La VIIe édition 2008 du clip d’or aura connu quelques révélations de la scène musicale burkinabè. Sur une soixantaine d’œuvres, le jury présidé par Evariste Combary, a retenu une dizaine de clips. Il faut retenir que la voix du public comptait pour 30% et 70% pour le jury.

De la dizaine des nominés, trois artistes se sont hissés sans surprise sur la plus haute marche du podium. Il s’agit de Rose Bationo pour la 3e place avec “Whyzona”, Ahmed Smani occupera la 2e place avec “Wiougou” (un titre de son nouvel album) et enfin, l’or pour Bilgo avec son titre phare “Wend Konta”.

Ce dernier aura été la révélation de l’année 2008, avec un premier album qui s’est voulu un coup de maître. Le jury, en accord avec le public, a sans doute été marqué par l’harmonie entre l’image et le son que dégageait ce clip. Le scénario était en parfaite adéquation avec la thématique de la chanson. Bilgo le jeune artiste aura marqué l’année 2008, tout en faisant une entrée bénéfique dans le monde du show-biz.

Cette édition du clip d’or aura permis de révéler la diversité de la musique burkinabè. Et à ce propos, c’est avec juste raison que le jury a recommandé des prix pour la musique religieuse et traditionnelle. En effet, il n’est pas évident de bien noter des clips sur des gammes religieuses, au même titre que la musique moderne ou traditionnelle. Une autre recommandation du jury, était d’attirer l’attention du public à ne pas faire d’amalgame. L’amalgame ici est de voter la musique plutôt que le clip. Le public a, en effet, depuis les premières éditions mis l’accent sur les sonorités musicales que sur la qualité image et son.

La particularité de cette édition aura été aussi la participation de tous les genres musicaux à cette fête de la musique “imagée” du Burkina Faso. Néanmoins, s’il y a eu le plein de candidats à cette 7e édition du clip d’or, il faudra aussi déplorer l’absence quasi-totale des premiers concernés, à savoir les musiciens. Négligence, problème de communication, etc. il faudra travailler à y remédier aux prochaines éditions. Vivement 2009 pour nous donner encore à voir et à apprécier la musique burkinabè.

Fernando GUETABAMBA

Sidwaya