LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

CRISE FINANCIERE AMERICAINE : Un coup de pouce pour les démocrates

Publié le mercredi 24 septembre 2008 à 06h58min

PARTAGER :                          

Barack Obama

Les sondages d’opinion sont à prendre tels qu’ils sont, c’est-à-dire une photographie instantanée, le reflet temporaire d’une tendance. Cela vient d’être démontré une fois de plus dans la campagne américaine. Le candidat républicain, John McCain, qui avait pris la tête des sondages après l’apparition de sa colistière Sarah Palin, se retrouve aujourd’hui distancé par son concurrent démocrate, Barack Obama. L’écart entre les deux prétendants à la Maison blanche aux dernières nouvelles, était de 5 points en faveur du candidat noir.

Avec les sondages, c’est celui qui rira le dernier qui rira bien. C’est ce que l’on est tenté de dire au regard de ce que l’on peut considérer sans exagération comme un retournement de situation. En effet, il n’y a pas longtemps, c’est le vétéran de la guerre du Vietnam qui était bien placé dans les sondages à telle enseigne que si l’élection présidentielle avait lieu à ce moment précis, il l’aurait remportée haut les mains. Mais le temps a eu le ... temps de faire son effet et le vent a changé de direction. La cause est à chercher, comme c’est de coutume, dans les problématiques majeures du moment. Actuellement, ce qui préoccupe les Américains est la tourmente qui s’est e

mparée de bon nombre de leurs institutions financières. Et comme il fallait s’y attendre, elle s’est invitée dans la campagne, obligeant chaque candidat à dire ce qu’il ferait pour que pareille situation ne se reproduise plus, si d’aventure il était élu. Et malheur au candidat qui s’emmêlerait les pinceaux en traitant du sujet. Apparemment, c’est ce qui est arrivé au candidat républicain qui n’a pas hésité à avouer le peu d’intérêt qu’il portait pour ce genre de sujet. Il n’en fallait pas plus pour remonter la cote de popularité de son adversaire qui n’a pas hésité à mettre la tourmente sur le compte des républicains, notamment le président Bush. Il a aussi enfoncé le clou en s’offusquant de la somme astronomique de 700 milliards de dollars que l’administration Bush veut débloquer pour renflouer ces banques, symboles du système capitaliste dont la caractéristique essentielle est la recherche à outrance du profit à outrance.

Ce langage, pour populiste qu’il puisse paraître, ne manque pas de charmer bon nombre de personnes, surtout celles qui accusent George Bush de tous les maux de ... l’Amérique et du monde. Si Sarah Palin, la colistière de McCain, a porté chance à un moment donné à ce dernier en le portant aux nues dans les sondages, c’est la crise financière qui porte bonheur à Obama. Seulement, on ne sait pas le temps que durera ce coup de pouce. D’ici le 4 novembre, un autre événement peut survenir et jouer positivement ou négativement sur la cote de popularité de l’un ou de l’autre.

Les études d’opinions sont donc à prendre avec des pincettes. Si on ne peut les ignorer royalement, il faut dans le même temps éviter de ne jurer que par eux. C’est dire qu’ils sont semblables à un feu allumé en temps de froid : il ne faut pas trop s’en approcher au risque de se brûler et il ne faut pas non plus trop s’en éloigner au risque de prendre froid. Mais, Barack Obama, en plus de tous les obstacles traditionnels, doit aussi en affronter un autre, bien particulier et irrationnel mais plus tenace : la couleur de sa peau.

Par Séni DABO

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique