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PANNES DE SCANNERS A L’HOPITAL YALGADO : Le coup de colère du DG

Publié le vendredi 31 octobre 2008 à 02h49min

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Dans cette lettre adressée à la Société fournissant les matériels d’imagerie GE, et à laquelle il a joint la copie d’un chèque, le Directeur général de l’Hôpital Yalgado Ouédraogo, Dr Lansandé Bangagne, se plaint des "mauvaises prestations "de son représentant exclusif au Burkina, SIAFCO. Celle-ci ne respecterait pas les termes du contrat d’entretien, notamment, des scanners de Yalgado.

Monsieur le Directeur Général, je me décide aujourd’hui à vous écrire cette note après mûre réflexion et plusieurs mois de patience et de violence sur moi-même. Je me décide à vous écrire non seulement en tant que premier responsable d’un grand centre hospitalier donc responsable de la gestion de cette structure mais aussi en tant que consommateur des produits GE. En fait de quoi s’agit-il ? En effet, plus de 75 % de nos appareils d’imagerie acquis sur appel d’offres sont de marque G.E. ; Ce qui signifie que votre marque est bien appréciée et cela est en votre honneur.

Malheureusement, SIAFCO basée à Abidjan et qui est le représentant exclusif de votre marque au Burkina Faso (B.F) et chargée de la maintenance de vos appareils est en train de ternir l’image de votre marque par un travail de sabotage auprès de vos clients. C’est ainsi que malgré le contrat (n°MC 01/2008 du 05/01/08) signé entre le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHUYO) et SIAFCO, les réalités sur le terrain sont tout autres : les maintenances préventives définies dans le contrat ne sont jamais faites. Pour ce qui est des maintenances curatives malgré la clarté du contrat, il faut toujours attendre des mois avant que SIAFCO n’intervienne, les dommages causés aux clients étant le dernier de ses soucis parce que tout simplement il a le monopole de la marque.

Monsieur le Directeur Général, la situation des appareils de marque G.E. au B.F. est des plus calamiteuses ; tenez-vous bien ! Les deux scanners du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (le plus grand hôpital du B.F.) sont en panne depuis des mois ; à ma prise de service en début septembre 2008, voyant que les responsables de SIAFCO ne faisaient rien pour dépanner ces appareils, je les ai approchés pour savoir si leur problème était financier. Ils m’ont répondu par l’affirmative et m’ont demandé un préfinancement de 50 % de leur facture proforma pour l’achat des pièces de rechange. C’est ce que j’ai fait par chèque n°A 2 597 440 du 16 octobre 2008 tout en sachant que la réglementation en matière de dépenses publiques l’interdit, l’essentiel pour moi étant de faire remettre le plus tôt possible nos scanners en état de marche (photocopie du chèque ci-joint). Malgré ce sacrifice que nous avons consenti, les responsables de SIAFCO ne sont pas en mesure de nous dire aujourd’hui jusqu’à quand nos appareils seront réparés.

Monsieur le Directeur Général, cette situation très sombre que nous vivons avec SIAFCO au CHUYO de Ouagadougou est aussi vécue au Centre hospitalier universitaire Sanon Souro (CHUSS) de Bobo Dioulasso, le 2e Centre hospitalier du B.F où j’ai servi comme Directeur général. En effet, le CHUSS a acquis sur appel d’offres une table télécommandée numérisée de marque G.E. en 2005.

Cette table qui n’a jamais fonctionné en continue à cause des nombreuses pannes difficilement réparées est en panne depuis juin 2008 et sa réparation n’est pas pour demain parce que SIAFCO n’en fait pas son problème malgré les multiples interpellations par écrit et par téléphone et malgré le fait que cette table soit sous garantie après la dernière réparation qui donnait une garantie de 06 mois. Il faut préciser que cette table qui a coûté très cher à l’Etat Burkinabè n’a fonctionné que pendant 10 mois sur 26 mois de mise en fonctionnement et ceci, à cause des nombreuses pannes. Quel gâchis !

Monsieur le Directeur Général, conscient que SIAFCO a le monopole de votre marque au BF donc incontournable par les clients que nous sommes, permettez-moi de vous poser quelques questions :
- quel est au juste le problème de SIAFCO qu’on veut cacher aux clients ? ;
- êtes-vous obligé de lui laisser la représentation exclusive de votre marque avec ce qu’elle présente aujourd’hui comme limites objectives ? ;
- savez-vous qu’à cause de ce comportement anti commercial de SIAFCO, la marque G.E. est en train de voir son image s’assombrir au B.F. ? ;
- savez-vous pourquoi des marchés d’imagerie vous ont échappé et vous échapperont toujours au B.F. ? ;
- etc....

Monsieur le Directeur Général, dans un contexte de démocratie économique et d’ouverture des marchés, la "qualité" du service rendu au client ne doit pas être un vain mot ; la vision et l’approche moyenâgeuses du marché doivent appartenir à une autre époque ; votre représentant SIAFCO doit le savoir et changer le fusil d’épaule ; sinon, le réveil sera douloureux pour elle et pour toute la famille G.E. au B.F. Je souhaite que mon cri du coeur soit entendu et que vous fassiez quelque chose pour que l’image de la marque G.E. qui est aujourd’hui en phase de déclin au B.F. puisse reprendre un nouveau souffle et se refaire une nouvelle vie ; sinon après cette phase de déclin, vous pouvez imaginer la suite que nous ne vous souhaitons pas. Du courage et à bientôt !"

Dr Lansandé BANGAGNE Chevalier de l’ordre national

Le Pays

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