national. Cette enquête couvre divers aspects de la gouvernance : administrative, politique et économique. Elle a été menée en collaborateur avec un réseau d’institutions de recherche en matière de gouvernance dénommé Afrobaromètre. Le document remis à Tertius Zongo contient notamment les réponses des Burkinabè interrogés sur les questions de gouvernance et de réformes économiques au Burkina Faso.

Le chef du gouvernement et ses hôtes ont par la suite discuté des résultats de l’enquête. “Les opinions des Burkinabè sont assez contrastées selon les questions qui leur ont été posées”, a souligné le Pr Loada. Les opinions exprimées par les Burkinabè sur la situation économique du pays, le fossé entre riches et pauvres, la “vie chère” ne sont pas élogieuses.

“Les questions ont reçu dans l’ensemble des réponses assez défavorables qui réflètent un peu l’état de la situation économique du Burkina Faso”, a précisé le directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique. En revanche, a-t-il poursuivi, des opinions favorables ont été émises par rapport à la lutte contre la corruption, à la communication gouvernementale en matière de réformes, aux services sociaux de base essentiels comme l’éducation, la santé et bien d’autres secteurs. Tertius Zongo n’a pas manqué de réagir face à ces données, selon le Pr Augustin Loada.

Il a beaucoup insisté sur la nécessité de responsabiliser aussi les compatriotes qui émettent des griefs car dans leurs réponses “les uns et les autres ne savent pas quelles contributions ils pourraient apporter aux changements qu’ils souhaitent”. Le chef du gouvernement a mis l’accent sur la nécessité de rappeler les Burkinabè sur leurs responsabilités individuelles pour une meilleure gouvernance. A son avis, des débats entre chercheurs, autorités et citoyens pourraient inciter à une évolution positive des mentalités.

Bachirou NANA

Sidwaya