C’était jour de fête, le samedi 8 novembre 2008, à l’aéroport international de Ouagadougou.
La raison, le retour des deux candidats burkinabè, également lauréats, à l’émission de télé-réalité, Case Sanga 2 diffusée sur la chaîne du continent, Africable. Une compétition musicale qui a opposé 14 artistes en herbe venus de la sous-région Ouest-africaine et de la diaspora malienne de France. Il est 15h30, le parking de l’aéroport grouille de monde, plus précisément des fans de Patricia Mini Kambou (Pamika la star) et Amadou Diabaté (ATT).

Des jeunes filles se trémoussent aux sons des tam-tams et des tambours. Des journalistes nationaux et étrangers (Sénégalais et Malien), venus couvrir l’arrivée des artistes, ont maille à partir avec des policiers. Parce que les agents de police exigent une autorisation d’accès au bâtiment d’arrivée. Après des tractations, la presse et la marraine, Amety Meria ont accès au bâtiment.

16h30, l’avion en provenance de Niamey atterrit sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou.
Les deux candidats, accompagnés d’Abdoulaye Cissé, un membre du jury de Case Sanga 2, font leur apparition. Des journalistes se ruent pour recueillir les propos de ces stars. A 16h 50, Pamika et ATT sortent de l’aéroport. Le public se déchaîne. Il a fallu à la police “montrer des muscles” pour que les deux artistes embarquent dans le véhicule qui leur va les conduire au CENASA pour le concert prévu à leur honneur.

Chaude ambiance au CENASA

Pour cet hommage musical, les organisateurs de Case Sanga 2 étaient au complet : le président directeur général (PDG) d’Africable, Ismaïla Sidibé, Ander Baba Diarra et Papa Ouane de Fanaday, l’animateur Amkoullel, la mascotte de l’émission El hadj Soriba Keita. La surprise était la présence de Freeda Nassar et Ornella, les deux candidates du Niger. Du côté burkinabè, le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo, son Secrétaire général (SG/MCTC), Souleymane Ouédraogo et des directeurs centraux ont représentaient les autorités burkinabè.
Les premières notes de la soirée commencent par El hadj Soriba Keita avec le titre “Koussa” figurant sur la compilation de Case Sanga 2. Amkoullel prend le relais pour une ambiance Case Sanga. Les spectateurs ne se contiennent plus. Sous les cris du public Freeda interpréte une de ses chansons.

Une prestation suivie de la série des discours. Ander Baba Diarra et Papa Ouane de Fanadey, concepteurs de Case Sanga, ont remercié les autorités burkinabè surtout son Excellence Mohamed Sané Topan, ambassadeur du Burkina Faso au Mali et le ministre Filippe Savadogo. Au nom du PDG d’Africable, Moustapha Maïga a expliqué que Case Sanga est la preuve que la jeunesse africaine peut réussir. Pour le représentant des musiciens burkinabè, Oger Kaboré : “Les pionniers ont semé la graine et elle a poussé”. La marraine Amety Meria, après une minute de silence à la mémoire de son frère, Idrissa Dramé, décédé, s’est dit heureuse en dépit des dénigrements qu’elle a subis au début de la compétition. L’émotion est montée d’un cran lorsque le public et les autorités ont chanté en chœur l’hymne national du Burkina Faso, le ditanyè. Puis les deux candidats ont officiellement remis le trophée au ministre Filippe Savadogo qui a, à la grande surprise, esquissé des pas de danse.

De l’avis du SG du MCTC, Souleymane Ouédraogo “cette victoire ne doit pas être un feu de paille”. Il a aussi rendu un hommage à l’ambassadeur Mohamed Sané Topan et au public malien pour sa tolérance. En reconnissance au diplômate burkinabè en poste au Mali, Pamika a interprété, en acapella, “Iwassado” de l’Ivoirienne Nayanka Bell. Les autres temps forts de la soirée ont été les prestations de Ornella en duo avec Pamika, ATT, Dicko fils, Agnès de Mouna, Amety Meria. Pour finir en beauté et réaffirmer tout son talent, Pamika, accompagné par l’orchestre national, a repris “Maya” de la marraine. Ne tenant plus en place Amety Meria s’est retrouvée dans les chœurs pour accompagner la star : Pamika.

Alassane KERE et (Emmanuel Kambou)

Sidwaya
(Stagiaire)