LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Fête de la musique à Bobo-Dioulasso : Les artistes s’y accrochent

Publié le jeudi 24 juin 2004 à 09h56min

PARTAGER :                          

Comme chaque année, et cela depuis une décennie, la fête de la musique a tenu son édition de 2004. Plutôt que le 21 juin, la commémoration a eu lieu le lendemain, à la place Tiéfo Amoro, juste devant la gare ferroviaire de Bobo-Dioulasso.

C’est à partir de 21 heures que les décibels ont commencé à tonner, engagés pour tenir le public en haleine jusqu’à l’aube. Une quarantaine de groupes étaient au programme, vedettes comprises. Mais on a noté l’absence des orchestres modernes, du fait du manque de certains instruments d’orchestration. Cela n’a pas empêché que soit servie la diversité des rythmes. Il y avait du balafon assaisonné de djembé, flûtes, tam-tams, koras et calebasses. Il y avait aussi de la reggae music, un peu de tous les genres musicaux pratiqués au Burkina.

C’est le jeune Pascal Ouermé qui a ouvert la marche en tant que vedette, suivi du groupe traditionnel Kita Koulou qui évolue en famille, et de la troupe Mirya Gnouma (le chantre de la pensée positive).

Entre temps, le secrétaire général de la commune a trouvé bon de livrer le message d’encouragement du maire de Bobo-Dioulasso. Un discours dans lequel il a promis de toujours soutenir cette fête de la musique. "Si tous les jours nos musiciens font la fête pour les autres, le 21 juin revient aux artistes qui doivent communier dans la ferveur, dans l’ambiance et la convivialité... Je voudrais cependant vous inviter à puiser votre inspiration aux sources de nos valeurs culturelles, tout en restant ouverts aux autres courants musicaux".

Les artistes n’ont pas démenti les souhaits du maire, eux qui ont soutenu de façon solidaire l’animation, à chaque fois que l’un d’entre eux montait sur le podium. En communion avec le public, on a chanté et dansé très tard dans la nuit, même si la participation populaire a été moins forte que l’an dernier. La fraîcheur des nuits d’hivernage a été une bonne raison, mais le report du 21 au 22 juin semble y avoir été pour quelque chose. Un report dont la raison principale tient à la fois à la préparation tardive et au manque de moyens selon le directeur régional de l’Administration culturelle et du Tourisme de l’Ouest, Rasmané Kamba.

La fête a reçu le soutien de la Semaine nationale de la culture (SNC), de la commune, de la DRACTO, de la RTB, de cinq centres culturels privés de Bobo-Dioulasso, et du Centre culturel français Henri Matisse.

L’adhésion des artistes apparaît de plus en plus évidente au fil des ans. Il leur reste à prouver que cette journée est véritablement la leur.

Jean-Luc BONKIAN
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique