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Union internationale des télécommunications : Le président du Faso reçoit le prix « Connect the world » à Genève

Publié le jeudi 13 novembre 2008 à 04h16min

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En séjour en Suisse depuis le 11 novembre 2008, le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu mercredi 12 novembre le prix « Connect the world » (ndlr : qui signifie « Connecter le monde ») au bâtiment Montbrillant de Genève qui abrite le siège de l’Union internationale des télécommunications (UIT). La remise de ce prix est intervenue à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la réunion (segment) de haut niveau du conseil de l’UIT, parrainée par le président du Faso.

Le président Blaise Compaoré a reçu le prix "Connect the world » des mains du secrétaire général de l’UIT, Dr Hamadoun I. Touré. Avant de lui remettre cette distinction M. Touré, d’origine malienne, a rappelé que le président burkinabè est un « champion » des Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans son pays et en Afrique, tout comme son homologue rwandais, Paul Kagamé, qui a également reçu le même prix de l’UIT.

La tribune de la cérémonie d’ouverture de la réunion (segment) de haut niveau du conseil de l’UIT a offert l’occasion au président Compaoré de donner sa vision sur les TIC en général et sur le thème de la rencontre du conseil de l’UIT, « Lutte contre l’utilisation de Nouvelles technologies de l’information et de la communication à des fins criminelles », en particulier. Le président du Faso, dans un discours apprécié à sa juste valeur par les participants à la réunion, a souligné que les TIC « tiennent une place de choix dans les échanges entre les peuples et les nations, ainsi que dans les stratégies de développement économique et social ». Pour Blaise Compaoré, dans le domaine précis des l’environnement, les services de télécommunications sont porteurs de solutions novatrices.

Blaise Compaoré, chantre de la cyber sécurité

« Ils ouvrent d’énormes possibilités de préventions des effets des changements climatiques, de gestion de l’énergie par l’usage de techniques de pointe comme la téléconférence, la conférence Web, la vidéoconférence et le télétravail. Ils jouent également un rôle crucial dans la réduction des gaz à effet de serre », a-t-il affirmé. Cette utilisation des TIC « au service du développement économique, social et environnemental », telle que souhaitée par le président du Faso, commande le transfert des technologies et l’adoption de politiques et programmes visant à aider les pays en développement, notamment ceux d’Afrique, à réduire la fracture numérique. C’est pourquoi il a souhaité que plus d’attention soit accordée à l’Afrique subsaharienne qui occupe l’un des derniers rangs de la liste des régions du monde en termes de prospérité et d’opportunités numériques « dans les volontés mondiales de promotion des Nouvelles technologies de l’information et de la communication ».

A Genève, le chef de l’Etat burkinabè a réaffirmé son adhésion au concept de cyber sécurité, parce que les Technologies de l’information et de la communication « peuvent être utilisées à des fins délictueuses par les bandes criminelles qui exploitent les lacunes et les faiblesses du système ». Aussi a-t-il souligné la nécessité de promouvoir une culture de cyber sécurité dans tous les pays pour assurer la sécurité et la paix internationales, « tout en améliorant la protection de la vie privée ainsi que les informations et données à caractère personnel ».

Pour cela, le président du Faso a proposé la création d’un réseau international d’initiatives impliquant les décideurs, les entreprises et la société civile. C’est dans cette optique qu’il a réaffirmé son soutien au programme universel de cyber sécurité lancé en mai 2007 par l’UIT et dont la mise en œuvre « commande un appui particulier aux pays en développement afin de leur permettre de mieux s’intégrer dans le cyberespace » dans le cadre d’une société de l’information libre et sûre, facteur de développement. Le chef de l’Etat s’est engagé à promouvoir cette initiative avec le soutien des autres pays africains et de la communauté internationale. « Nous savons combien nous a coûté le fait d’avoir raté la Révolution industrielle », a d’ailleurs déclaré le président du Faso, lors de la conférence de presse donnée à la fin de la cérémonie en compagnie du président rwandais, Paul Kagamé, du secrétaire général de l’UIT, Dr Hamadoun I. Touré et du président du conseil de l’UIT, Dr Plamen Vatchkov.

Blaise Compaoré a, à l’occasion, présenté les mesures prises par le gouvernement burkinabè « visant à garantir la sécurité et une meilleure qualité des services de télécommunications », pour encourager l’élan de l’utilisation croissante des TIC. Il s’agit de la mise en place d’une cyber législation, l’élaboration de cyber stratégies sectorielles, l’adoption en 2004 de la loi portant protection des données à caractère personnel et la création de la commission de l’informatique et des libertés.
La réunion de haut niveau du conseil de l’UIT se tient dans la foulée du sommet « Connecter l’Afrique » tenu en octobre 2007 à Kigali, au Rwanda.

Urbain KABORE
Envoyé spécial à Genève

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