Moumouni Zerbo, Afrique verte Dédougou

La connexion Internet laisse à désirer à Dédougou. Nous sommes chaque fois confrontés à une perturbation du réseau. Lorsqu’on se renseigne, le gérant du cyber indexe l’ONATEL. Nous pensons que cette nationale des télécommunications devrait avoir des techniciens pour remédier à cette situation au niveau de Dédougou. Malheureusement, cette situation perdure et nous ne savons plus à quel saint nous vouer. Vivement qu’une solution soit vite trouvée à cette perturbation qui nous porte énormément préjudice. Personnellement je devrais me connecter quotidiennement pour envoyer des données et aussi être informé de l’évolution de nos activités ; malheureusement, la situation bloque tout.

Malachie Dakuyo, AIB Dédougou

C’est un véritable calvaire que nous vivons à Dédougou. Pour des actions de communication qui concourent au développement, nous avons de sérieuses difficultés. Je me demande si ce n’est pas un délaissement des plus hautes autorités en charge des télécommunications. C’est incompréhensif que nous soyons coupés des voies terrestres et des télécommunications, tant au niveau de l’Internet que du téléphone mobile. Dédougou n’étant plus une petite ville, il va falloir faire vite quelque chose.

Luc Gérard Kaboré, responsable d’association

J’ai des boules quand j’arrive au cyber et que l’on me dise : "Pas de connexion !" Et c’est toujours la même responsable d’une association et j’ai pas mal de blog dans divers sites Internet dans lesquels nous avons des milliers de personnes inscrites sur nos newsletters à qui nous envoyons des messages deux fois par mois. De plus, nous recevons au minimum 15 messages par jour, auxquels nous devons répondre après avoir lu. Mais comment faire sans connection ? Et ce qui me fait le plus mal, c’est quand je me trouve en pleine recherche et que je perds mes données par défaut de connection. Et cela est très courant ici. Je ne sais pas ce qui provoque cela, mais je crois que l’ONATEL doit s’atteler à entreprendre des méthodes plus efficaces, afin de satisfaire la forte demande des internautes.

Dramane Sougué, correspondant de "L’Observateur Paalga" à Dédougou

J’avoue qu’en ce qui concerne les Technologies de l’information et de la communication (TIC) au niveau de Dédougou c’est la croix et la bannière. C’est un véritable calvaire que vivent les usagers de la téléphonie mobile et des internautes. Il est pratiquement impossible de se connecter parce que tout le temps il y a des perturbations et des coupures. Pour un correspondant, vous voyez comment cela peut nous porter préjudice. La téléphonie mobile qui pouvait pallier cela un tant soit peu est aussi le plus souvent coupée. Pour communiquer, il faut souvent essayer à plusieurs reprises ou attendre toute la journée. Nous avons contacté les responsables de l’ONATEL, mais rien n’y fit parce qu’ils n’ont pas réussi à trouver une solution. Je suis par exemple dans un service où dans certains bureaux il n’y a pas de réseau mobile. Vous êtes obligés d’accrocher votre appareil portable quelque part pour recevoir des appels et communiquer. En tout cas, je souhaite que quelque chose soit fait pour mettre fin au calvaire des populations de la région de la Boucle du Mouhoun.

Selon les responsables de l’ONATEL Dédougou, la plainte des clients est légitime, dans la mesure où ces coupures et autres perturbations du réseau cellulaire ont engendré des désagréments suite à une panne survenue sur un des équipements. La panne, nous a-t- on dit, a été vite circonscrite et une solution définitive a été trouvée. Les responsables de la nationale des télécommunications de Dédougou nous ont même rassurés que tout est rentré dans l’ordre et que les coupures et autres perturbations du réseau cellulaire relèvent désormais du passé.

Si les usagers du téléphone mobile se réjouissent de l’amélioration de ses réseaux, les internautes continuent de fulminer. La connexion au seul et unique cyber est très difficile. Constamment, les internautes sont accueillis par cette fameuse phrase « impossible d’ouvrir cette page ». Le chef d’agence de l’ONATEL Dédougou que nous avons contacté, a affirmé que c’est le nœud local de I’nternet qui a subi un dérangement. Et pour se connecter désormais, les clients de la LTC devront passer par le faisceau en changeant de code d’accès. Un communiqué radiophonique aurait été diffusé pour les en informer.

Cependant, l’ONATEL décline toutes responsabilités des pannes constatées sur les lignes spécialisées (LS) des cybers. Des mesures de sécurité n’auraient pas été suffisamment prises par les responsables des cybers pour la protection des installations. Ces installations qui ne sont pas à l’abri des intempéries et de la foudre subissent en permanence des pannes en saison pluvieuse.

Propos recueillis par Serge COULIBALY

Le Pays