LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Aveugles du Burkina : A la recherche d’une nouvelle « canne blanche »

Publié le vendredi 17 octobre 2008 à 02h11min

PARTAGER :                          

L’Association burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (ABPAM) a réuni, depuis hier 16 octobre 2008, ses membres pour sa 9e assemblée générale (AG) ordinaire. Au sortir de cette rencontre, la structure va non seulement évoluer en union, mais aussi changer de guide, pour ne pas dire de « canne blanche », en remplacement du Dr Siaka Diarra, mort dans un accident d’avion en mai 2007 au Cameroun.

Nongtaaba ou « Aimez-vous », un village situé à la sortie de la ville de Ouagadougou, route de Pô. C’est cette localité qui abrite la 9e AG de l’ABPAM, débutée hier 16 octobre pour 72 heures. Y prennent part une cinquantaine de délégations de structures membres de l’organisation venues des villes et villages du Burkina Faso. « Pour une unité d’action de toutes les associations de personnes handicapées visuelles », c’est le thème consacré à cette AG.

En tenant ses assises à Nongtaaba, l’ABPAM, a indiqué son vice-président, Taherou Ouédraogo, retourne au berceau, car c’est dans cette localité qu’elle a vu le jour en octobre 1979.

Entre autres dossiers inscrits à l’agenda de ces assises, les participants doivent examiner et adopter un plan d’action pour la période 2008 à 2011 et procéder au renouvellement des membres de ses instances. L’organisation, a en croire le vice-président sortant de l’ABPAM, Taherou Ouédraogo, changera de dénomination pour devenir « Union nationale des associations burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM) ».

Ce dernier n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude au gouvernement pour son soutien à l’association. Telle est, par exemple, la mention en la ratification de la convention internationale relative aux droits des handicapés. Une démarche qui, dira-t-il, leur assure qu’ils ne sont pas laissés à eux seuls dans leur combat pour l’épanouissement total de la personne handicapée.

Notons que c’est sous le patronage du ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Pascaline Tamini, que se tiennent ces journées de l’ABPAM. Cette dernière, en raison de son calendrier, avait délégué la secrétaire générale de son département, Françoise Tapsoba, à la cérémonie d’ouverture. Toutefois, contre toute attente, elle n’a pu s’empêcher d’y faire un passage éclair pour manifester sa solidarité à l’ABPAM. 

Le discours officiel de Pascaline Tamini a été donc prononcé par la secrétaire générale de son ministère, Françoise Tapsoba. Elle a rendu un vibrant hommage au Dr Siaka Diarra, qui a péri dans un accident d’avion à Douala, le 4 mai 2007, alors qu’il se rendait à une réunion du bureau exécutif de l’Union africaine des aveugles.

Le ministre a souhaité que les membres de l’ABPAM poursuivent l’œuvre du Dr Diarra et travaillent à conserver la notoriété nationale et internationale qu’il a fait acquérir à l’association.

De son point de vue, l’évolution de l’association en union doit « constituer un substrat pour une action plus dynamique et plus engagée pour un meilleur épanouissement de ses membres ».

Signalons que la cérémonie d’ouverture de l’AG de l’ABPAM a été rehaussée de la présence de quatre ministères. En effet, outre celui de l’Action sociale, les départements en charge de la Promotion des Droits humains, de la Promotion de la Femme, de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation y ont été représentés.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : L’ONG IRC lance deux nouveaux projets