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45 ans du PAI : Philippe et les siens regardent dans le rétroviseur

Publié le lundi 11 août 2008 à 11h52min

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Le Parti africain de l’indépendance (PAI) commémore ces jours-ci son 45e anniversaire. Philippe Ouédraogo, secrétaire général, et les siens ont décidé de marquer l’événement. Conférences publiques et exposition sont entre autres, les activités prévues jusqu’au 16 août. Le lancement de la semaine de commémoration a eu lieu le 9 août 2008.

Le 9 août 2008, le bureau exécutif central du PAI que dirige Philippe Ouédraogo a tenu une session extraordinaire du Comité central, un an après la session ordinaire du 30 juillet dernier. Cette session se tient à l’occasion de la commémoration des 45 ans d’existence du parti, du 9 au 16 août. Le PAI, selon Philippe Ouédraogo, est l’un des partis politiques les plus anciens du Burkina Faso et dont l’histoire des pères fondateurs se confond à celle du parti " et qui ont tous activement participé aux événements saillants de leurs temps". L’ouverture de cette session extraordinaire a été l’occasion de rendre hommage à ces derniers. Leurs photos jalonnent la salle d’exposition au siège du parti. En plus des photos, des documents historiques retracent la vie du parti jusqu’à nos jours. De la clandestinité à la constitution de 1991, jusqu’aux déboires judiciaires de nos jours. Sur ce dernier aspect, le secrétaire général, Philippe Ouédraogo, a fustigé l’attitude et le pouvoir de la IVe république contre son parti " qui, par une manoeuvre délibérée ... connaît des difficultés artificiellement dressées sur sa route". Pour lui, depuis 2000, les différents gouvernements refusent de reconnaître la légitimité de son parti et "ont la prétention d’imposer un ex-camarade..." dans le but de faire disparaître le PAI.

La manoeuvre dure depuis 8 ans et chaque fois que la justice s’est prononcée sur le dossier, elle a donné tort au pouvoir, selon le premier responsable du PAI.

La dernière décision judiciaire de ce dossier qui est favorable à l’équipe de Philippe Ouédraogo date du 9 octobre 2007. Philippe et les siens disent attendre "sereins mais impatients" l’appel interjeté par les adversaires du parti en juillet 2005 devant le Conseil d’Etat après que le tribunal administratif de Ouagadougou a annulé le récépissé délivré à Touré Soumane.

Les activités commémoratives, en plus de l’exposition, prévoient une conférence de presse, deux conférences publiques, une projection de film et un djanjoba.

Toutes ces manifestations auront lieu au siège du parti entre le 9 et le 16 août 2008.

Par Abdoulaye TAO


L’hommage aux anciens

- Thiombiano Adiouma Amirou, le premier de tous, pédagogue patient et fraternel, qui inspirait confiance à tous ceux qui l’approchaient, et du respect même à ses adversaires, disparu en 1975 ;

- Diallo Amadou Papa, l’organisateur, celui qui inventa les tactiques qui permirent le succès des luttes populaires de décembre 1965 et du 3 janvier 1966, disparu en 1985 ;

- Doussa Adjouma, infatigable et patient animateur des sections syndicales, disparu en 1976 ;

- Ariste André, responsable pour le parti du travail au sein des mouvements scolaires et universitaires, disparu en 2003 ;

- Touré Adama, qui succéda à Thiombiano Adiouma Amirou après sa disparition le 13 mars 1975 et qui pendant 15 ans s’affirma comme un organisateur et un théoricien du parti ;

- Zoungrana Ali Pascal, qui a su allier l’excellence professionnelle, la profondeur de l’engagement politique, le dévouement total et la probité la plus extrême ;

- Coulbaly Hamidou, sous la conduite et l’impulsion duquel une organisation de masse comme la LIPAD a pris une envergure nationale en devenant l’école de la prise de conscience politique de nombreux jeunes de notre pays ;

- Hien Ancart, le représentant typique de la classe ouvrière dans toute l’histoire du parti, disparu en 2005 ; agitateur et propagandiste hors pair, il a amené au parti des militants issus de toutes les couches sociales.

Sources : Discours du S.G.

Le Pays

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