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Cinéma africain : aller vers l’industrialisation

Publié le vendredi 23 janvier 2009 à 15h56min

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Comme chaque deux ans, le cinéma africain sera à l’honneur cette année, avec la tenue du XXIe Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) du 28 février au 7 mars 2009. Occasion pour les promoteurs et acteurs du cinéma de se rencontrer, d’échanger, de partager leurs expériences dans leur domaine d’activités commun à travers panels et conférences et peut-être nouer des partenariats, sceller des contrats, bref, faire des affaires.

Ce rendez-vous marquera sans doute une rupture avec les autres, comme l’a laissé présager le délégué général du FESPACO, Michel Ouédraogo, lorsqu’il soutient que la biennale doit s’inscrire dans le nouveau siècle. C’est-à-dire que les défis du FESPACO sont entre autres technologique, économique et social. Après 40 ans d’existence, il ne doit plus faire dans l’amateurisme ni s’identifier à la biennale, par la routine et la continuité. Mais par l’innovation, la créativité et la pérennité.

Le FESPACO doit être une institution incontournable lorsqu’on parle du cinéma africain et être inscrit dans l’agenda mondial du donner et du recevoir culturel en général et cinématographique plus spécifiquement. La culture c’est la richesse qui a été attribuée de manière égalitaire à tous les peuples. Et le cinéma est un puissant moyen de la valoriser et de l’assimiler. Les grandes puissances tels les Etats- Unis d’Amérique ont pu s’imposer au monde à travers le cinéma, avec l’érection d’entreprise cinématographique comme Hollywood dont les productions se retrouvent sur tous les continents.

Les pays émergents comme l’Inde et la Chine ont aussi démontré que le cinéma peut contribuer de manière significative à l’économie d’un pays. Ceci ne découle pas uniquement de la volonté des acteurs du domaine mais également celle des politiques. Puisqu’il s’agit de donner une certaine orientation et de booster un secteur donné et lui permettre d’exister véritablement. C’est dans ce sens que la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Béatrice Damiba a préconisé la création d’un fonds d’appui à l’audiovisuel qui devrait aider à la production cinématographique.

Les gouvernants doivent travailler à faire en sorte que les films africains soient présents dans les salles de cinéma de leur pays et dans les compétitions internationales. C’est à ce prix que le cinéma pourra occuper une place de choix sur l’échiquier international. Le FESPACO joue un rôle important dans la visibilité et la promotion des films africains. Mais beaucoup reste encore à faire pour l’exploitation des toutes les potentialités cinématographiques. Le 40e anniversaire du Festival sera alors une aubaine pour réfléchir sur la question et prendre les dispositions à cet effet.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)

Sidwaya

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