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Littérature. FILO VIIIe édition : Comme si Aimé Césaire était là

Publié le mercredi 19 novembre 2008 à 05h55min

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Aimé Césaire

"Rémanence de l’Afrique dans la littérature antillaise et caribéenne", tel est le thème de la VIIIe édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) qui s’est ouverte hier 18 novembre. Prévue pour durer une semaine, du 18 au 24 courant, cette VIIIe édition honorera une personnalité de la littérature, le chantre de la négritude, Aimé Césaire. Cette cérémonie d’ouverture a connu la présence de la présidente du CSC, des membres du gouvernement et des personnalités de la culture sous la houlette du ministre Filippe Savadogo qui a aussi procédé à la décoration de sept personnalités de la Culture dont Aimé Césaire à titre posthume.

"L’écrit, c’est la civilisation", disait Victor Hugo. Et nous ajoutons : l’écrit c’est la vie. Il n’est un secret pour personne, les plus grandes nations se sont développées grâce au livre. Elles se sont élevées à son sein nourricier. Nous connaissons les grandes sociétés de lecture férues de sa passion qui rêvèrent le livre en confondant dans le même respect, ses lignes et le pain. Investir dans le livre, c’est investir dans l’homme, et, en définitive, investir dans le développement...".

Ces "lettres choisies" du discours du ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication a donné le ton du lancement de la VIIIe édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO). Une édition, comme son thème l’indique, visitera ou revisitera "la rémanence de l’Afrique dans la littérature antillaise et caribéenne". Un thème qui tombe à propos quand on sait que cette édition sera l’occasion d’un vibrant hommage au chantre de la négritude, Aimé Césaire, décédé en avril dernier. Un hommage mérité à une grande voix de l’humanité dont la lutte pour les peuples noirs et leur émancipation ont été sa vie durant un sacerdoce.

C’est dans cette logique qu’il faut compter à cette VIIIe FILO la présence d’invités de marque venant de France, notamment des Antilles et des Caraïbes. En dehors de ces invités venus hors d’Afrique, il faudra souligner la présence et la participation à cette édition de Adotevi Spero Stanislas (qui a côtoyé Aimé Césaire) et du représentant du Festival des arts nègres de Dakar.

Les professionnels du livre venant du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Togo et de la France viendront réhausser par la qualité de leurs prestations, une VIIIe édition qui a "poussé de la barbe" et s’inscrit désormais comme une composante crédible des manifestations culturelles au Burkina et en Afrique. A travers les vitrines des exposants, l’on peut dire qu’il y a un échantillon représentatif des ouvrages connus en Afrique et ailleurs. Des ouvrages pédagogiques, scientifiques et techniques, des romans, des essais, des ouvrages religieux... il y a de quoi satisfaire une "majorité de goûts et de sensations". Comme à chaque édition, les enfants, cette année, auront la part belle. En effet, "Espace-enfants" ouvrira ses portes à des séances de lecture, de contes... concours de dessin, et de visites guidées des stands d’exposition.

Cette VIIIe édition sera en outre, une occasion pour réunir les écrivains et autres intellectuels autour de panels, et conférences autour du livre et "ceux qui y dépendent". C’est ainsi que demain à 10 heures, une conférence "Hommage à Aimé Césaire : Aimé Césaire la quête d’une identité" qui sera animée par un monsieur qui connaît son affaire, Adotevi Spero Stanislas. Pendant une semaine, professionnels et amateurs du livre auront donc une occasion propice pour se ressourcer ou s’ouvrir de nouveaux horizons. En travaillant à plus de professionnalisme et à la pérennisation de la FILO, le ministre en charge de la Culture ambitionne en même temps, d’œuvrer "à un environnement juridique et fiscal propice à l’éclosion de l’industrie du livre". Il travaille en outre, à amorcer une politique nationale du livre avec la mise en place d’un fonds d’aide à l’édition en termes de renforcement de structures d’édition naissantes.
"Les morts ne sont pas morts..." et l’âme de Aimé Césaire bercera, sans doute, cette VIIIe édition.
Bonne lecture.

Fernando GUETABAMBA et Joséline YAMEOGO

Sidwaya

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