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Alternance et promotion politique de la femme : L’exemple venu du PAREN

Publié le jeudi 9 octobre 2008 à 17h39min

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Jeanne Traoré, présidente du PAREN

"Connaissant les hommes, je donne toujours raison aux femmes", cette assertion de osé CABANIS, n’est certainement pas partagée dans certains milieux politiques où la femme reste le "bétail électoral" juste bon pour orner les meetings et autres assemblées générales politiques.

Malgré la mobilisation des parlements, associations et autres ONG de promotion de la femme, la situation de la femme reste précaire pour une pas qu’elle n’est à pas. Dans un tel contexte" comment ne pas saluer et même louer ce qui vient de se passer au parti pour la renaissance nationale (PAREN) du fondateur, Laurent BADO.

Quelques constats sans dans le cercle du PAREN : en décidant de porter une femme à la tête du parti, le PAREN confirme sa volonté d’œuvrer pour la promotion de la femme. A travers ce 3e congrès, le parti prouve aux yeux de tous que la démocratie interne est une réalité.

En fin, le PAREN donne l’exemple d’un parti où l’alternance ne se vit pas de bouche-à-oreille. Au PAREN, donc, l’alternance est une réalité. Enfin, le "Père fondateur" du parti, Laurent BADO avait déjà donné le ton en cédant son fauteuil à son "frère", Omar GUIMDE, il y a de cela un an, qui a son tour vient de céder sa place à Mme Jeanne TRAORE. A-t-on vraiment de photo pour accepter que le PAREN est un parti de démocratie et de démocrate ? "Après l’alternance démocratique avec la succession du père-fondateur par le président sortant, c’est maintenant une alternance du genre avec ma nomination.

Puisque le parti fait confiance à la femme… Je n’avais pas de challenger parce que tout le monde était unanime, il y a eu donc consensus sur le choix de ma modeste personne. Ce n’est pas pour faire plaisir aux femmes. Dans notre manifeste, votre projet de société est basé sur nos valeurs culturelles ancestrales, où la femme avait un rôle important à jouer. Nous pensons que pour rester dans la droite ligne de ce qui fait le fondement de notre parti, il faut donner à la femme une place importante". Paroles de l nouvelle présidente du PAREN à l’issue du congrès.

Ce qui vient de se passer au PARREN avec ce 3e congrès restera certainement historique. Historique parce que, sauf omission ou oublie, c’est la première fois qu’une femme est élue présidente d’un parti au Burkina Faso (nous disons bien au Burkina. Pas en Haute-Volta) à l’issue d’un congrès ou d’une Assemblée générale. Il est donc souhaitable que l’exemple fasse tâche d’huile. Parce que les préjugés et autres stéréotypes à l’égard de la femme, de la femme politique au Burkina sont toujours d’actualité et semblent même se bonifier avec le temps malgré la lutte acharnée qui est menée.

Et ce n’est pas le centre pour la gouvernance démocratique (CGD) du Pr LOADA et Mme Céline YADO, ministre de la promotion de la femme qui diront le contraire. Dans un tel contexte quand un parti donne l’exemple, pourquoi ne pas reconnaître cette leçon démocratique et la saluée a sa juste valeur. On n’a vraiment pas besoin d’être féministe pour reconnaître, saluer, exalter et promouvoir la femme au regard de son importance pour la société, quelle soit traditionnelle ou moderne. C’est cela aussi la justice sociale prônée par nos chers hommes politiques.

Par Idrissa BIRBA

L’Opinion

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