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12e édition du festival “ Yeleen ” : Des contes pour meubler les congés des enfants

Publié le dimanche 28 décembre 2008 à 23h07min

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Débutée le 17 décembre 2008 à Ouagadougou, la 12e édition du Festival international des contes “Yeleen ”, a officiellement lancé ses activités, le samedi 27 décembre dernier au théâtre de l’Amitié de Bobo-Dioulasso. La cérémonie d’ouverture présidée par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat et parrain de cette édition, Soungalo Ouattara, a été marquée par des prestations d’une dizaine de conteurs et d’artistes-musiciens, des récitals poétiques.

L’infidélité de l’épouse du sultan Shariar l’a déçu. Il l’a fait mettre à mort. Afin d’éviter d’être cocufié à nouveau, il décide d’assassiner, chaque matin, la femme qu’il aura épousé la veille. Scheherazade, habile conteuse et fille du grand vizir accepte d’épouser le sultan dans le but de stopper le massacre. Chaque nuit, elle raconte une histoire dont la suite est reportée au lendemain.

Ce qui aiguise la curiosité du sultan qui ne peut se résoudre à tuer la femme. Il reporte l’exécution de jour en jour pour connaître la fin du récit. Et peu à peu, Scheherazade gagne la confiance de son mari. Vous l’avez sans doute deviné, nous sommes de plain-pied dans “ les mille et une nuits ” d’un extrait d’un recueil de contes persans. Le conteur spécialiste des contes orientaux, Jihad Darwiche, également journaliste-reporter de son état, a raconté cette histoire qui a été très appréciée du public ouagalais. A l’ouverture du festival au théâtre de l’Amitié, il a repris avec brio, ce conte pour les festivaliers bobolais.

Au total, une dizaine de conteurs professionnels burkinabè, de la sous-région, mais aussi français et suisses ont “presté” à la cérémonie inaugurale du festival. Et il n’y avait pas que les enfants qui ont été accrochés et subjugués par ces récits qui ont parfois, fait réfléchir, parfois fait rire les festivaliers au point de leur faire oublier le froid glacial de décembre.

Ce sont d’ailleurs les tout-petits, par l’entremise des élèves de l’école Farakan B (lauréat du prix du meilleur spectacle à l’école primaire du Houet), qui ont ouvert le spectacle avec un récital poétique. Des artistes-musiciens bobolais ont mêlé leurs voix à celles des conteurs pour offrir un plateau artistique étoffé à l’assistance. Côté officiel, le président de la Maison de la parole et promoteur du festival, Hassane Kassi Kouyaté a rendu un hommage appuyé à tous ceux qui ont œuvré à la réussite de la 12e édition de Yeleen.

A commencer par le ministre Soungalo Ouattara qui lui a “redonné le moral ”, car étant au bord du découragement face aux difficultés organisationnelles. Les 127 jeunes qui travaillent à la bonne marche du festival et le député Alfred Sanou, celui-là même qui a vu naître Yeleen alors qu’il était maire de la commune de Bobo-Dioulasso, ont aussi reçu les hommages des organisateurs.
A la faveur des fêtes de fin d’année et jusqu’au 31 décembre 2008, les Bobolais pourront s’évader dans l’univers onirique des contes au CCF Henri Matisse, au Centre Djeliya, au Centre culturel Radga et dans certaines familles de Sya.

Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr)

Sidwaya

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