Le parc logistique des forces en charge de la sécurité intérieure, en l’occurrence la police, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers, s’est renforcé. En effet, l’ambassade de France au Burkina Faso, leur a fait don de dix véhicules tout terrain de marque Toyota Landcruiser destinés à l’équipement des postes de surveillance routière, des fusils à pompe et des équipements de communication. Le matériel roulant, estimé à plus de 200 millions de F CFA, a été acquis grâce aux fonds du budget de la coopération civile et de celui de la coopération militaire et de défense de la France. La partie burkinabè, pour sa part, a financé les infrastructures nécessaires au maintien de la sécurité.

L’ambassadeur de France au Burkina Faso, François Goldblatt, qui a procédé à la remise officielle du matériel le mardi 20 janvier 2009, a indiqué que le geste de son pays s’inscrit dans le cadre du projet “Sécurité des citoyens au Burkina Faso” financé par le fonds de solidarité prioritaire du ministère des Affaires étrangères. Ledit projet vise à renforcer les capacités des différents services chargés du maintien de la sécurité sur l’ensemble du territoire burkinabè.

“Il s’agit d’un projet important car nous savons que la sécurité est une condition essentielle au développement d’un Etat”. Une trentaine de postes de surveillance routière sont prévus dans le cadre du programme. Ils ont été érigés, a expliqué M. Goldblatt, pour lutter contre le grand banditisme et les attaques des coupeurs de route sur les principaux axes routiers du pays.

Les dix premiers postes qui seront bientôt installés faciliteront l’organisation de patrouilles qui pourront être plus visibles et opérationnelles.
“La mise en place de ces postes témoigne de la double volonté du Burkina Faso de lutter avec détermination contre le phénomène préoccupant des coupeurs de route et celle de la France d’appuyer cet effort”, a dit l’ambassadeur.

Celui-ci a estimé en sus que le soutien réaffirme l’excellence des relations entre le pays des Hommes intègres et l’Hexagone.
Même point de vue des autorités burkinabè représentées par les ministres de la Sécurité et de la Défense, respectivement Emile Ouédraogo et Yéro Boly aux côtés desquels se trouvaient différents responsables des départements ministériels ainsi que des officiers et sous-officiers.

Le ministre Emile Ouédraogo a fait savoir que l’Etat Burkinabè, engagé dans la lutte contre les coupeurs de route, a construit de nouvelles infrastructures de sécurité, notamment dans les localités de Tita dans le Sanguié, Nobéré dans le Zoundweogo et Yalgo dans le Namentenga.
“A quoi bon construire à coût de milliards des voies si c’est pour les abandonner entre les mains de prédateurs ?” s’est demandé le ministre qui a soutenu que les nouveaux équipements vont accroître l’efficacité des forces de sécurité et de ce fait assurer la quiétude nécessaire à l’épanouissement des populations. “Au nom de celles-ci, je vous remercie”, a t-il dit à l’adresse des autorités françaises.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)

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