En attendant qu’on nous apporte la contradiction, il n’y a pas d’intouchable, car des ministres et des directeurs généraux ont été, après contrôle, dépossédés de leurs véhicules "fond rouge" parce qu’ils n’étaient pas munis d’un ordre de mission. En somme ils faisaient leurs propres courses avec la voiture et sans aucun doute l’essence de l’Etat, donc du contribuable à qui on a pourtant demandé de serrer la ceinture à s’étrangler. En tout cas, depuis le début de cette oeuvre d’utilité publique, les véhicules de l’Etat, notamment les 4X4 circulent moins, ce qui permet à l’administration de faire des économies en carburant et en pièces de rechange. Heureuse décision du gouvernement Tertius Zongo, car les "fond rouge", passaient pour des voitures à tout faire, même les corvées de bois !

COUP DE GUEULE : Traque aux "plaques métisses"

Avec la campagne de contrôle menée contre les véhicules "fond rouge", certains malins ont trouvé la parade en faisant fonctionner leurs méninges dans le mauvais sens. Au lieu de se conformer aux mesures en vigueur, ces individus, parfois des personnalités hors de tout soupçon, permutent simplement les plaques. Le "fond rouge" devient donc un "fond blanc" et le tour est joué. Ces "plaques métisses " pullulent de plus en plus, rendant donc quelque peu inefficaces les contrôles opérés contre la circulation anarchique et abusive des véhicules de l’administration.

Si à une certaine époque, les plaques "fond rouge" étaient prisées parce que considérées comme un laissez-passer en tout lieu et en toute occasion, aujourd’hui, la tendance est inversée et certaines autorités jouent des pieds et des mains pour que les véhicules à eux attribués par l’Etat aient une plaque "fond blanc". Pour réussir la traque aux "plaques métisses", pour extirper des rangs ces autorités diaboliquement géniales et les punir à la hauteur de leurs fautes, il faudra intensifier les contrôles et les étendre du reste aux "fond blanc". Ainsi, cela découragerait les fraudeurs et faussaires les plus téméraires.

Le Pays