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Correspondants de presse provinciaux : "Nous travaillons dans l’informel"

Publié le jeudi 14 août 2008 à 10h59min

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Le Centre cardinal-Paul-Zoungrana a servi de cadre à un séminaire de formation des correspondants de presse provinciaux de l’Agence d’information du Burkina (AIB), le 13 août 2008. Initié par la direction générale des Editions Sidwaya, cet atelier vise à renforcer les compétences des participants.

Les lecteurs et les abonnés du quotidien d’Etat, Sidwaya, ont les échos des provinces grâce aux correspondants de presse dont dispose l’Agence d’information du Burkina (AIB). La cinquantaine de "pisse-copie", pour emprunter le jargon du milieu, travaillent dans un environnement pas toujours favorable, marqué par l’évolution de la technologie dont l’absence rend encore plus difficile l’exercice du métier.

C’est pour alléger un tant soit peu le labeur des correspondants de presse de l’AIB que la direction générale des Editions Sidwaya, avec le soutien du Programme international pour le développement de la communication (PIDC) et de l’UNESCO, a initié un séminaire de formation sur "Rôle de correspondants de presse dans un contexte de technologies de l’information et de la communication et de pluralisme médiatique", qui a débuté le mercredi 13 août dernier au Centre national cardinal-Paul-Zoungrana à Ouagadougou.

L’ouverture des travaux de cette session de formation a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Souleymane Ouédraogo. Celui-ci avait à ses côtés le haut-commissaire du Kadiogo, la présidente du Conseil d’administration des Editions Sidwaya, le directeur de cabinet du ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, et bien entendu le directeur général des Editions Sidwaya. Dans son mot de bienvenue, le directeur général des Editions Sidwaya, Jean Paul Konseibo a dit que ce séminaire n’est pas une rencontre de plus, ni une session de trop.

"Il doit simplement porter en lui les germes des changements pour une optimisation tant des produits professionnels, c’est-à-dire les articles de presse, que du rendement en termes de recettes. Désormais tout ce que vous allez faire sera suivi de près", a-t-il souligné.

Pour le secrétaire général du ministère de la Culture, Souleymane Ouédraogo, "alors que la pluralité des médias pour une agence d’information devait être perçue comme une aubaine, l’AIB, le grossiste de l’information, est paradoxalement à la traîne en ce qui concerne la reprise de ses articles par les autres organes de presse. Il faudra qu’au sortir de ces 48 heures d’échanges, des perspectives claires soient dessinées pour l’AIB afin de lui permettre de jouer son rôle".

Au cours des deux jours de travaux, les participants à ce séminaire se pencheront sur les thèmes suivants : les genres rédactionnels ; écrire vite et bien en situation des concurrencés ; l’AIB dans le contexte de pluralisme médiatique ; TIC et Agence de presse nationale ; quelle politique nationale pour l’agence ; la tarification des articles ; quel profil du correspondant de l’AIB ; comment tenir un quittancier. C’est l’occasion aussi pour les animateurs de l’agence d’échanger sur leurs préoccupations administratives, matérielles et professionnelles.

Agnan Kayorgo
Mouni Zongo (stagiaire)


Le statut des AIB à l’ordre du jour

Cette session de formation est saluée par les correspondants de presse de l’AIB qui ont des attentes, voire des préoccupations. Si la formation va leur permettre d’être en phase avec l’évolution des technologies de l’information et de la communication, il y a que les correspondants de presse souhaitent que leur statut soit clarifié. "Nous ne savons pas à quel saint nous vouer", clame Jean Victor Ouédraogo, secrétaire général de l’Association des correspondants de presse du Burkina. Pour lui, ils évoluent pratiquement dans "l’informel".

Il faut ajouter dans ce tableau, des problèmes de piges, de prise en charge (la plupart des correspondants sont des instituteurs), de rentabilité et d’équipement : le cadre de travail n’est pas toujours propice à l’exercice du métier. Le SG du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication, d’ailleurs, a dit avoir eu l’occasion de constater l’exiguité de l’AIB de Fada N’Gourma dans la région de l’Est. "Quatre personnes peuvent à peine y tenir", a-t-il relevé.

A.K.

L’Observateur

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