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DE RETOUR DE DENVER AUX ETATS-UNIS : Me Sankara roule pour Barack Obama

Publié le vendredi 12 septembre 2008 à 08h37min

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Me Bénéwendé Stanislas Sankara a rendu compte, le jeudi 11 septembre 2008, de sa participation au forum international des leaders qui s’est tenu du 24 au 30 août derniers, à Denver, dans l’Etat du Colorado, aux Etats-Unis. C’était au cours d’un petit-déjeuner de presse tenu à l’hôtel Palm Beach, à Ouaga. L’occasion a été mise à profit par le président de l’UNIR/MS de se prononcer sur certaines questions de l’actualité nationale.

Sur invitation conjointe de Mme Madeleine Albright et de M. Kenneth Wollack, le président de l’Union pour la renaissance nationale / Mouvement sankariste (UNIR/MS) a pris part, le mois dernier, au Forum international des leaders, tenu sous la houlette du NDI (National democratic institute), en marge de la Convention nationale du parti démocrate à Denver, dans l’Etat du Colorado, aux Etats-Unis. Me Bénéwendé S.

Sankara qui a rendu compte de cette mission lors d’un point de presse, a indiqué que le programme à Denver était à la fois « dense, émouvant et formateur ». Cette rencontre internationale, selon le président de l’UNIR/MS, a consisté pour l’essentiel, en des ateliers autour de thèmes tels que la politique américaine vue par le président Bill Clinton et le Club de Madrid ; les relations extérieures des Etats-Unis d’Amérique, la lutte contre la pauvreté dans le monde, le programme de Barack Obama, le rôle de la presse et des sondages, etc.

La rencontre aurait également ouvert une fenêtre, à en croire Me Sankara, sur les discours de Hilary Clinton, Bill Clinton, Michelle Obama, Joseph Biden et de nombreux sénateurs démocrates, avec comme principal centre d’intérêt, le discours d’investiture du candidat Barack Obama le 28 août 2008 dans un stade Invesco plein comme un « œuf de l’UNIR/MS », où, près de 80 000 personnes ont ovationné l’éventuel futur occupant de la Maison-Blanche.

A cette occasion, le candidat Barack Obama a convaincu Me Sankara qui pense désormais qu’il a des chances d’être élu, et mérite le soutien de l’Afrique toute entière « non pas à cause de ses origines kényanes, mais et surtout à cause de sa vision luthérienne de l’humanité ». Pour toute ces raisons, Me Sankara a déclaré que son parti, l’UNIR/MS, « ne cache pas son soutien au candidat démocrate, Barack Obama ». A la suite du récit de son aventure américaine, Me Sankara s’est félicité de l’opportunité offerte particulièrement à sa personne (pour des raisons qu’il dit ignorer) de « montrer à la face du monde que les continuateurs de l’œuvre de Martin Luther King existent à travers le monde qui est désormais, et plus que jamais, en quête de plus d’égalité, de liberté et de justice, pour une paix durable, au moment même où nous rappelons les tristes et douloureux évènements du 11 septembre ».

Une occasion également pour Me Sankara de remercier les militants de son parti pour l’accueil dont il a été l’objet, de son retour de Denver. A leur endroit, il a lancé le message suivant : « Si M. Barack Obama a été l’une des grandes révélations politiques de ce siècle, alors même qu’il a renoncé aux financements publics, c’est qu’il compte uniquement sur les militants, tout comme je voulais davantage compter sur les miens. Et de cette expérience de Denver, nous entendons tirer profit pour consolider notre parti."

Que peuvent attendre les militants de l’UNIR/MS du voyage de leur président à Denver ? "A beaucoup plus d’engagement au sein du parti », a répondu Me Sankara qui s’est empressé de préciser qu’il n’était pas rentré des States avec les dollars plein les poches.

Au-delà de l’expérience de Denver, maître Sankara a été invité à se prononcer sur des sujets d’actualité nationale. S’agissant d’abord du dernier remaniement, il a réaffirmé sa déception du fait que « la mouvance présidentielle s’est retrouvée à part entière dans le gouvernement, laissant l’opposition et le peuple avec leurs aspirations ». Il a donné raison à un confrère qui avait indiqué que du gouvernement, on n’avait changé que les roues. Mieux, il pense que ce ne sont que les "chambres à air qu’on a changées".

Il appartient donc à l’opposition, d’après lui, de se ressaisir, de revendiquer son statut et de jouer le rôle qui est le sien. Au sujet des récentes déclarations de Prince Johnson sur l’affaire Thomas Sankara, Me Sankara qui s’est attaché au respect des principes universels de la démocratie a fait savoir qu’il s’agissait de faits nouveaux qui viennent à charge contre des gens qui ont posé des actes et doivent en assumer la responsabilité.

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

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