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Présidentielle ivoirienne : Des préalables avant une nouvelle date

Publié le mercredi 7 janvier 2009 à 01h23min

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Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, Robert Mambé Beugré, a été reçu, hier en fin d’après-midi, en audience par le président du Faso, Blaise Compaoré, au Palais de Kosyam à Ouagadougou. Au menu des échanges : l’évolution du processus électoral et les perspectives pour la tenue de la présidentielle, qui exige, selon le président de la CEI, des préalables avant la fixation d’une date indiscutable.

Robert Mambé Beugré est un habitué du Palais de Kosyam depuis la signature, le 4 mars 2007, de l’Accord politique de , qui a permis de faire taire les bruits de la guerre en Côte d’Ivoire. Normal, puisqu’en sa qualité de président de la Commission électorale indépendante (CEI), M. Beugré joue un rôle essentiel pour une sortie définitive de la crise à travers l’organisation d’une présidentielle libre et transparente.

De ce fait, le président de la CEI se déplace régulièrement dans la capitale burkinabè, si besoin est, pour faire le point de l’évolution du processus électoral à Blaise Compaoré, facilitateur du dialogue interivoirien. Et c’était le cas une fois de plus hier au palais présidentiel, où, sous le coup de 17 h, le chef de l’Etat l’a reçu pour des échanges, qui ont duré près d’une heure.

A sa sortie d’audience, Robert Mambé Beugré a indiqué qu’il est venu, d’une part pour faire à Blaise Compaoré « le point de l’évolution du processus électoral, qui est à sa phase d’identification et de recensement et voir avec lui tous les ingrédients qui peuvent consolider notre action sur le terrain ». D’autre part « nous lui avons rendu compte des mesures prises par le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro, qui seront mises en application dès les prochains jours pour que le processus connaisse un coup d’accélérateur ».

Lors du traditionnel discours du nouvel an à la Nation, le chef de l’Etat ivoirien a demandé à la CEI de sortir le pays du doute et des incertitudes en fixant une date et un calendrier crédibles de l’élection en 2009. Tout en reconnaissant que ce rôle est dévolu à son institution, M. Beugré a fait remarquer que cela nécessite des conditions préalables. « La détermination de la date n’est pas compliquée. Le plus dur, c’est d’avoir une très bonne liste électorale pour éviter les contestations. Nous voulons d’une date qui ne souffrirait d’aucun changement.

Pour ce faire, nous avons besoin de meilleures conditions de réalisation de l’opération de recensement électoral et d’identification. Une fois que cela sera une réalité, la date de l’élection devient une déduction purement mathématique ».

Et pour montrer que la bonne exécution des tâches de la CEI nécessite des moyens conséquents, son président a souligné qu’il y a 35 000 jeunes employés, et il faut assurer sur le terrain le déplacement des équipes dont le nombre, à Abidjan, est passé de 1 300 à 10 000.

« Certes, a-t-il affirmé, nous avons reçu des moyens au départ, mais ceux-ci sont linéaires à l’évolution du terrain ». Malgré ces difficultés, le président de la CEI garde l’espoir, car « il y a de très bonnes perspectives ».

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

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