La mare aux hippopotames de Bala est située à 66 kilomètres au Nord de Bobo-Dioulasso sur la RN 10, Bobo- Dédougou. Elle est constituée d’un plan d’eau intarissable de 660 hectares, formée par le fleuve Mouhoun qui y prend sa source.

Elle abrite de nombreux hippopotames (60 têtes répertoriées), desoiseaux, une faune sauvage d’une cinquantaine d’éléphants et de nombreuses espèces de poissons. C’est ce site classé réserve de la biosphère par l’UNESCO depuis 1987, qui a été choisi par le comité de sélection de la BITS pour être aménagé. L’ambition du MIT, par l’entremise de Tétraktys (l’association grenobloise chargée de la mise en œuvre du projet) est de mettre en place des circuits écotouristiques compatibles avec le plan de préservation du site, transformer l’écomusée de Bala en un centre d’interprétation de la nature, ériger un campement écotouristique à proximité de la mare et dans le village de Bala et sensibiliser les villageois au respect de l’environnement.

En prélude à la réalisation de ce projet, deux experts commis par Tétraktys, Mme Arlette Alphaize-Furet et Serge Bessaye, ont séjourné dans la région des Hauts- Bassins du 9 au 17 août dernier. L’objectif de la mission était de présenter le projet de la BITS aux partenaires burkinabé, rencontrer les acteurs du projet aussi bien à Bobo-Dioulasso que dans le village de Bala.

Les deux experts ont eu une séance de travail, le lundi 11 août 2008, avec les premiers responsables du Conseil régional des Hauts- Bassins, la direction régionale de l’Office nationale du tourisme et de l’hôtellerie, le coordonnateur-résident du Programme de coopération de la région Rhône-Alpes, les agences de voyage, les restauratrices et les artisans.

Les échanges conduits par Yaya Konaté, chargé de missions auprès du Conseil régional, ont permis aux intervenants de répondre à une question : “ Que faire pour la mise en œuvre du projet de structuration d’une offre écotouristique villageoise dans le village de Bala ? ”. Certains ont voulu comprendre davantage la notion de tourisme solidaire. “ C’est un type de tourisme qui laisse de l’argent sur place, qui profite aux populations ” , a répondu Serges Bessaye avant de revenir sur les formations en secourisme, en guide de tourisme et en hôtellerie, autres avantages du projet dont bénéficiera la région. Les acteurs ont approuvé le projet sous réserve de la prise en compte des actions en cours pour l’aménagement du site.

Il s’agit de la construction d’un embarcadère de pirogues et des routes praticables, la formation des guides touristiques, entre autres préoccupations. Les hôteliers se sont par exemple intéressés à la promotion de la destination Burkina-Faso, l’autre volet du projet. Le MIT va dédier un stand lors de son salon annuel au Burkina en vue d’offrir plus de visibilité à notre pays, très peu connu à l’étranger selon les deux experts. Ceux-ci ont également mis à profit leur séjour pour visiter les attraits touristiques de la zone et rencontrer les autres partenaires du projet à Ouagadougou avant de repartir.

Les partenaires attendent le compte rendu, promis par les deux experts. Quant aux autorités régionales, elles s’organisent en vue de l’exécution de la prochaine étape du projet.

Mahamadi TIEGNA
(camerlingue78@yahoo.fr)
Sidwaya