entité qui pourra à terme leurs permettre de mieux défendre leurs intérêts dans un monde de plus en plus globalisant.

DCPM MAECR