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Liberté de la presse dans le monde en 2008 : Le Burkina Faso, 7e en Afrique

Publié le mardi 4 novembre 2008 à 02h11min

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Le classement mondial de la liberté de la presse de l’année 2008, établi par Reporters sans frontières (RSF), a été rendu public, le 22 octobre dernier. Dans ledit classement, le Burkina Faso occupe le 7e rang en Afrique et le 63e rang au plan mondial, sur 173 pays concernés.

"Ce n’est pas la prospérité économique, mais la paix qui garantit la liberté de la presse". Tel est l’enseignement principal du classement mondial de la liberté de la presse, établi chaque année par Reporter sans frontières (RSF), et dont le rapport 2008 a été rendu public, le 22 octobre dernier. La liste établie pour la période allant du 1er septembre 2007 au 1er septembre 2008 met non seulement en évidence la place prééminente occupée par les pays européens (les 20 premières places sont tenues par les pays de l’espace européen, à l’exception de la Nouvelle Zélande et du Canada), mais également la position honorable de certains pays d’Amérique centrale et des Caraïbes. En ce qui concerne l’Afrique, RSF relève que certains chefs d’Etat et de gouvernement africains ont compris quel bénéfice leur pays pouvait tirer de la liberté de la presse.

En même temps, d’autres se sont, cette année encore, comportés comme des despotes. Les nations les mieux classées en Afrique restent peu ou prou les mêmes, avec en tête la Namibie (23e mondial et 1er en Afrique), suivent le Mali (31e) le Cap vert (36e) et Maurice (47e) comptant parmi les cinquante pays les plus respectueux de la liberté des médias. Le Burkina Faso, même s’il n’est pas parmi les premiers, a amélioré son classement. Selon le classement de RSF, le pays des Hommes intègres occupe, en 2008, le 63e rang au plan mondial et le 7e en Afrique en matière de respect de la liberté de la presse. Ce qui constitue un bond en avant, car l’année précédente (2007), le Burkina était classé 69e.

Les points noirs de l’année 2008

L’Islande, le Luxembourg et la Norvège sont dans l’ordre, les trois premiers pays où la liberté de la presse est la plus respectée en 2008, souligne RSF. A l’inverse, la Turkménistan (171e), la Corée du Nord (172e) et l’Erythrée (173e) sont les trois derniers Etats où la liberté de la presse peine à s’exprimer.

A la lumière du classement de Reporters sans frontières, seuls quelques rares pays ont connu des avancées. Ainsi, le Liban (66e) retrouve une place logique après la fin des attentats ayant visé des journalistes influents ces dernières années, tandis qu’Haïti (73e) poursuit sa lente remontée, de même que l’Argentine (68e) et les Maldives (104e). En revanche, la difficile transition démocratique en Mauritanie (105e) a empêché le pays de poursuivre sa progression, alors qu’au Tchad (133e) et au Soudan (135e), les maigres acquis de ces dernières années, ont été balayés par l’instauration, du jour au lendemain, de la censure. Les points noirs de l’année 2008 en Afrique sont le Kenya (97e), qui a perdu 19 places après les violences post-électorales, et surtout le Niger (130e), qui a perdu 41 places après une année très éprouvante pour les journalistes de Niamey et d’ailleurs.

Les pays africains occupant le bas du classement sont toujours les mêmes, illustrés par la Gambie (137e), la République Démocratique du Congo (148e) ou le Zimbabwe (151e), où le journalisme indépendant requiert du courage, de la ténacité et une grande tolérance à la violence et à l’injustice. Enfin, selon RSF, si la situation de l’information en Guinée Equatoriale (156e) peut se résumer aux affiches géantes à la gloire du président Théodore Obiang N’guema, le pays le plus martyrisé en Afrique est, cette année encore, l’Erythrée 173e, dernière du classements. RSF indique que le chef de l’Etat, Issaias Afeworki, n’a pas renoncé au choix délibéré de la cruauté à l’encontre des très nombreux journalistes détenus au secret depuis 2001, ni au despotisme pour gouverner un pays qui se vide de sa population.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)

Sidwaya

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