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“Dialogues de corps” : C’est parti pour la VIIe édition

Publié le mardi 16 décembre 2008 à 05h38min

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Les VIIes rencontres chorégraphiques de Ouagadougou “Dialogues de corps” se tiennent du 8 au 20 décembre 2008. La cérémonie officielle d’ouverture a eu lieu le samedi 13 décembre 2008.

Plusieurs compagnies venues d’Europe et d’Afrique se rencontrent à Ouagadougou pour les VIIes rencontres chorégraphiques “Dialogues de corps”. La cérémonie d’ouverture a eu lieu, le jeudi 13 décembre 2008 à Ouagadougou. Elle a été marquée par un spectacle déambulatoire pendant lequel les chorégraphes ont improvisé des thèmes relatifs à l’éducation, la paix, la peur, la joie, la solidarité etc. Ils ont été soutenus dans leur création spontanée rythmée, quelques fois, au son du tam-tam et du balafon par la compagnie Salia ni Seydou. La troupe Yofié de Bérégadougou au son du balafon, a proposé un spectacle de danse au public présent pour l’occasion. Celle venue de Toma, To-Dan, a également apporté sa partition à cette cérémonie d’ouverture. Dès le 8 décembre, les participants ont pris part à un stage assuré par le chorégraphe français, Mark Tompkins. Les stagiaires ont présenté le fruit de cinq (5) jour, de travail.

Selon Mark Tompkins, le stage a consisté en l’enseignement de techniques d’improvisation. Ses élèves ont appris comment entrer, sortir et se comporter sur scène. Pour lui, “la technique d’improvisation est un travail qui n’est pas facile car cela consiste à construire quelque chose qui semble avoir été construit bien avant”. Le public a eu droit à un spectacle de la compagnie Djama Buren à partir de sceaux d’eau. D’après les explications du chorégraphe Salia Sanou, cette création est partie du constat, par le créateur Daniel Buren que le sceau joue un rôle important dans la société africaine. D’après lui, il en a voulu donner une autre signification. Le clou des spectacles a été le concert offert par les artistes Alif Naba et Nouss Nabil. Le dimanche 14 décembre 2008, le ministre en charge de la Culture, Filippe Savadogo a assisté au spectacle “Poussières de sang” de la compagnie “Salia ni Seydou” du Burkina Faso.

“Nous avons traité des sujets rélatifs à la violence dans toutes ses dimensions, qu’il s’agisse de la violence verbale, physique, douce... à travers les corps et la musique”. Pour lui, c’est juste pour témoigner de comment la violence prend forme et ses diverses manifestations. Le spectacle a duré 65 minutes. La chorégraphie a été assurée par Seydou Boro et Salia Sanou, Adjaratou Ouédraogo, Ousséni Sako, Bénédict Séné Boukary Séré, Asha Thomas les ont accompagnés dans la danse. Ces pas ont été exécutés en parfaite synchronisation avec les chants et la rythmique des instruments tels la guitare, le saxophone, le tambour d’aisselle, le balafon etc. Par cette harmonie, le public a apprécié les sons et les mouvements de corps. Filippe Savadogo a reconnu le talent des créateurs.

“Nous travaillons avec cette compagnie pour mettre en place un institut des arts pour qu’elle contribue à une formation professionnalisante de laquelle les étudiants peuvent sortir avec des diplômes”, a annoncé le ministre. Pour l’un des directeurs de ce festival Seydou Boro, “Dialogues de corps” est une rencontre très importante pour les Africains et les créateurs venus d’Europe.

“Nous avons permis à des jeunes de venir se former à Ouagadougou. Cela permettra des échanges fructueux et une diversité dans la création”, a t-il affirmé. Des spectacles, des ateliers de formation, des conférences, des expositions et des films marquent cette VIIe édition de “Dialogues de corps”.

Boukari OUEDRAOGO (Stagiaire)

Sidwaya

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