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4e congrès du PDP/PS : Avec François Kaboré, pour revigorer le parti

Publié le lundi 24 novembre 2008 à 00h18min

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François Kaboré

Le Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS) a tenu son 4e congrès les 22 et 23 novembre 2008 au Centre Antoine-Nanga. Il s’agit d’assises statutaires pour revigorer le parti, qui traverse depuis un certain temps des turbulences, sous la conduite d’un nouveau président, François Kaboré.

C’est sans doute en écoutant Jacob Badolo, le responsable des jeunes du PDP/PS à l’ouverture des travaux, qu’on se rend compte que le parti connaît des problèmes. Il a évoqué les déclarations sensationnelles, les exhibitions, les mauvaises performances électorales, et les querelles diverses qui risquent de "tuer le parti si l’on y prend garde". Autant dire que la formation créée par le défunt professeur Ki-Zerbo doit rebondir.

Et ce congrès se veut un nouveau départ, "un déclic pour l’amorce d’une nouvelle ère", comme l’a laissé entendre un responsable. Le thème en lui-même est assez explicite là-dessus : "Prendre un nouvel élan et restaurer la confiance et l’espoir" de la "Formation de l’espoir".

Ce 4e congrès s’est appesanti, comme l’a souligné le président sortant lors de l’ouverture, Ali Lankoandé, sur plusieurs problèmes. Pour lui, depuis l’avènement de la Constitution burkinabè le 2 juin 1991, des élections se tiennent certes régulièrement au BF, mais à y regarder de près, quelle est la valeur de ces scrutins ? Ils sont, foi de l’ex-patron du PDP/PS, entachés de fraudes et d’irrégularités.

Et ce dernier de marteler que : "L’indicateur de la force d’un parti ne saurait se mesurer à l’aune de la démographie électorale". Il a fustigé le comportement du parti majoritaire, et en bon professeur de physique-chimie, a repris la formule chère au professeur Joseph Ki-Zerbo, à savoir : Tuuk guili + yel kayé = tinkuum. Ce qui signifie que les scores staliniens + la négligence des problèmes pendants = tragédie nationale.

Le procès de la décentralisation a également été un tantinet fait par le patron sortant du PDP/PS. Pour lui, cette gouvernance locale n’est pas réelle, car un seul parti accapare tout. Et au sujet de notre démocratie, dont se gargarisent les tenants du pouvoir qui affirment qu’elle s’exporte même à l’extérieur, El hadj Lankoandé a laissé entendre : "Seuls les habitants d’une même case savent où s’infiltre l’eau de la pluie... pendant qu’on y est, que ceux qui chantent les louanges de la démocratie burkinabè commencent à la vendre d’abord au Faso".

Même tonalité de réprobation, et d’appel à l’unité de la part de Suzanne Coulibaly, la représentante des femmes, qui a mis en garde ses sœurs qui se laissent souvent entraîner par certains démissionnaires inconséquents. On l’aura remarqué depuis le décès de Ki-Zerbo (4 décembre 2006) et même avant, des courants centrifuges secouent le PDP/PS, marqués, par des départs (le dernier en date est celui du député Etienne Traoré). Manifestement, le congrès de ce week-end veut colmater les brèches, sous la présidence de François Kaboré. Ce qui ne sera pas une sinécure.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

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