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Gastronomie burkinabè : moins élitiste mais d’excellente qualité

Publié le jeudi 25 septembre 2008 à 00h37min

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La gastronomie n’est pas encore un motif de voyage au Burkina Faso. Cependant, les produits sur place sont d’excellente qualité et le secteur de la restauration connaît de plus en plus un développement.

Les Burkinabè qui sont traditionnellement des gens frugaux du point de vue alimentaire, sont devenus des adeptes de la bonne chair. Il est vrai que les Burkinabè dans leur ensemble, sont issus de sociétés où l’art culinaire n’est pas très développé. Les plats typiquement du terroir sont aussi nombreux que les poils

sur un crâne chauve. Tô, gonré, babenda, gapale, jojo, kanzaga, la liste n’est certes pas exhaustive mais elle reste limitée. Toutefois, on note que les produits de base sont d’excellente qualité et naturels. Les produits maraîchers ne sont pas modifiés, les poulets et pintades ne sont pas non plus élevés aux hormones. Ces dernières années, le secteur de la restauration connaît un essor indéniable. La multiplication des points de vente témoigne que le secteur est en développement. Des efforts sont faits pour valoriser la gastronomie burkinabè. Les plats légers, les plats de résistance, les desserts, les boissons made in Burkina sont de plus en plus servis aussi bien dans les grands restaurants que les maquis de quartier.

Poulets bicyclettes, brochettes, porc au four, chitoumou, dégué, zom-kom, jus de gingembre etc, sont prisés des clients nationaux voire étrangers.
Dans les familles burkinabè, les habitudes culinaires sont maintenant au riz, spaghettis et autres mets côtiers. Le traditionnel gonré, zamnè (lentille sauvage), babenda tendent à devenir exotiques pour le Burkinabè, surtout dans les grands centres. A Ouagadougou, c’est lors des baptêmes et mariages que l’on rencontre le plus souvent ces mets jadis préparés quotidiennement dans les familles. Les restaurants qui ne servent que ces plats traditionnels ne désemplissent pas.

Ils ne sont pas nombreux les Ouagalais qui ne connaissent pas le restaurant de mets traditionnels dans le quartier Koulouba. C’est la preuve que les Burkinabè sont en train de retourner à la gastronomie de leur terroir. Avec la foire gastronomique du SITHO, les mets burkinabè seront encore mis en valeur. Et c’est tant mieux pour le tourisme, particulièrement la gastronomie burkinabè.

Pauline YAMEOGO

Sidwaya

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