Le Burkina joue un rôle important dans le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. De ce fait, le commandant de la force de l’ONUCI, le général de division Fernand Marcel Amoussou, rappelle qu’il est important de venir de temps en temps faire le point de la situation au facilitateur du dialogue, le président du Faso, Blaise Compaoré. C’est ainsi qu’il a expliqué dans un premier temps sa visite de travail au Burkina, à l’issue de l’audience du palais présidentiel de Kossyan. Cette fois, il était question pour le général Amoussou de soumettre au président du Faso le souhait de l’ONUCI de mettre en place avec le Burkina, un mécanisme de sécurisation de la frontière entre le Burkina et la Côte d’Ivoire. Le patron de la force de l’ONUCI a relevé qu’il s’est déjà rendu dans ce sens en Guinée, au Libéria, au Ghana et prépare pour un séjour au Mali cette semaine.

Pour le général de division Fernand Marcel Amoussou, "il est essentiel qu’en cette période électorale en Côte d’Ivoire, que les frontières de ce pays soient sécurisées mais aussi permettre de mieux contrôler le flux des personnes, des biens mais surtout des mouvements d’armes et des groupes armés." La solution de la crise ivoirienne, fait-il savoir, ne doit pas se traduire par des causes d’instabilités dans les pays voisins. Il est donc temps de chercher les mécanismes nécessaires pour y faire face. Le commandant de la force de l’ONUCI révèle que le président du Faso lui a demandé d’étudier, avec ses collègues burkinabè notamment le chef d’Etat major général des armées, les voies et moyens pour sécuriser la frontière entre le Burkina et la Côte d’Ivoire. Il faut noter que dès son arrivée dans la matinée du samedi 2 août dernier à la Base aérienne 511, le général de division Fernand Marcel Amoussou a eu une séance de travail avec l’Etat major général des armées conduit par son premier responsable, le général Ali Traoré. Le patron de la force de l’ONUCI a été également reçu en audience par le ministre de la Défense, Yéro Boly.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays