La seconde phase du processus de privatisation de l’ONATEL vient de démarrer avec la mise en vente publique de 20% de ses actions. C’est Mme Bonkoungou qui a donné le ton en achetant dix actions de l’ONATEL, d’une valeur de 450 000 FCFA, sous le regard encourageant des ministres en charge du Commerce, Mamadou Sanou et des Finances, Marie-Noël Bembamba. Ainsi, à partir du 22 décembre 2008 jusqu’au 31 janvier 2009, tout Burkinabè désirant acheter des actions de l’ONATEL peut le faire. C’est la Société burkinabè d’intermédiation financière (SBIF) qui est chargée d’opérationnaliser ce processus de vente publique.

Le nombre d’actions mises en vente est de 680 000. Chaque action coûte 45 000 FCFA. A travers cette opération, l’Etat burkinabè veut, selon le ministre Mamadou Sanou, permettre à l’ONATEL de poursuivre d’une part, son développement cohérent tenant compte des évolutions du secteur et d’autre part, de favoriser l’actionnariat populaire. C’est ainsi que les personnes physiques de nationalité burkinabè ou détentrices d’une carte de résident burkinabè bénéficieront d’une décote de 7% sur chaque action achetée.

L’objectif du gouvernement est d’impliquer les investisseurs et épargnants burkinabè dans la privatisation des sociétés à travers une participation active en tant qu’actionnaires de la vie économique de la Nation. A la suite de cette opération, l’ONATEl sera introduite à la cote de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). Ce qui constitue une première dans l’histoire économique burkinabè.

A la suite de Mamadou Sanou qui a invité les Burkinabè à acheter des actions afin de contribuer au développement économique du Faso, le directeur général de l’ONATEL, Mohammed Morschid, a rassuré les uns et les autres sur les performances de l’entreprise. Selon lui, l’ONATEL est le leader incontestable dans le secteur des télécommunications au Burkina Faso.

Son offensive de couverture amorcée en 2007 a permis d’atteindre en 2008 plus de 90% de couverture nationale. Sa filiale Telmob entend se distinguer toujours par des offres séduisantes aux Burkinabè. En rappel, la première phrase de privatisation de l’ONATEL a commencé avec l’appel d’offres international à l’issue duquel le bloc stratégique de 51% du capital de l’ONATEL qui était de 12 milliards de FCFA a été cédé à Maroc Telecom pour un montant de 144 milliards, 310 millions de FCFA.
La dernière phase du processus de privatisation consistera à la cession de 6% du capital de l’ONATEL aux salariés de l’entreprise.

Fatouma Sophie OUATTARA

Principales caractéristiques de l’opération :

Nombre d’actions mises en vente : 680 000
Prix de cession des actions :
42 000 FCFA pour les investisseurs de la catégorie A c’est-à-dire pour les personnes physiques de nationalité burkinabè résidant au Burkina Faso ou à l’extérieur et personnes physiques détentrices d’une carte de résident burkinabè.
45 000 FCFA pour les investisseurs des catégories B et C c’est-à-dire les personnes morales de droit burkinabè et les personnes physiques et morales de la zone UEMOA à l’exception des catégories A et B définies ci-dessous et personnes physiques et morales hors zone UEMOA.
Date de jouissance des titres : 1er janvier 2009

Comment souscrire ?

L’investisseur qui souhaite souscrire aux actions ONATEL se doit de remplir un bulletin de souscription dans lequel il indique entres autres le nombre d’actions qu’il veut acheter et le montant correspondant. Pour les Burkinabè et les résidants au Burkina qui bénéficient d’une décote de F CFA 3000, ils doivent présenter un document officiel attestant leur nationalité burkinabè (carte d’identité, certificat de résidence, passeport) et la photocopie dudit document.
Pour toutes demandes d’informations, les investisseurs pourront appeler les numéros suivants au sein de la SBIF :

Lieux de souscription

Les investisseurs au Burkina Faso pourront souscrire :
. dans les locaux de la SBIF sis à l’Immeuble CGP, 1er étage de l’Agence BIB ;
. A l’Agence BIB même sis à l’immeuble CGP ;
. dans quelques jours, dans les différentes perceptions et chancelleries du Burkina, à l’extérieur comme à l’intérieur du Burkina ;
. dans des locaux de l’ONATEL ;
. dans les locaux de l’Antenne nationale de bourse à la Chambre de commerce de Ouagadougou ;
. dans quelques jours, sur tout le territoire du Burkina, aux agences de certaines banques qui nous ont contacté pour placer les actions ONATEL auprès de leur clientèle : BIB, BACB.
. d’autres points de souscriptions seront ajoutés et communiqués ultérieurement.
Les souscripteurs burkinabè et les résidents au Burkina, au moment de leurs souscriptions, devront verser le montant correspondant à leur placement dans un compte bancaire qui leur sera indiqué.

Sidwaya