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Secteur Bancaire : ECOBANK rachète la BACB

Publié le vendredi 8 août 2008 à 10h56min

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Le groupe bancaire panafricain, ECOBANK a absorbé la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB) à hauteur de 8,550 milliards de F CFA, soit 90% du capital. Une signature de convention pour la cession de la BACB au groupe Ecobank a eu lieu, hier jeudi 07 août 2008 entre le ministre burkinabé des Finances, représentant des actionnaires et la directrice pour la zone UEMOA d’ECOBANK, Mme Evelyne Tall.

La BACB intègre désormais la banque panafricaine, ECOBANK. L’acte de cession de la BACB au groupe bancaire régional, intervenue, Le jeudi 7 août 2008, a été marqué par une signature de convention entre le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Compaoré et la directrice pour la zone UEMOA du groupe ECOBANK. Une nouvelle ère s’ouvre ainsi pour la BACB. Cette banque qui était jusqu’à hier 7 août 2008 la seule banque nationale à ne pas être en réseau, va pouvoir profiter des grandes capacités financières d’ECOBANK et de son réseau présent dans 26 pays pour se développer. ECOBANK devient majoritaire avec 90% du capital acquis au terme d’une négociation. Le prix de la cession de l’action a été négocié à 27 142,86 F CFA.
La somme de 8,550 milliards de F CFA a été déboursée par la banque panafricaine pour s’offrir 90% du capital de la BACB. "C’est une bonne chose, c’est l’évolution du monde de la banque", a estimé, l’actuel directeur général de la BACB, Léonce Koné.

En retour, l’acquisition de la banque agricole permettra à ECOBANK d’opérationnaliser sa stratégie de rapprochement. Ecobank espère mettre sa stature de groupe panafricain au profit de la nouvelle entité pour améliorer la qualité de l’offre et des services, avec une attention accordée au monde agricole. D’autant plus que par cette fusion, elle devient la première banque au Burkina. Elle pourra ainsi accroître sa capacité d’intervention dans le financement du développement. "Maintenant, nous devons concilier deux visions à la fois agricole et commerciale", a déclaré un haut responsable d’ECOBANK. Le processus prévoit que la BACB soit incorporée au groupe ECOBANK à l’issue des autorisations des autorités burbinabé et de l’institution monétaire. Cette cession vient mettre fin donc à la BACB, l’ex Caisse nationale de crédit agricole créée en 1980. Mais, d’ores et déjà l’absorption semble bien accueillie par les deux partenaires.

D’un côté le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Compaoré n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction au nom de l’ensemble des actionnaires (BCEAO, BOAD, AFD, Société général de Banque du Burkina), de l’Etat burkinabé et du personnel de la Banque. De l’autre, satisfecit aussi pour ECOBANK qui voit un long parcours de plusieurs mois de négociations parachevé enfin. Evoquant le processus mené tambours battants qui a abouti à la signature de la cession, M. Compaoré a indiqué que les actionnaires ont voulu remettre la banque agricole à ECOBANK connu pour son travail efficace, ses ambitions légitimes. "Je lis sur les visages beaucoup de satisfaction car la banque que nous avons fait grandir a du potentiel", déclare-t-il. En effet, le repreneur s’est engagé à préserver l’ensemble des acquis de la BACB. Aucune suppression de poste n’est prévue. Bien au contraire, le personnel va bénéficier de tous les outils de formation ou sera redéployé sur l’ensemble du réseau ECOBANK avec toutefois des possibilités de départs négociés, a annoncé Mme Evelyne Tall. De plus, il est prévu le maintien des activités de financement du monde rural, la reprise et le développement de la filiale micro finance, indique un communiqué de presse.

L’Etat qui conserve 10% du capital compte empocher au terme de cette opération 2 milliards de F CFA. Créée en 1985, ECOBANK auréolée de ses 2600 actionnaires et plus de 500 agences et bureaux a affiché en 2007 un bilan total en hausse de près de 3 000 milliards de F CFA. Son résultat net a atteint 66 milliards, soit une progression de 47%. La filiale Burkina existe depuis 11 ans et enregistre un total bilan de 132 milliards de F CFA avec des centaines d’emplois créés.

Nadoun COULIBALY (coulinad@hotmail.com)
Inoussa Maïga (stagiaire)

Sidwaya

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