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Victimes de l’accident routier de Boromo : Le CDP au chevet des rescapés

Publié le mercredi 19 novembre 2008 à 05h59min

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Jean Hubert YAMEOGO

Conduite par le commissaire politique régional, Jean Hubert Yaméogo, la grande famille du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) du Centre-Ouest s’est rendue le lundi 17 novembre dernier à Boromo, sur le site de l’accident et chez les responsables administratifs et sanitaires de cette ville et à Koudougou à l’hôpital de l’Amitié, avec pour but d’apporter soutien, réconfort et assistance à tous ceux qui ont été éprouvés par ce drame.

Cette délégation, forte de plus d’une dizaine de personnes, était constituée du commissaire politique régional, Jean Hubert Yaméogo, des députés du Centre- Ouest, du président du conseil régional, Théophile Zongo, des membres du bureau provincial de la section du Boulkiemdé et de ceux de la sous-section de Koudougou.

"Nous sommes allés à Boromo pour rencontrer les autorités et toute la communauté afin de les remercier pour la promptitude de leur réaction pour porter secours et assistance aux victimes du drame", nous a confié la députée Aline Koala à l’issue du tour effectué dans le service chirurgical de l’hôpital de l’amitié de Koudougou.

Deux jours après le sinistre, la députée a indiqué que sur les lieux, elle a éprouvé une émotion intense au vu du spectacle et à l’idée de l’horreur que les passagers ont vécue. A Koudougou, ils sont venus voir les rescapés, aider à l’identification de leur localité de provenance et leur apporter un soutien symbolique.

Cette visite a permis aux responsables du CDP d’apprendre que des 14 transférés, seuls huit ont été hospitalisés. Pour le commissaire régional du CDP du Centre-Ouest, Jean Hubert Yaméogo, il était un devoir pour eux de se rendre à Boromo pour dire merci aux autorités coutumières, religieuses et administratives de la localité qui se sont investies dans la mobilisation des ressources humaines pour apporter une aide à leurs frères éprouvés.

"Nous avons vu les efforts faits pour trouver une dernière demeure aux 67 ressortissants du Boulkiemdé, dont la vie s’est brutalement et tragiquement arrêtée dans la zone de Boromo", a poursuivi Jean Hubert Yaméogo, qui a ajouté qu’ils viennent d’apprendre que parmi les hospitalisés de Bobo, deux viennent de succomber, portant à 69 le nombre de morts.

Cependant, M. Yaméogo s’est réjoui que les huit hospitalisés soient en train de recouvrer la santé, ce qui va leur permettre de retrouver leurs familles, même s’il ne perd pas de vue qu’ils ont été fortement traumatisés par ce qu’ils ont vécu.

"Ce qu’il aurait fallu faire, c’est d’organiser une visite des lieux du drame à l’intention de l’ensemble de ceux qui opèrent dans le transport, afin de les sensibiliser et leur faire comprendre que la recherche de l’argent est une chose, et la préservation de la vie humaine en est une autre", a souhaité Jean Hubert Yaméogo, se basant sur la probabilité que le conducteur de la remorque avait perdu le contrôle de son bolide et qu’avec 92 passagers dans un car destiné à n’en prendre qu’une soixantaine, il y avait visiblement surcharge.

Il a demandé aux transporteurs d’être plus regardants sur le nombre de passagers embarqués et de respecter les normes de charge autorisées.

Ce lundi soir, alors que nous quittions la délégation du CDP du Centre-Ouest, nous avons rencontré, devant le service des urgences chirurgicales, le propriétaire du car, Sidiki Traoré, qui venait d’arriver à Koudougou et qui n’a pas voulu se prononcer dans l’immédiat, au motif qu’il n’avait pas encore les esprits en place.

Nos relances hier mardi ont été vaines, Sidiki Traoré avançant les mêmes raisons émotives. Accompagné des responsables de l’union des transporteurs routiers internationale du Boulkiemdé (UTRIB), il a entrepris de faire le tour des autorités administratives de la place, des services de gendarmerie pour les besoins d’enquêtes et des familles éplorées pour leur présenter ses condoléances. Espérons qu’il se résoudra à répondre à certaines de nos questions, car ce ne sont pas les zones d’ombre qui manquent.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga

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