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Etats corrompus : Le Burkina améliore son rang

Publié le lundi 29 septembre 2008 à 00h53min

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Provisoirement abonné aux derniers rangs du classement de l’Indice de développement mondial, le Burkina vient de clouer le bec aux mauvaises langues qui en attribuaient la cause à la corruption rampante à travers les artères du Faso, entre autres. Combien de fois, en effet, n’y a-t-on pas battu le pavé, ces dernières années, pour dénoncer cette gangrène économique et ses corollaires que sont l’affairisme et l’impunité, les nouveaux ascenseurs du développement solitaire ?

Même si, à Somgandé comme à Ouaga 2000, ces deux quartiers futuristes de la capitale dont les portes restent hermétiquement fermées aux damnés du Faso, on ne prête l’oreille à de telles récriminations, au sommet de l’Etat, quelque chose semble nous dire qu’on a enfin pris la pleine mesure du danger qui plane sur nos têtes à tous si jamais... on ne sortait pas l’artillerie lourde contre l’enrichissement outrancier des bébés cadres de l’Administration publique.

On en attend la preuve tangible, mais, déjà, l’Organisation non gouvernementale de lutte contre la corruption Transparency international nous en donne un avant-goût doux.

Selon son dernier classement, axé sur la période 2007/2008, le Burkina Faso, jadis 105e sur 180, vient de faire un bond qualitatif en avant, accédant à la 80e place des pays les moins corrompus, à égalité avec le Maroc, l’Arabie Saoudite et la Thaïlande.

On y remarquera que, relativement à la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, « le Pays des hommes intègres » vient en troisième position, derrière le Cap-Vert (47e) et le Ghana (67e), loin devant le Sénégal (85e), le Bénin et le Mali (96e), le Niger (115e), le Nigeria (121e) et la Guinée Conakry (173e). Alors, question !

Cette corruption dont on parle tant au Faso, tel un leitmotiv, serait-elle une simple vue de l’esprit, ou est-ce l’évangile professé par Tertius Zongo, depuis sa nomination à la tête du gouvernement le 04 juin 2007, qui fait déjà recette ? Car, du 105e au 80e rang en une année, le bond du Burkina, avouons-le, a des allures d’un exploit jamais vu, qui mériterait de figurer dans le livre Guiness des records.

De sa première rencontre avec la presse, le 10 juin 2007, à l’installation des membres du Millenium Challenge Account (MCA-BF), le 17 septembre 2008, en passant par son allocution sur la situation de la nation devant l’Assemblée le 27 juillet 2008, Tertius, notre Premier ministre, n’a cessé de clamer tout haut ce que les autres pensent bas. Mais d’où le remède miracle est-il donc venu ?

Rabi Mitbkèta

L’Observateur Paalga

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