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Israël : Le destin tragique d’Ehud Olmert

Publié le vendredi 1er août 2008 à 12h25min

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Les affaires de corruption dont on l’accuse ont fini par avoir raison du Premier ministre israëlien, Ehud Olmert, en poste depuis 2006. Et pourtant, il a bien résisté à la bourrasque. Mais dans ce pays proche-oriental qui vit à la manière occidentale, il est difficile de résister pendant longtemps à certaines accusations. L’on se rappelle que c’est une affaire de moeurs qui a contraint à la démission l’ancien président du pays, Moshe Katsav.

Ehud Olmert n’aura donc pas fait exception à la règle. Et il a décidé, le 30 juillet dernier, de ne pas se présenter aux primaires de son parti, Kadima, prévues le 17 septembre prochain et devant permettre de désigner le nouveau président de cette formation politique portée sur les fonts baptismaux par des transfuges d’un autre parti, le Likoud, au nombre desquels un certain Ariel Sharon.

En d’autres termes, il jettera donc l’éponge, sitôt le nouveau président de son parti élu, pour, comme il l’a dit, prouver son innocence, lavé son honneur souillé notamment par des accusations de perception d’importantes sommes d’argent de plusieurs donateurs, de surfacturation de déplacements professionnels à son bénéfice personnel ou à celui de proches ou encore d’implication dans une transaction immobilière douteuse. Bien que les faits soient antérieurs à son arrivée au poste de Premier ministre, ils lui portent beaucoup préjudice depuis qu’il est aux affaires.

Cela pourrait ne pas trop constituer une arrête si sa conduite des affaires était à la limite de l’irréprochable. Mais, hélas ! Ce ne fut pas, comme on le dit, le Pérou à ce niveau. La guerre de plus d’un mois livrée au mouvement pro-syrien, le Hezbollah, pour libérer un soldat de Tsahal à travers l’opération "Raisin de la colère" s’est soldée par un cuisant échec qui l’a davantage fait plonger dans les sondages. Comme si cela ne suffisait pas, le Premier ministre s’est résolu tout dernièrement à un échange de prisonniers du Hezbollah détenus en Israël contre des détenus israëliens morts.

Avec les Palestiniens, les projets de paix ne se sont jamais concrétisés malgré les nombreuses initiatives et l’implication de la communauté internationale. La donne s’est même compliquée avec la guerre fratricide entre le Hamas, accusé de tous les maux, et le Fatah de Mahmoud Abbas. Les attentats suicides ou à la pelleteuse (la dernière trouvaille) ont toujours fait partie du quotidien des Israëliens. Ehud Olmert s’en ira donc sans avoir résolu ces problèmes. Alors, sa démission qui se profile va-t-elle changer (ou compliquer) la situation dans la sous-région ? Bien malin celui qui saura vraiment y répondre.

Par Séni DABO

Le Pays

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