Ils sont 80 artistes créateurs venus de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Bénin, de la Belgique, de la Hollande et du Togo. Il y a une dizaine de jours qu’ils sont au Pays des hommes intègres, et ce, pour un séjour de 3 mois environ.

La raison de leur présence : les Résidences panafricaines d’écriture de création et de formations théâtrales, communément appelées Récréâtrales. Ce festival, qui n’est plus à présenter, est un carrefour où des « têtes bien remplies » et « des ventres affamés de théâtre » se retrouvent pour présenter leurs créations.

Pour la présente édition, placée sous le thème « la Transgression », 5 créations, aussi pertinentes les unes que les autres, seront réalisées et présentées au public. Il s’agit du projet ivoiro-burkinabè intitulé « Tatu ou vestige d’un désastre », qui relate « l’histoire vraie et burlesque de la guerre fantôme du commandant Che Guewara en 1965 au Congo ».

La création béninoise, elle, porte le titre « Ce vide en elle » et met en scène trois cow-boys de la sous-région qui ont pris d’assaut le corps d’une femme comme lieu de prédilection pour leur recherche aux trésors. « L’autre bord » est le projet du Théâtre Kadam Kadam du Togo qui traite de mutations politiques.

Abordant aussi la question politique, les comédiens nigériens, à travers « Burocrassie », contemplent l’Administration. En ce qui concerne la création burkinabè, c’est l’œuvre « Et le soleil sourira à la mer » de Sophie Heidi Kam qui sera mise en scène, sous le regard d’Ildevert Méda.

Cette pièce traite du problème des migrations. Outre ces réalisations, il est également question, pour les Récréâtrales 2008, de la mise en place d’un chantier scénographique au sein de la Fédération du CARTEL.

C’est donc une vingtaine de scénographes qui s’attellent à offrir de beaux décors aussi bien au public qu’aux comédiens pour les représentations. Dans le souci d’un brassage culturel, il est prévu une plate-forme festival qui permettra à d’autres compagnies de présenter leurs créations.

Et pour assurer une bonne diffusion, plusieurs espaces culturels seront retenus. Aussi des « clubs des amis de l’art » sont en train d’être installés dans tous les quartiers de Ouaga pour inciter le public à s’approprier les créations de l’édition.

Cyr Payim Ouédraogo
Alima Koanda (stagiaire)
L’Observateur Paalga