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Intégration des TIC dans les élections : Ça coûte cher mais…

Publié le lundi 6 octobre 2008 à 01h15min

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Du 2 au 4 octobre 2008, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Burkina a organisé, en partenariat avec le Réseau des structures en charge des élections en Afrique de l’Ouest (RESAO), un séminaire international sur . Cette rencontre a donné l’opportunité à ses participants de se convaincre de la nécessité de l’utilisation des TIC pour améliorer la gestion des processus électoraux dans la sous-région.

« Permettre aux hauts responsables des structures électorales membres du Réseau des structures en charge des élections en Afrique de l’Ouest (RESAO) de mieux connaître le système de l’enregistrement biométrique et de façon générale les différentes applications des TIC dans les élections » ; tel était l’un des objectifs du séminaire international auquel ont pris part environ 200 personnes venues des 15 Etats-membres de la CEDEAO.

A ceux-là il faut ajouter des participants d’autres pays africains et des fournisseurs de technologie biométrique et de toutes les applications des TIC dans les élections. Au niveau du Burkina Faso, outre les représentants des institutions républicaines, il a été associé à ces échanges tous les partis politiques qui ont participé aux dernières élections dans notre pays ainsi que des leaders des organisations de la société civile et des représentants des médias ayant observé les scrutins.

Pendant ces 72 heures, tous ces participants ont eu droit à des communications sur divers thèmes, relatifs aux élections, développés par des experts venus d’horizons divers. Au terme de leurs échanges, les participants ont réaffirmé la nécessité de l’utilisation des TIC dans le cadre de l’amélioration de la conduite des processus électoraux.

Ils ont cependant émis des réserves dont, entre autres, la mise en place d’un système de veille à même de permettre l’existence d’une mémoire et d’assurer l’efficacité et la réussite des processus électoraux. Eu égard aux coûts élevés des TIC, ils ont convenu d’identifier tous les domaines d’utilisation possibles afin de rentabiliser les investissements. Ce, en faisant en sorte que ces mêmes équipements puissent servir à la fois à l’établissement d’actes d’état civil comme la carte d’identité, d’actes de naissance, de passeports, de cartes d’électeurs et du fichier électoral.

Le Premier ministre, Tertius Zongo, qui a présidé la cérémonie de clôture de l’atelier, a eu à apprécier les équipements biométriques, exposés par six opérateurs venus du Canada, de la Belgique, de la Grande-Bretagne, de l’Espagne et de la France. Pour le chef du gouvernement, . Car, a-t-il dit, nous voulons avoir des dirigeants responsables qui rendent compte, des populations qui se reconnaissent dans leurs dirigeants et qui accompagnent leurs actions, il faut nécessairement des élections transparentes et fiables.

L’initiative du RESAO mérite donc, de son point de vue, d’être soutenu. Selon lui, au regard de ce que représentent les élections pour nos pays, . Surtout, a expliqué Tertius Zongo, quand on connaît avec . Il a laissé entendre que le Gouvernement burkinabè est engagé à aller vers des systèmes de plus en plus crédibles et travaille à cet effet.

A en croire l’ambassadeur Emile Ognimba, directeur du département des Affaires politiques de la Commission de l’Union africaine, cette expérience, enrichissante, du RESAO est à élargir à d’autres sous-régions. En tout cas, la pertinence des échanges n’est plus matière à polémique. Toutefois, comme l’ont relevé plusieurs intervenants au cours des exposés, plus que des discours, il faut de la volonté politique pour une réelle transparence dans l’organisation des différents scrutins en Afrique en général en dans les pays de la CEDEAO en particulier. En somme, chaque acteur doit jouer sa partition pour que la fraude et la corruption électorales soient maîtrisés. Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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