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Fête du trône au Maroc : Dans la communion, la fraternité et la liesse

Publié le vendredi 1er août 2008 à 12h30min

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La ville de Fès a abrité, mercredi 30 juillet 2008, la Fête du trône. Cette année, elle correspond au IXe anniversaire de l’accession au trône de ses glorieux ancêtres de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le peuple marocain, dans toutes ses composantes, a célébré cette fête dans la communion et la fraternité à travers une série de manifestations. Au Burkina Faso, sous l’égide de l’ambassade du Royaume, la Fête du trône a été également célébrée avec éclat.

C’est Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a présidé la cérémonie commémorant la Fête du trône. A l’occasion, Sa Majesté a prononcé un discours-programme qui constitue la feuille de route et les orientations royales pour l’année. Ceci, avec une tonalité forte et une volonté de continuer dans l’esprit des réformes, dans la perspective d’un Maroc qui gagne, quelle que soit l’ampleur des défis, des tâches et des enjeux. Pour y parvenir, le pays de Mohammed VI a emprunté la voie de la démocratie et l’approche participative, comptant sur ses propres ressources humaines et ses potentialités multiples et multiformes. En outre, ce discours rassemble une gamme d’engagements en termes d’actions à entreprendre, d’initiatives à cultiver, de directives à donner, de bataille contre la pauvreté, l’analphabétisme, les injustices sociales à gagner, de victoires à remporter...

La Fête du trône, c’est la plus importante fête civile au Maroc. Elle a été inaugurée en 1934 par des nationalistes marocains qui entendaient défier les autorités françaises qui gouvernaient le Maroc. Un sursaut patriotique d’envergure qui mobilise la nation marocaine dans l’unité de sa diversité, pour se ressourcer, la main sur le coeur, dans les riches valeurs qui fondent son histoire, qui visionnent son présent et entrevoient le chemin qui reste à parcourir. Ceci, en concordance avec les impératifs de l’heure, les causes de la paix, de la sécurité et de la solidarité dans le monde.

Au Burkina Faso, l’on mesure à sa juste valeur cette Fête du trône qui sacre le Maroc dans une dynamique d’ardeurs patriotiques et d’émotions communes, dans une option de coopération qui privilégie l’axe Sud-Sud. A l’effet de convoler en justes noces avec le peuple marocain surtout en ces instants de communion, de fraternité et de liesse, l’ambassadeur de Sa Majesté au Burkina Faso et Mme Ali Hmaoui ont convié, mercredi 30 juillet 2008, autorités burkinabè, corps diplomatique, personnalités du monde économiques, militaire, religieux et coutumier à une réception à leur résidence à Ouaga 2000.

Outre le couscous marocain bien assaisonné, l’autre plat de resistance a été le discours adressé par l’ambassadeur Ali Hmaoui à ses hôtes, au Burkina et à l’Afrique.
Sur le plan des relations extérieures du Maroc avec les pays africains, M. Hmaoui témoigne que l’avènement du règne de Sa Majesté, le Roi Mohammed VI a été marqué, d’une part, "par la consolidation et le renforcement des acquis et des avancées enregistrés, en commun avec les pays du continent, depuis les indépendances", et d’autre part, "par la mise en œuvre d’une stratégie basée sur la coopération Sud-Sud et le partenariat solidaire, avec comme objectif principal le progrès partagé, au niveau économique, social et humain et la paix et la stabilité renforcée au niveau des rapports entre les Etats africains, en général, et maghrébins et ouestafricains, en particulier ".

L’engagement du Maroc dans le processus de maintien de la paix dans le Continent, sous l’égide des Nations unies, notamment en Côte d’Ivoire, en République Démocratique du Congo et en Somalie illustre parfaitement cette conviction. Il s’est également impliqué dans la recherche de solutions politiques à certaines crises survenues en Afrique de l’Ouest, comme celle du fleuve Mano, dont il fut l’un des médiateurs.

Cette volonté de conciliation et de recherche de solutions pacifiques pour les sorties de crise dans le continent a, selon l’ambassadeur Hmaoui , amené le Maroc à "faire preuve de réalisme et d’esprit de compromis en proposant une initiative pour la négociation d’un statut d’autonomie dans la région du Sahara marocain".
Cette proposition qui consiste à permettre aux populations de la région "de gérer, elles-mêmes, à travers des organes démocratiquement élus, leurs propres affaires, dans le cadre de la souveraineté du Maroc et de son intégrité territoriale, a eu le mérite, depuis qu’elle a été présentée, en avril 2007, au secrétaire général des Nations unies, d’enclencher une nouvelle dynamique dans le traitement de cette question, en permettant, jusqu’à présent, la tenue de quatre rounds de négociations à Manhasset, entre les parties concernées, sous l’égide des Nations unies".

Cette proposition a également permis au Conseil de sécurité "de constater et de saluer, dans plusieurs de ses résolutions, le sérieux et la crédibilité des efforts fournis par le Maroc en vue de régler pacifiquement et équitablement ce conflit qui n’est, en réalité, qu’un héritage malheureux de la guerre froide".

Sur cette question du Sahara, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, M. Peter Van Walsum, qui suit l’évolution du dossier depuis plusieurs années, en parfaite connaissance des réalités historiques, juridiques et politiques de la région, "est arrivé à la conclusion qu’une entité indépendante n’est pas et ne peut être un objectif réaliste, en dehors de la souveraineté marocaine".

Cette évaluation, qui constitue un tournant déterminant, pour la suite des négociations de Manhasset, "a convaincu de très nombreux pays de prendre position en sa faveur, et de considérer l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie comme étant la seule solution viable, susceptible de résoudre le différend".

Parmi ces pays, le Burkina Faso figure. Ce pays, dira l’ambassadeur, soutient résolument la proposition marocaine parce qu’elle constitue une solution réaliste et conforme à la bonne application des normes internationales. Il la soutient aussi, et surtout, parce que sa diplomatie depuis longtemps, est au service de la paix et de la réconciliation, au plan régional et continental. En témoignent "ses efforts de médiation pour infléchir les tensions et résoudre les conflits". Il en a fait la preuve, dans les années 90, au Mali et au Niger, et plus récemment au Togo et en Côte d’Ivoire. "Il est appelé à faire profiter de son expérience politique et de son savoir-faire diplomatique dans les parties en conflit au Darfour". Pour mémoire, le ministre Djibrill Bassolé des Affaires étrangères a été nommé médiateur conjoint de l’Union africaine et l’ONU dans ce conflit "aux ramifications tellement complexes, mais qui constitue un défit à relever pour les diplomaties burkinabè, africaine et onusienne".

Ces médiations réussies par le Burkina Faso, de la conviction de bien d’observateurs font que "sa notoriété, en tant que « pays faiseur de paix », ne cesse de se consolider et de gagner en crédibilité sur la scène africaine et internationale". D’où son élection en qualité de membre du Conseil de sécurité, et de membre du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

Très admiratif des efforts fournit par le Burkina Faso, l’ambassadeur Hmaoui a salué "la volonté réelle des autorités burkinabè d’accélérer le processus d’adaptation de leurs lois et politiques nationales aux normes et standards internationaux", la création récente de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat, la signature à Washington, le 14 juillet dernier, d’une convention entre le Burkina Faso et les Etats-Unis d’Amérique, à travers le Millenium challenge corporation, les efforts fournis et les résultats obtenus par le pays en matière de bonne gouvernance, de lutte contre la pauvreté et de liberté économique.

Sur le plan bilatéral, les relations de fraternité et de coopération entre le Burkina Faso et le Maroc connaissent une évolution soutenue. Elles se caractérisent, principalement, par "la détermination concertée des deux parties, de placer le développement durable et solidaire de l’élément humain au centre de leurs préoccupations, et d’en faire un levier mobilisateur de leur coopération".

C’est pourquoi, la formation des cadres a atteint aujourd’hui un nombre constant d’étudiants burkinabè au Maroc d’environ 300 et qui s’enrichit chaque année d’une cinquantaine de nouveaux boursiers et d’autant de diplômés de fin d’études.
A cela s’ajoutent d’autres secteurs d’activité ayant bénéficié des potentialités de la coopération bilatérale tels : la Santé Publique, l’Agriculture, la Justice, la Formation professionnelle, l’Information et les transports... et qui ont enregistré des réalisations à des degrés divers. La réception officielle cette semaine-même de l’Unité polyvalente des travaux pratiques en contrôle sanitaire, dont la construction a été financée par l’Agence marocaine de coopération Internationale entre dans ce cadre.

Parallèlement à cette activité gouvernementale, soutenue et accompagnée par la diplomatie parlementaire, "d’autres domaines à caractère économique et commercial ont connu, un regain de dynamisme, avec l’accélération, depuis 2006, du rythme des échanges de visites de prospection et de travail et des partenariats entre hommes d’affaires et patrons de Petites et moyennes entreprises. C’est pourquoi, le Burkina Faso et le Maroc ne peuvent que renforcer leur engagement dans cette voie d’avenir en vue de faire aboutir les efforts et les initiatives qu’ils ne cessent de déployer pour que la coopération Sud-Sud, au service du bien-être de leurs populations.

Sita TARBAGDO

Sidwaya

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