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Blaise Compaoré et la présidentielle de 2005 : Le droit, le devoir et la responsabilité

Publié le samedi 26 juin 2004 à 12h30min

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Les sollicitations pour une candidature de Blaise Compaoré à l’élection présidentielle de 2005 se multiplient. Si la loi, malgré les controverses au sujet de l’article 37 de la constitution, lui en donne le droit, les soutiens multiformes, qui s’expriment pour cette candidature, en font un devoir moral et patriotique.

La date du déroulement du scrutin n’est pas encore connue. Pourtant toute l’actualité politique au Burkina se focalise sur cette échéance. Ce 27 juin, Jeunesse dans l’Action de soutien à la candidature de Blaise Compaoré (JAS/CBC), section de Ouagadougou, tiendra une assemblée générale à l’Espace rencontre du secteur 23 (Tanghin).

Au cours de cette rencontre, elle invitera expressément le président du Faso à se présenter à la prochaine présidentielle. La JAS/CBC section de Bobo avait donné le ton le 5 juin dernier, imitée en cela peu de temps après par l’association des femmes de Bobo. Les Amis de Blaise Compaoré (ABC) ne sont pas en reste.

On se souvient de leur point de vue sans équivoque sur l’interprétation non retro-active de l’article 37 de la constitution. On n’attend plus que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et ses alliés de la mouvance présidentielle se joignent à tous ces mouvements et associations en faveur de la candidature du président Blaise Compaoré. L’homme ne pourra plus alors se défiler de ses responsabilités vis-à-vis de ses partisans et du Burkina tout entier.

Pourtant l’intéressé lui-même semble ne pas se préoccuper de la question. Lors de la dernière rencontre au sommet des chefs d’Etat sur la mise en valeur du bassin du fleuve Niger, répondant à la question d’un confrère sur le sujet, il avait laissé entendre que l’échéance était encore loin.

Aujourd’hui encore, Blaise Compaoré se donne comme un temps de réflexion pendant que ses partisans s’activent à lui mettre la pression. De l’Ouest à l’Est, du Nord au Sud, des Burkinabè de toute catégorie sociale espèrent ardemment qu’il se décide pour ce nouveau challenge. L’engouement réel déjà manifesté pour cette candidature fait de Blaise Compaoré un candidat transpartite.

C’est tout le contraire des présidentiables de l’opposition. En effet, en même temps qu’elle prône une ou des candidatures limitées en son sein, les partis qui la composent continuent de se subdiviser et de se regarder en chiens de faïence. Le seul fait d’être pour l’alternance n’est pas un ciment assez fort pour les unir véritablement et durablement.

Tout le Burkina, malgré les intentions pieuses de nos chers opposants, voit se profiler à l’horizon cinq, voire six candidats sinon plus contre le président actuel. Même unie derrière un seul candidat, l’opposition aurait de grandes difficultés à gagner la prochaine présidentielle. On en déduit que sa division donne encore plus de chance à Blaise Compaoré d’être réélu.

Paradoxalement, le camp présidentiel est d’abord fort du fait de la faiblesse de ses adversaires. Les dernières assurances de Philippe Ouédraogo, président du groupe parlementaire "Justice et démocratie" ne convainquent pas sur les capacités de tout ou partie de l’opposition de constituer un camp homogène dans la bataille de la prochaine présidentielle.

Blaise Compaoré est ensuite assuré d’être réélu du fait de sa capacité à rassembler les Burkinabè autour de l’essentiel, l’unité nationale, la démocratie et le progrès. Tout le substrat de l’action politique de l’homme repose sur ces paramètres. Leur pertinence ne souffre pas de débat. Les efforts déployés depuis 1987 pour les réaliser ont assuré une stabilité remarquable au Burkina. L’œuvre doit être poursuivie et parmi les candidats supposés ou déclarés à la prochaine présidentielle c’est Blaise Compaoré qui offre assurément le meilleur profil pour la tâche.

C’est connu et reconnu, il ne s’est pas forgé seulement une aura de leader national, il a aussi su développer un leadership régional et international sur sa personnalité et pour le pays tout entier. A ce propos, le slogan "Nous n’avons pas de pétrole, mais nous avons Blaise Compaoré" inventé par la JAS/CBC est très révélateur. En effet, ses relations personnelles et sa politique d’ouverture ont ouvert bien d’horizons au pays tout comme ses qualités propres ont évité au pays les affres de la déchirure irrémédiable à maintes occasions. Toute chose qui garde son pouvoir des oxydations d’usage qui ont emporté bien de régimes en un temps record.

En considération de tout cela, Blaise Compaoré n’a pas seulement le droit d’être candidat. Il a le devoir de ne pas décevoir ses partisans mais surtout de poursuivre l’œuvre de construction d’un Burkina stable et prospère dans le concert des nations.

Djibril TOURE
L’Hebdo

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