Les experts et responsables des compagnies de transport aérien en Afrique de l’Ouest et du Centre sont en conclave du 6 au 9 octobre 2008 à Ouagadougou. Les quatre journées de travaux permettront aux participants des vingt-trois pays des zones de la CEDEAO et de la CEMAC de proposer des réglementations communautaires en vue de relancer les activités de coordination et d’harmonisation de la libéralisation du transport aérien. Aussi, les uns et les autres examineront la mise en oeuvre de la décision de Yamoussoukro (en Côte d’Ivoire) signée le 14 novembre 1999.

Présidant le lundi 6 octobre dernier la cérémonie d’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère des transports, Mathieu Bouda, a regretté la disparition du ciel africain de compagnies aériennes (Air Afrique, Ghana Airways et Cameroun Airlines), suite à la politique de libéralisation : "malgré ce lourd héritage, nous restons persuadés que la nouvelle politique adoptée volontairement par les pays africains, si elle est bien appliquée, nous permettra d’avoir désormais des compagnies aériennes fortes, régulières et sécurisées qui satisferont aux normes internationales." Les résolutions de la troisième réunion du conseil des ministres chargé de l’aviation civile tenue le 2 décembre 2004 à Libreville au Gabon seront examinées par les experts. Les ministres Y avaient adopté un paquet de textes. Le second paquet des dispositions réglementaires a été ensuite initié et sera examiné par la présente réunion.

Les questions relatives au programme d’activités, le rapport du comité d’harmonisation et de la réglementation économique/technique tout comme la mise en oeuvre au niveau de chaque pays, de la décision de Yamoussoukro, seront au centre des échanges. En outre, il est envisagé la création d’une compagnie aérienne régionale et il revient aux participants d’approfondir la réflexion. Mais en attendant, les Etats devront renforcer leurs administrations respectives afin de baliser le chemin pour la création de compagnies aériennes grâce à des dispositifs sûrs. Le directeur général de l’aviation civile et de la météorologie, Omar Djiguemdé, a salué la forte mobilisation des experts et souhaité des échanges fructueux entre les participants.

Par Philippe BAMA

Le Pays