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Maître Gilbert Noël Ouédraogo, invité 2009 de la RNB : « Etre président de l’ADF / RDA et au gouvernement est un sacerdoce »

Publié le mercredi 7 janvier 2009 à 01h24min

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Invité de l’année 2009 de la Radio nationale du Burkina, le ministre des Transports et président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération /Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), Gilbert Noël Ouédraogo, s’est prêté deux heures durant, de 10h à 12h, le samedi 03 janvier dernier aux questions des journalistes, Prosper Dah et Sylvain Vebamba.

Vêtu d’un costume noir, la cravate rouge bien nouée, l’invité de l’année 2009 de la radio présentait une mine rayonnante. Tout au long des deux heures d’échanges, il n’a esquivé aucune question des journalistes, de sa vie politique à sa carrière d’avocat ainsi que ses actions au sein du gouvernement.

De sa carrière d’avocat, il dit être inscrit au barreau depuis 1995 après une maîtrise à l’université de Ouagadougou option carrière judiciaire et un DEA en droit privé, sciences criminelles à l’université Jean Moulin (France). A en croire Maître Gilbert Noël Ouédraogo, son choix pour le métier d’avocat serait un peu lié aux injustices qu’a connu son géniteur, Gérard Kango Ouédraogo, arrêté et emprisonné en 1980 suite à un coup d’Etat militaire.

De ses huit années d’intenses plaidoiries, il garde comme bon souvenir le dossier US-RDA au Mali en 1999. Son mauvais souvenir reste le dossier El Hadj Harouna Traoré dit Touya contre la société des transports sans frontières, où le premier cité, victime de son illettrisme, aurait été abusé par ses collaborateurs. « Les faits étaient clairs.

On n’avait aucune raison de perdre ce dossier. La victime a répondu à l’appel de Dieu sans que justice lui soit faite », regrette son défenseur. Conseil des sociétés STMB, TAN ALIZ, Maître Gilbert Noël Ouédraogo, malgré une carrière professionnelle très prometteuse, n’a pas résisté à l’appel de la politique.

Membre du Bureau politique de L’ADF-RDA, il marque son entrée dans le gouvernement en 2000 comme ministre de l’Action sociale. Député en 2002, il a occupé les fonctions de vice- président de l’Assemblée nationale avant de revenir au gouvernement depuis 2006.

Un des faits marquants de l’héritier politique de Gérard Kango Ouédraogo reste incontestablement sa prise de la présidence de l’ADF-RDA en 2003 en remplacement de Maître Hermann Yaméogo, que beaucoup ont assimilé à un coup d’Etat. Egalement la décision de l’ADF-RDA sous sa conduite de soutenir la candidature du président Blaise Compaoré tout en renonçant à son statut de chef de file de l’Opposition, n’en est pas moins importante.

Quand on lui pose la question de l’opportunité du soutien de son parti à Blaise Compaoré, il répond sans ambages que c’est pour l’intérêt supérieur de la nation. Pour lui, pourquoi se présenter à une élection présidentielle avec une multitude de candidats de l’Opposition tout en sachant qu’on ne ferra pas le poids.

L’ADF-RDA a donc jugé utile de soumettre son programme politique à Blaise Compaoré pour qu’ensemble, ils mènent le combat contre la pauvreté, l’analphabétisme, la corruption, etc. Le parti de l’Eléphant, par la voix de son président, se revendique d’être le pionnier d’une telle cohabitation en vogue présentement.

Gilbert Noël Ouédraogo dit avoir renoncé au statut de chef de file de l’Opposition non sans avoir cherché à dégager un consensus et à donner un contenu à la charge qui lui a été attribuée de droit. Pour couper court aux contestations de ses pairs de l’Opposition, le parti, à l’issue de son congrès en juillet 2005, a souverainement décidé de se débarrasser de cette coquille vide pour se consacrer à des questions plus utiles.

Il clame haut et fort qu’il n’est pas venu à la politique pour défendre des intérêts personnels. Etre président de l’ADF/RDA et au gouvernement est pour lui un sacerdoce comparé à l’univers douillet qui lui était prédestiné dans son métier d’avocat. Abordant le volet concernant le ministère dont il a la charge, le patron des Transports est revenu sur la collision des deux véhicules sur l’axe Ouaga-Bobo dont le bilan s’est soldé par 70 morts.

Il martèlera que le gouvernement a pris en charge les frais de soins des blessés dans les différents hôpitaux. Suite à ce drame, le gouvernement a également accéléré la mise en œuvre de certaines mesures prises auparavant notamment la mise en place de l’Office national de la sécurité routière et le conseil national de sécurité routière.

Il ajoutera que 78% des accidents sont le fait de l’homme, c’est pourquoi il faut insister sur la sensibilisation, l’amélioration du cadre institutionnel, le contrôle de l’état technique des véhicules et des routes. Pour parer au plus pressé, le gouvernement a vite fait de faire reprendre les contrôles sur la circulation routière par les forces de sécurité dans le but de circonscrire l’indiscipline des transporteurs et les usagers de la route.

Autre sujet d’importance majeure, c’est l’agrandissement de l’aéroport international de Ouagadougou où l’ambition est de faire de ce lieu un centre d’affaires commerciale. Pour le projet de construction du nouvel aéroport, le premier responsable du département a révélé que la phase d’étude est bouclée. L’heure est à la mobilisation des fonds.

La pose de la première pierre aura probablement lieu en fin 2009. Toujours dans le secteur du transport aérien, il est prévu d’ici 2010 un investissement de 500 millions à l’aéroport de Bobo-Dioulasso. Tout sourire, le ministre des Transports s’est réjoui de l’entente retrouvée au sein des pays membres de l’ASECNA.

Emery Albert Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 8 janvier 2009 à 03:20, par Wend waoga En réponse à : Maître Gilbert Noël Ouédraogo, invité 2009 de la RNB : « Etre président de l’ADF / RDA et au gouvernement est un sacerdoce »

    je crois que, au point où en est la corruption dans ce pays, il serait en mon sens, très aléatoire de lutter seulement contre les transporteurs indiciplinés:la plupart des agents des forces de l’ordre étant,à l’heure qu’il est, habitués aux brochettes et à la bière, à mettre du " jus " dans le "char" de Habibou, d’ Antoinette ou de Rakièta sans se préoccuper de leur salaire,vont avoir désormais du mal à se passer de toutes ces facilités,et faire respecter le code de la route. Alors,pour etre sur de voir un jour tous ces drames que nous avons connus recemment disparaitre,il serait judicieux d’impliquer les voyageurs eux-meme, c’est-à-dire, faire d’eux la première tour de garde:on pourrait instituer comme loi, que le car qui se fera prendre en infraction de surcharge sera non seulement soumis à une amande,mais qu’aussi celle de chaque passager sera plus lourde pour avoir accepté de prendre un car qui est déjà plein,ou pour avoir accepté qu’on ait ajouté un passager de trop par rapport à la capacité réelle du véhicule.C’est vrai que la majeure partie de la population est illétrée,mais il ne sera pas difficile de leur apprendre à dénoncer les chauffeurs zélés qui font des dépassements en pleine cote ou dans les virages, au premier poste de police qu’ils rencontrerons.Enfin, envoyer des patrouilles pour controler,de manière imprévue, et s’assurer qu’ un véhicule n’a pas par quelque stratageme échappé aux postes de controle.Ainsi, s’il y a défaillance,alors quelque part quelqu’un n’aura pas fait son travail et il doit rendre compte.

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