La Maison de la femme du Centre située dans l’arrondissement de Bogodogo a ouvert ses portes, hier 13 novembre 2008, au ministre béninoise de la Famille et de la Solidarité nationale, Mamatou Méba Bio. Celle-ci a été accueillie à son arrivée par les élèves du Centre de formation professionnelle dans l’enceinte de la Maison et les femmes de Bogodogo. Accompagnée de son homologue burkinabè chargée de la Promotion de la femme, Céline Yoda, Mme Méba Bio à visité l’établissement servant de cadre de concertation pour les femmes. Les deux personnalités se sont rendues avant tout sur l’aire de tissage, un atelier installé dans la cour de la Maison de la femme. "Trois associations féminines travaillent ici avec 15 métier à tisser. Elles ont formé une dizaine de tisseuses, produisent des pagnes tissés et font de la teinture", a expliqué la directrice de la Promotion de la femme de la région du Centre, Yvette Belem.

Les autorités ont apprécié les différents produits exposés dans le salon de la maison : les pagnes confectionnés, des tenues traditionnelles, des vêtements pour enfants, des foulards, etc. Des associations d’autres arrondissements, celles de Boulmiougou et de Sig-noghin se sont jointes à leurs sœurs de Bogodogo pour présenter les produits de leurs activités, a précisé Mme Belem. Les salles de réunions, d’accueil, le magasin, les aménagements dans la cour et le centre de formation professionnelle ont été visités par les ministres et leurs délégations. "Le premier mari de la femme c’est son travail, ce qu’elle sait faire", a déclaré la ministre béninoise, Mme Meba Bio, en charge de la Promotion de la femme dans son pays aux élèves dudit centre. Lequel enseigne la couture, la broderie et autres métiers aux jeunes filles. Le Centre pratique également l’alphabétisation et forme en économie sociale et familiale.

Mme Meba Bio qui est au Burkina Faso dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail n’est pas restée indifférente à ce qu’elle a découvert à la Maison commune des femmes. Tout ce qui a été fait pour l’épanouissement et le bien-être des femmes au Burkina est important et mérite d’être salué, a-t-elle affirmé. "Le centre de formation des jeunes filles m’a particulièrement intéressé (...) parce qu’une femme instruite peut mieux participer au développement de son pays. Elle peut se prendre en charge, s’occuper de sa famille grâce à ce qu’elle a appris et à ce qu’elle peut produire", a soutenu Mme Meba Bio.

Parlant des problèmes auxquels les Béninoises sont confrontées, elle a indiqué qu’ils ont trait essentiellement à l’éducation, la formation, la connaissance de leurs droits, les pratiques coutumières néfastes. Le Bénin qui dispose de Centre de promotion sociale infrastructure qui abrite les activités des femmes, veut s’inspirer de l’exemple du Burkina dans la promotion des femmes, selon Mme Méba Bio. Mme Céline Yoda s’est dit touchée par cet intérêt des Béninois. Elle l’a manifesté en ces terme. "Je suis heureuse qu’un autre pays apprécie nos actions et vienne partager notre expérience en matière de Promotion des femmes". De ces propos, il est ressorti que l’hôte a été éclairée entre autre sur les activités et stratégies menées au Burkina Faso pour le bien-être des femmes : cadre d’échanges, de financement pour les activités génératrices de revenus, la volonté politique des autorités pour booster le développement des femmes...

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)

Sidwaya