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Le ministre taïwanais des Affaires étrangères : « Depuis Taipei, nous avons entendu vos cris »

Publié le jeudi 30 octobre 2008 à 02h42min

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La 7e session de la Commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la République de Chine a démarré hier, mercredi 28 octobre 2008, dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. Est présent à cette rencontre, le ministre des Affaires étrangères de la République de Chine (Taïwan), Francisco H. L. Ou, qui a promis de soutenir notre pays pour résorber un tant soit peu les effets de la vie chère et de la crise financière internationale.

Depuis quatre ans, l’actuel ministre taïwanais des Affaires étrangères, Francisco Ou, n’a pas eu l’occasion d’exercer son « français » qu’il a appris à l’université. Alors, il ne fallait pas se priver de cette aubaine qu’était la cérémonie d’ouverture de la 7e session de la coopération entre son pays et le Burkina Faso. Et il y a eu plus de peur que de mal pour lui.

L’exercice s’est révélé payant et, comme pour le remercier de cette politesse, il a eu droit à une longue ovation de la part des auditeurs visiblement séduit par cet effort. Le chef de la diplomatie de cette île qui s’appelait Formose participera pleinement aux deux jours de travaux qui seront consacrés à l’évaluation approfondie des décisions prises pendant la dernière rencontre du genre, en avril 2006 à Taipei, et à l’examen des axes prioritaires pour 2009 et 2010.

La présence de Francisco Ou est véritablement un signe de l’importance accordée par son pays aux relations bilatérales et multilatérales avec le Pays des hommes intègres. Et foi de lui et de la ministre déléguée à la Coopération régionale, Minata Samaté, il y a de très fortes chances que la 7e session soit toute aussi une réussite, à l’image des six autres dont trois ont eu lieu à Taïwan.

Cerise sur le gâteau, vie chère et crise financière oblige, l’illustre hôte a consolé tous les Burkinabè qui tirent le diable par la queue en ces termes : « Le cri de la vie chère lancé dans les rues de Ouagadougou est tellement dramatique qu’il a été entendu à Taipei. Nous pensons que nous devons concentrer les ressources de coopération pour renforcer la production alimentaire au Burkina ».

S’il est un pays qui file donc le parfait amour avec le nôtre, c’est bien celui de Francisco Ou. Et pour ce cas d’espèce, l’expression « relations exemplaires », qui a été vidé de sa substance par les diplomates qui ont trop bien appris leurs leçons, peut être utilisée. En atteste la vingtaine de réalisations déjà financées par la partie taïwanaise dans plusieurs domaines.

De l’agriculture, à la santé, en passant par l’éducation, le renforcement des capacités ou le sport. Et actuellement, s’il y a un projet dont la concrétisation est très attendue par les Burkinabè, c’est celui de la construction d’un 2e hôpital à Ouagadougou.

Pour mettre l’eau à la bouche des participants présents à la cérémonie d’ouverture, l’éminent visiteur a fait remarquer que ce futur centre de santé sera la première référence dans la sous-région.

Issa K. Barry


Taïwan : Petit dragon cherche reconnaissance internationale

En 1949, la constitution de Taïwan précise qu’elle est le seul gouvernement légal de la Chine (Taïwan et Chine de Pékin). Depuis les années 90, Taïwan ne réclame plus dans les faits la souveraineté sur le continent et reconnaît implicitement la République populaire de Chine.

Dans les faits, Taïwan se comporte comme un Etat indépendant, sans que l’indépendance n’ait jamais été officiellement proclamée. La République populaire de Chine considère Taïwan comme une province chinoise « rebelle » dans le cadre de la politique d’une seule Chine, et est soutenue dans sa politique de réunification par de nombreux pays, notamment compte tenu de son poids économique et des pressions incessantes exercées dans l’objectif d’isoler la démocratie taïwanaise, allant par exemple jusqu’à son exclusion de l’OMS.

Le 23 juillet 2007, Taïwan a demandé à adhérer à l’Organisation des Nations unies en tant qu’État indépendant sous le nom de Taïwan et non sous la dénomination Republic of China. L’adhésion a été refusée par l’ONU au nom du principe d’une seule Chine, appliqué depuis 1971 lors du remplacement au siège de membre permanent de la République de Chine (Taïwan) par la République populaire de Chine (la Chine continentale).

Par ailleurs, un référendum national concernant l’adhésion à l’ONU a été organisé en mars 2008 en même temps que l’élection présidentielle ; environ 95% des votants étaient favorables à une adhésion à l’ONU, que ce soit sous le nom de Taïwan ou sous tout autre nom qui conviendrait aux instances internationales, mais ce référendum fut cependant un échec, du fait d’une trop faible participation.

Malgré une recherche, toute somme légitime, de reconnaissance internationale, Taïwan entretient des relations diplomatiques avec seulement 23 Etats.

L’Observateur Paalga

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