Côte d’Ivoire - Burkina : Blaise Compaoré à Yamoussoukro
Le chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo a achevé le mardi 29 juillet dernier sa visite d’Etat de 72 heures au Burkina. Un séjour qui a été marqué par des entretiens entre les présidents Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo, une visite sur le site de sculpture sur granit à Laongo, une adresse du président ivoirien à l’Assemblée nationale, des dîners dont un au cours duquel, Laurent Gbagbo a été élevé à la dignité de Grand croix de l’ordre national.
Avant de quitter la capitale burkinabè, le président de la Côte d’Ivoire a confié à la presse que cette visite était nécessaire du fait de l’histoire qui lie les 2 pays et de la facilitation du président Blaise Compaoré dans la crise ivoirienne. Ainsi, les 2 Etats ont décidé de marquer leur destin commun par la signature d’un traité d’amitié et de coopération.
Pour le président Laurent Gbagbo, il ne s’agit pas d’un accord supplémentaire, mais c’est un traité qui se place dans l’essence même de l’existence des 2 pays. Au terme de ce séjour, le président du Faso a reçu une invitation de son homologue ivoirien pour une visite d’Etat en Côte d’Ivoire dont la date sera fixée par voie diplomatique.
Mais notons que Blaise Compaoré se rend ce jeudi à Yamoussoukro pour prendre part à une cérémonie de sortie de promotion d’officiers militaires à Zambakro. La visite d’Etat du président Laurent Gbagbo a été sanctionnée par la signature d’un traité d’amitié et de coopération et d’un communiqué conjoint. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
A.B
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 30 juillet 2008 à 12:51, par Olivier Blot En réponse à : Côte d’Ivoire - Burkina : Blaise Compaoré à Yamoussoukro
Maintenant que Gbagbo est venu faire allégeance à Ouaga, se positionnant de facto comme candidat de Blaise aux élections présidentielles ivoiriennes, la question est de savoir quelle est la capacité mobilisatrice de Blaise sur l’électorat « burkinabè » de Côte d’Ivoire… Et en la matière, rien n’est vraiment joué...
Le seul effet objectif immédiat de cette chasse aux voix sur les plates bandes de l’opposition ivoirienne, et qui est sûrement l’effet escompté par Gbagbo, c’est de fractionner l’électorat traditionnellement acquis au RDR, lequel est déjà tiraillé entre FN et RDR…
Ah, la politique ivoirienne semble devoir continuer de se jouer, pour une bonne part, au Burkina !