"C’était un entretien très chaleureux et très cordial qui montre bien les relations excellentes entre la France et le Burkina. Le président Compaoré joue un rôle important sur le scène internationale dans toute cette région. Nous nous sommes entretenus sur différents sujets. Je suis venu aussi lui confirmer deux interventions supplémentaires de la France puisque nous avons décidé d’ajouter 1 million et demi d’euros d’aide budgétaire aux six et demi déjà prévus, ainsi que 1 million d’euros supplémentaires pour faire face à la crise alimentaire, notamment pour les populations les plus défavorisées en milieu urbain. J’ai confirmé également que le président Sarkozy recevra le président Compaoré le 18 novembre prochain à Paris. Les relations entre nos pays sont au beau fixe. Nous avons évidemment abordé la question de la Côte d’Ivoire.

J’ai indiqué que nous suivions de très près le processus, que nous souhaitons que les élections soient bien organisées. Nous avons aussi parlé des différents problèmes qu’il faut arranger d’ici là pour que cette élection puisse se tenir. Il faut terminer toutes les listes électorales, et c’est un processus technique assez compliqué que nous comprenons. Le président Compaoré est vraiment très actif sur ce dossier pour que cette élection ait lieu. Il est vrai que l’enrolement électoral est assez difficile parce que c’est un processus administratif et technique. Il faut réaliser les cartes d’identité et électorales pour ensuite les distribuer. Tout ce travail est difficile.

L’essentiel, c’est qu’il y ait une véritable volonté politique. Je crois qu’elle existe. Il y a toujours des incidents parce qu’il faut repartir sur une nouvelle organisation. Il y a plusieurs partenaires impliqués dans le processus, et donc, il peut y avoir un certain nombre de contestations et de recours. Je crois qu’il faut résoudre ces difficultés pour arriver à l’élection. Je ne suis pas particulièrement inquiet d’autant que le travail qui a été fait avec les partenaires et arbitré par le président Compaoré, doit nous conduire à la signature prochaine d’un accord complémentaire qui devrait reprendre l’ensemble des éléments en discussion. Si l’ensemble des partenaires s’accordent sur ce document, ce sera une feuille de route bien complète qui devrait permettre d’aller vers l’élection.

Propos recueillis par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays