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Rupture des relations avec la Chine populaire : « Contraire aux intérêts du peuple burkinabè » (selon le PAI)

Publié le dimanche 26 octobre 2008 à 23h45min

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le secrétaire général du PAI, Philippe Ouédraogo

Le Parti africain de l’indépendance (PAI) a initié, à son siège à Ouagadougou, quartier Bilbalogo, le samedi 25 octobre 2008, une journée dite de promotion des relations d’amitié avec le peuple chinois. Au cours de cette manifestation marquée par des conférences, le secrétaire général du PAI, Philippe Ouédraogo, et ses camarades disent regretter que le Burkina Faso ait rompu ses relations diplomatiques avec la République populaire de Chine.

Dans la salle de réunions du siège du Parti africain de l’indépendance (PAI), des affiches parmi lesquelles, un drapeau rouge frappé d’une faucille et d’un marteau, discrètement plaqué au mur, nous fait voyager en Chine. Une banderole porte l’inscription suivante : « 45e anniversaire du PAI ».

Cette formation politique du Burkina Faso, qui n’a de relations particulières, ni avec la Chine, ni avec le Parti communiste chinois, au dire de son secrétaire général, Philippe Ouédraogo, mais qui avait eu affaire à une organisation d’amitié avec le peuple du pays de la grande Muraille, a décidé de consacrer une journée de promotion des relations d’amitié envers la République populaire de Chine qui n’a plus de rapports de coopération avec le Burkina depuis 1994.

Explication de la tenue de cette journée par le patron du PAI, Philippe Ouédraogo : « Le Burkina Faso a des problèmes de relations extérieures. Nous considérons qu’il y a un manque de cohérence générale dans la diplomatie burkinabè ; une absence de vision cohérente de la diplomatie que nous devons mener vis-à-vis de l’extérieur ».

Et M. Ouédraogo d’illustrer son propos, « situation abracadabrante, notre pays qui prétend mener une diplomatie de développement, se coupe volontairement d’une possibilité de coopération avec un pays comme la République populaire de Chine. Nous avons pensé qu’il fallait reclasser les relations que notre pays doit avoir avec les autres, dans un cadre plus sain, en faisant en sorte que les peuples des pays avec lesquels nous avons des relations, soient mieux connus.

C’est ce but que nous poursuivons, et nous avons commencé avec la Chine aujourd’hui, prochainement ce sera avec d’autres pays ». Mais pourquoi spécifiquement la Chine ? Pour Philippe Ouédraogo, la Chine est aujourd’hui la troisième puissance du monde. « Peut-être que dans 15, 20 ans, elle sera la première puissance économique mondiale », prophétise le patron du PAI, qui ajoute que c’est un pays qui offre des possibilités de coopération extraordinaires à l’Afrique. « Je pense qu’un pays comme le Burkina ne peut pas passer à côté de ces opportunités.

La politique extérieure du gouvernement commet beaucoup d’erreurs, et celle-là est l’une des plus importantes », a martelé l’homme politique. Pour convaincre de la nécessité qu’il y a à revoir la copie de la rupture avec le dragon chinois, le Parti africain de l’indépendance a fait animer des conférences sur « la révolution chinoise et la Chine d’aujourd’hui » ; « le poids de la Chine aujourd’hui » ; « les relations entre la Chine et l’Afrique » ; « les relations entre la Chine et le Burkina Faso » ; ce dernier thème a été traité par Hama Arba Diallo qui fut ambassadeur du Burkina à Pékin de 1987 à 1989 et qui a été de la mission signataire des relations diplomatiques avec ce pays et la Haute-Volta d’alors en 1973

Agnan Kayorgo

L’Observateur Paalga

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